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Pour prolonger ma lecture de ce livre, j'ai fait quelques recherches (en bibliothèque et sur internet), qui m'ont confirmé l'anti-militarisme viscéral de René Dumont, sans douté né du choc de la 1ère GM qu'il a connu alors qu'il était enfant (il est né en 1904 et vivait dans le nord de la France). C'est l'un des points sur lesquels je ne rallierai pas René Dumont, dont l'histoire personnelle démontre bien la fragilité du pacifisme radical qui l'a conduit, par refus absolu d'utiliser les armes pendant la 2ème GM et l'occupation allemande, à servir Vichy. Il est dommage qu'il n'en ait pas tiré les leçons et soit resté jusqu'au bout prisonnier intellectuellement d'une conception "extrémiste" du pacifisme.
C'est aussi un peu le cas de Giono, mais lui n'a pas mis sa plume au service de Pétain et consorts.
Pour rester dans le sujet du livre (que je n'ai pas lu), le constat global de Dumont est parfaitement justifié. Les moyens d'inverser le cours des choses ne sont pas assurés, ou plutôt ils sont ceux-là qui crèvent les yeux mais qu'aucun "décideur" ne voudra jamais mettre en oeuvre. Dans les grandes crises politiques (économiques, morales, etc...) c'est toujours le mauvais choix qui a prévalu au départ, les bonnes décisions n'intervenant qu'après que la catastrophe a eu lieu.... Jusqu'à la crise suivante : on n'apprend rien.
Quant au pacifisme à tout crin, il devient injustifiable lorsqu'on a devant soi un Hitler ou l'un de ses avatars.
Puisqu'on n'apprend rien, ne surtout pas baisser la garde !
Quant au pacifisme à tout crin, il devient injustifiable lorsqu'on a devant soi un Hitler ou l'un de ses avatars.
Puisqu'on n'apprend rien, ne surtout pas baisser la garde !
Bonjour Rad : le parallèle avec Giono me paraît effectivement pertinent. Hélas pour Giono ! (qui certes s'est fait récupérer par Vichy, mais pas totalement à son corps défendant ; malgré ce que les biographes de Giono ont parfois écrit pour sa défense, Giono a bien eu des amitiés compromettantes et commis dans la presse quelques articles qui lui ont valu d'être inquiété)
Bonjour Rad : le parallèle avec Giono me paraît effectivement pertinent. Hélas pour Giono ! (qui certes s'est fait récupérer par Vichy, mais pas totalement à son corps défendant ; malgré ce que les biographes de Giono ont parfois écrit pour sa défense, Giono a bien eu des amitiés compromettantes et commis dans la presse quelques articles qui lui ont valu d'être inquiété)C'est vrai aussi mais disons, à sa décharge, qu'il sortait de l'horreur de 14-18... Il n'a pas mesuré en revanche à temps ce que pouvait être l'horreur nazie.
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