Fanou03
avatar 14/10/2014 @ 17:40:46
« Ptah Hotep » est très riche en références aux civilisations anciennes gréco-romaines ou orientales. En voici quelques-unes:

- Ptah Hotep, le nom du personnage principal et du roman, fait référence semble-t-il à un vizir (préfet) de l’Égypte ancienne portant ce nom. Le « vrai » Ptah Hotep aurait rédigé un recueil de maxime philosophique connu sous le nom des "Enseignements de Ptahhotep". Christian Jacq lui a d’ailleurs consacré un ouvrage (http://amazon.fr/Les-Maximes-Ptah-Hotep-Lenseignem…).

- Les Déesses évoquées dans le roman évoquent celles du panthéon gréco-romain. Ainsi « Houênon aux belles cuisses », qui enseigne aux hommes les plaisirs de l'amour, rappelle évidemment Aphrodite. Et comme dans la tradition homérique (notamment l’épisode du jugement de Pâris), Houênon a deux rivales dénommées « les Jalouses » dans le roman, qui font penser à Athéna et Héra.

- Le chef des ermites que rencontre Ptah Hotep se nomme Nasroddîn. Il donne lui-même au jeune héros l’origine de son nom : « J’ai pris le nom de Nasroddîn car ce mullah est un personnage comique pour tous les musuls, et toutes les histoires le concernant sont facétieuses ; et pourtant ce mullah Nasroddin est celui qui connaît les voies de l’Ourane ». Le mullah Nasroddin du roman est un clin d’oeil à un « vrai » personnage littéraire, le facétieux Nasredine (voir par exemple http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/17098).

Eric Eliès
avatar 18/09/2016 @ 13:28:49
Je viens (avec deux ans de retard !) de lire ton commentaire. Je suis étonné de ta remarque finale sur les longueurs et les défauts du roman : peux-tu expliciter ? Personnellement, j'ai adoré ce roman (que j'ai lu quasiment d'une traite) tant par le style, qui m'a réellement envoûté, que par la construction du récit, d'une cohérence qui frise la perfection : je ne vois pas ce qu'on peut ajouter ou retrancher sans affaiblir le texte et l'édifice. Pour moi, ce roman, c'est un peu comme si Julien Gracq avait écrit Le seigneur des anneaux.

Fanou03
avatar 19/09/2016 @ 16:35:16
Je viens (avec deux ans de retard !) de lire ton commentaire. Je suis étonné de ta remarque finale sur les longueurs et les défauts du roman : peux-tu expliciter ? Personnellement, j'ai adoré ce roman (que j'ai lu quasiment d'une traite) tant par le style, qui m'a réellement envoûté, que par la construction du récit, d'une cohérence qui frise la perfection : je ne vois pas ce qu'on peut ajouter ou retrancher sans affaiblir le texte et l'édifice. Pour moi, ce roman, c'est un peu comme si Julien Gracq avait écrit Le seigneur des anneaux.


coucou Eric !

D'abord je dois dire qu'en relisant ma critique de Ptah Hotep d'il y a deux ans, le Fanou de 2016 a trouvé celui de 2014 bien prétentieux quant il évoque les "défauts" du roman ! Je vais essayer cependant de préciser ma pensée d'alors, sachant que le temps a passé et que je n'ai pas le livre sous la main.

En ce qui concerne les "longueurs" d'abord. Je crois me souvenir en particulier d'un passage où Ptah Hotep fait étape dans une ville. Il est hébergé me semble-t-il chez un marchand et n'a qu'une envie: continuer son chemin vers la mythique Rûm. Et pour tout une série de raison, l'expédition est remise à plus tard, Ptah Hotep se perd dans les bras des courtisanes, ça ne semble jamais redémarrer, bref j'avais trouvé ce passage fastidieux et traînant en longueur. J'ai même pensé à un moment que l'auteur allait sédentariser définitivement notre héros, abrogeant là l'aventure.

Pour les "défauts" que j'avais apparemment trouvé au livre en 2014, mes souvenirs sont encore plus flous, preuve quand même au passage que tout cela devait être assez superficiel ! Il se peut que je voulais parler du style très particulier du livre, qui fait tout son intérêt mais qui parfois m'a paru trop pesant et exagérément ampoulé. Je crois effectivement que de temps en temps je me suis dit que l'auteur de ce point de vue là en faisait trop. De ce point de vue de l'écriture je rapprocherai Ptah Hotep de Abraxas de Jacques Audiberti: le style y est magnifique mais la lecture personnellement en tout cas me décourage parfois.

Bon, mais globalement, et peut-être ma critique de l'époque ne va pas assez dans ce sens, Ptah Hotep est un livre qui m'a beaucoup marqué, dans le bon sens du terme. Et comme tout ressenti, ses "défauts" et ses "longueurs" sont éminemment subjectifs !




Eric Eliès
avatar 19/09/2016 @ 20:42:27
Je n'ai pas lu Abraxas (je ne connais Audiberti que par sa poésie) mais tu viens de me donner envie !

Fanou03
avatar 23/09/2016 @ 10:01:47
Je n'ai pas lu Abraxas (je ne connais Audiberti que par sa poésie) mais tu viens de me donner envie !


Je serais curieux de savoir ce que tu en penses Eric. En plus, comme c'est toi qui m'avait donné à l'époque envie de lire Ptah Hotep que tu avais cité dans ta critique de la Horde du Contrevent, je serais heureux à mon tour de te faire découvrir un livre !

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