Lucie Delarue-Mardrus est en effet très présente par ses poésies dans les livres de lecture, où les instituteurs prenaient des textes.
Aujourd'hui elle a beaucoup de fans de la littérature saphique.
L'histoire retient qu'elle faillit épouser le future maréchal Pétain et épousa celui qui renouvela entièrement la traduction des "Contes des mille et une nuits"
Aujourd'hui elle a beaucoup de fans de la littérature saphique.
L'histoire retient qu'elle faillit épouser le future maréchal Pétain et épousa celui qui renouvela entièrement la traduction des "Contes des mille et une nuits"
Pour ma mère
Il y a plus de fleurs
Pour ma mère, en mon cœur,
Que dans tous les vergers ;
Plus de merles rieurs
Pour ma mère, en mon cœur,
Que dans le monde entier ;
Et bien plus de baisers
Pour ma mère, en mon cœur,
Qu’on en pourrait donner.
Maurice Carême
(à faire apprendre pour la fête des mères)
Il y a plus de fleurs
Pour ma mère, en mon cœur,
Que dans tous les vergers ;
Plus de merles rieurs
Pour ma mère, en mon cœur,
Que dans le monde entier ;
Et bien plus de baisers
Pour ma mère, en mon cœur,
Qu’on en pourrait donner.
Maurice Carême
(à faire apprendre pour la fête des mères)
Ronsard:
"Je vous envoie ce bouquet que ma main
Vient de trier de ces fleurs épanies
Qui ne les eût à ce vêpre cueillies
Chutes à terre elles fussent demain."
"Je vous envoie ce bouquet que ma main
Vient de trier de ces fleurs épanies
Qui ne les eût à ce vêpre cueillies
Chutes à terre elles fussent demain."
"Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et, quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur."
Victor Hugo
Je ne me souviens plus exactement dans quelle classe j'ai appris ce poème, mais je sais que j'étais encore très jeune, et j'avais été frappée quand la Maîtresse nous avait expliqué à qui il était adressé...
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et, quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur."
Victor Hugo
Je ne me souviens plus exactement dans quelle classe j'ai appris ce poème, mais je sais que j'étais encore très jeune, et j'avais été frappée quand la Maîtresse nous avait expliqué à qui il était adressé...
Ah ! Maurice Carême...
Mon fils en CM1 apprend une de ses poésies :
La tour Eiffel
Mais oui, je suis une girafe,
M’a raconté la tour Eiffel,
Et si ma tête est dans le ciel,
C’est pour mieux brouter les nuages,
Car ils me rendent éternelle.
Mais j’ai quatre pieds bien assis
Dans une courbe de la Seine.
On ne s’ennuie pas à Paris :
Les femmes, comme des phalènes,
Les hommes, comme des fourmis,
Glissent sans fin entre mes jambes
Et les plus fous, les plus ingambes
Montent et descendent le long
De mon cou comme des frelons
La nuit, je lèche les étoiles.
Et si l’on m’aperçoit de loin,
C’est que très souvent, j’en avale
Une sans avoir l’air de rien.
et ma fille au CP :
Mars
Il tombe encore des grêlons,
Mais on sait bien que c’est pour rire.
Quand les nuages se déchirent,
Le ciel écume de rayons.
Le vent caresse les bourgeons
Si longuement qu’il les fait luire.
Il tombe encore des grêlons,
Mais on sait bien que c’est pour rire.
Les fauvettes et les pinsons
Ont tant de choses à se dire
Que dans les jardins en délire
On oublie les premiers bourdons.
Il tombe encore des grêlons…
Mon fils en CM1 apprend une de ses poésies :
La tour Eiffel
Mais oui, je suis une girafe,
M’a raconté la tour Eiffel,
Et si ma tête est dans le ciel,
C’est pour mieux brouter les nuages,
Car ils me rendent éternelle.
Mais j’ai quatre pieds bien assis
Dans une courbe de la Seine.
On ne s’ennuie pas à Paris :
Les femmes, comme des phalènes,
Les hommes, comme des fourmis,
Glissent sans fin entre mes jambes
Et les plus fous, les plus ingambes
Montent et descendent le long
De mon cou comme des frelons
La nuit, je lèche les étoiles.
Et si l’on m’aperçoit de loin,
C’est que très souvent, j’en avale
Une sans avoir l’air de rien.
et ma fille au CP :
Mars
Il tombe encore des grêlons,
Mais on sait bien que c’est pour rire.
Quand les nuages se déchirent,
Le ciel écume de rayons.
Le vent caresse les bourgeons
Si longuement qu’il les fait luire.
Il tombe encore des grêlons,
Mais on sait bien que c’est pour rire.
Les fauvettes et les pinsons
Ont tant de choses à se dire
Que dans les jardins en délire
On oublie les premiers bourdons.
Il tombe encore des grêlons…
Le musée Maurice Carême
http://www.mauricecareme.be/musee.php
Pour les enseignants "Au pays de Maurice Carême : Regarder, lire, écrire, créer" de Béatrice Libert
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/37459
Pour les enfants "Maurice Carême chanté par Domitille de Maurice Carême"
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/36455
http://www.mauricecareme.be/musee.php
Pour les enseignants "Au pays de Maurice Carême : Regarder, lire, écrire, créer" de Béatrice Libert
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/37459
Pour les enfants "Maurice Carême chanté par Domitille de Maurice Carême"
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/36455
Celui là
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Harfleur est une ville inventée par Hugo. Je n'ai jamais su pourquoi il n'avait pas simplement choisi Honfleur ???
Harfleur est une ville inventée par Hugo. Je n'ai jamais su pourquoi il n'avait pas simplement choisi Honfleur ???
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,C'est parce qu'il n'a pas inventé Harfleur.
Harfleur est une ville inventée par Hugo. Je n'ai jamais su pourquoi il n'avait pas simplement choisi Honfleur ???
Du IXe siècle au XVIe siècle, Harfleur était le principal port de la Normandie, d'où son surnom de « Souverain port de Normandie ».
L’estuaire de la Seine était alors encadré par les ports d'Harfleur sur la rive droite et de Honfleur sur la rive gauche. L’envasement progressif de la Seine et la fondation du Havre en 1517 condamnèrent définitivement l'activité portuaire.
L’estuaire de la Seine était alors encadré par les ports d'Harfleur sur la rive droite et de Honfleur sur la rive gauche. L’envasement progressif de la Seine et la fondation du Havre en 1517 condamnèrent définitivement l'activité portuaire.
Le bateau ivre de Rimbaud...appris par coeur en classe de première...contre une note bonus en fin d'année...j'ai tout oublié...
Mais LA poésie marquante de mon enfance est Nuit de neige de Guy de Maupassant:
La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d'un bois.
Plus de chansons dans l'air, sous nos pieds plus de chaumes.
L'hiver s'est abattu sur toute floraison ;
Des arbres dépouillés dressent à l'horizon
Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.
La lune est large et pâle et semble se hâter.
On dirait qu'elle a froid dans le grand ciel austère.
De son morne regard elle parcourt la terre,
Et, voyant tout désert, s'empresse à nous quitter.
Et froids tombent sur nous les rayons qu'elle darde,
Fantastiques lueurs qu'elle s'en va semant ;
Et la neige s'éclaire au loin, sinistrement,
Aux étranges reflets de la clarté blafarde.
Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
Eux, n'ayant plus l'asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.
Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
De leur oeil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu'au jour la nuit qui ne vient pas.
Mais LA poésie marquante de mon enfance est Nuit de neige de Guy de Maupassant:
La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d'un bois.
Plus de chansons dans l'air, sous nos pieds plus de chaumes.
L'hiver s'est abattu sur toute floraison ;
Des arbres dépouillés dressent à l'horizon
Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.
La lune est large et pâle et semble se hâter.
On dirait qu'elle a froid dans le grand ciel austère.
De son morne regard elle parcourt la terre,
Et, voyant tout désert, s'empresse à nous quitter.
Et froids tombent sur nous les rayons qu'elle darde,
Fantastiques lueurs qu'elle s'en va semant ;
Et la neige s'éclaire au loin, sinistrement,
Aux étranges reflets de la clarté blafarde.
Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
Eux, n'ayant plus l'asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.
Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
De leur oeil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu'au jour la nuit qui ne vient pas.
Rimbaud "Le dormeur du val" d'ailleurs repris dans "La faucheuse des moissons, Tome 2: Les cicatrices de la terre", un ouvrage présenté sur Critiques libres.
Une école d'autrefois
Les écoliers
Sur la route couleur de sable,
En capuchon noir et pointu,
Le 'moyen', le 'bon', le 'passable'
Vont à galoches que veux-tu
Vers leur école intarissable.
Ils ont dans leurs plumiers des gommes
Et des hannetons du matin,
Dans leurs poches du pain, des pommes,
Des billes, ô précieux butin
Gagné sur d'autres petits hommes.
Ils ont la ruse et la paresse
Mais l'innocence et la fraîcheur
Près d'eux les filles ont des tresses
Et des yeux bleus couleur de fleur,
Et des vraies fleurs pour leur maîtresse.
Puis les voilà tous à s'asseoir.
Dans l'école crépie de lune
On les enferme jusqu'au soir,
Jusqu'à ce qu'il leur pousse plume
Pour s'envoler. Après, bonsoir !
Maurice Fombeure ("Pendant que vous dormez" - Gallimard)
Les écoliers
Sur la route couleur de sable,
En capuchon noir et pointu,
Le 'moyen', le 'bon', le 'passable'
Vont à galoches que veux-tu
Vers leur école intarissable.
Ils ont dans leurs plumiers des gommes
Et des hannetons du matin,
Dans leurs poches du pain, des pommes,
Des billes, ô précieux butin
Gagné sur d'autres petits hommes.
Ils ont la ruse et la paresse
Mais l'innocence et la fraîcheur
Près d'eux les filles ont des tresses
Et des yeux bleus couleur de fleur,
Et des vraies fleurs pour leur maîtresse.
Puis les voilà tous à s'asseoir.
Dans l'école crépie de lune
On les enferme jusqu'au soir,
Jusqu'à ce qu'il leur pousse plume
Pour s'envoler. Après, bonsoir !
Maurice Fombeure ("Pendant que vous dormez" - Gallimard)
Dans "Poésies pour les enfants" un CD où les poésies sont chantées par Michèle Bernard la poésie "Grillon" de Pierre MENANTEAU
Le grillon
- Je suis grillé, dit le grillon
Le feu a pris dans ma maison.
- Il est grillé, dit la fourmi
Quel bon rôti pour mon dîner !
Mais les pompiers, la sauterelle et le criquet
Ont mis l'échelle pour arroser cette maison
Où le grillon allait griller.
Enfin sauvé ! Merci pompiers !
Tous les cris-cris vont s'accorder
Et dans le rond de l'amitié
Toute la nuit nous danserons.
Aujourd'hui à présenter après un livre sur les pompiers.
Le grillon
- Je suis grillé, dit le grillon
Le feu a pris dans ma maison.
- Il est grillé, dit la fourmi
Quel bon rôti pour mon dîner !
Mais les pompiers, la sauterelle et le criquet
Ont mis l'échelle pour arroser cette maison
Où le grillon allait griller.
Enfin sauvé ! Merci pompiers !
Tous les cris-cris vont s'accorder
Et dans le rond de l'amitié
Toute la nuit nous danserons.
Aujourd'hui à présenter après un livre sur les pompiers.
Personne ne cite Emile Verhaeren... pourtant si présent dans nos livres de l'école élémentaire. Mais aucun texte précis ne me vient à l'esprit :(
Automne
Matins frileux
Le vent se vêt de brume ;
Le vent retrousse au cou des pigeons bleus
Les plumes.
La poule appelle
Le pépiant fretin de ses poussins
Sous l’aile.
Panache au clair et glaive nu
Les lansquenets des girouettes
Pirouettent.
L’air est rugueux et cru ;
Un chat près du foyer se pelotonne ;
Et tout à coup, du coin du bois résonne,
Monotone et discord,
L’appel tintamarrant des cors
D’automne.
Émile Verhaeren
Matins frileux
Le vent se vêt de brume ;
Le vent retrousse au cou des pigeons bleus
Les plumes.
La poule appelle
Le pépiant fretin de ses poussins
Sous l’aile.
Panache au clair et glaive nu
Les lansquenets des girouettes
Pirouettent.
L’air est rugueux et cru ;
Un chat près du foyer se pelotonne ;
Et tout à coup, du coin du bois résonne,
Monotone et discord,
L’appel tintamarrant des cors
D’automne.
Émile Verhaeren
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Harfleur est une ville inventée par Hugo. Je n'ai jamais su pourquoi il n'avait pas simplement choisi Honfleur ???
Un passage éclair sur Cl, et une réponse à Hiram;
Harfleur existe bel et bien ! C'est une ville proche du Havre, qui sans avoir le charme de Honfleur, possède de bien jolies ruelles, quelques maisons de caractère et une célèbre fête de la Scie.
Quant au sujet de ce fil, je confirme que Maurice Carême, Jacques Prévert, Lucie Delarue-Mardrus (honfleuraise d'origine) sont toujours très "prisés" des enseignants d'élémentaire.
En ce moment, mes élèves de 6 ans découvrent Robert Desnos.
J'adorais ce nom : Lucie Delarue-Mardrus, je trouvais que ça en jetait !
J crois être passé par Harfleur ou à proximité, en juillet dernier, en allant du pont de Normandie vers Fécamp.
J crois être passé par Harfleur ou à proximité, en juillet dernier, en allant du pont de Normandie vers Fécamp.
À 17 ans, j'adorais ce poète montréalais d'origine irlandaise. Dans la vingtaine, il fut placé en institut psychiatrique où il mourut.
Émile Nelligan (1879-1941)
Ah comme la neige a neigé
Ma vitre est un jardin de givre
Ah comme la neige a neigé
Qu'est-ce que le spasme de vivre
Ah la douleur que j'ai que j'ai!
Tous les étangs gisent gelés
Mon âme est noire où vis-je où vais-je
Tous mes espoirs gisent gelés
Je suis la nouvelle Norvège
D'où les blonds ciels s'en sont allés.
Pleurez oiseaux de février
Au sinistre frisson des choses
Pleurez oiseaux de février
Pleurez mes pleurs pleurez mes roses
Aux branches du genévrier.
Ah comme la neige a neigé
Ma vitre est un jardin de givre
Ah comme la neige a neigé
Qu'est-ce que le spasme de vivre
Ah tout l'ennui que j'ai que j'ai.
Émile Nelligan (1879-1941)
Ah comme la neige a neigé
Ma vitre est un jardin de givre
Ah comme la neige a neigé
Qu'est-ce que le spasme de vivre
Ah la douleur que j'ai que j'ai!
Tous les étangs gisent gelés
Mon âme est noire où vis-je où vais-je
Tous mes espoirs gisent gelés
Je suis la nouvelle Norvège
D'où les blonds ciels s'en sont allés.
Pleurez oiseaux de février
Au sinistre frisson des choses
Pleurez oiseaux de février
Pleurez mes pleurs pleurez mes roses
Aux branches du genévrier.
Ah comme la neige a neigé
Ma vitre est un jardin de givre
Ah comme la neige a neigé
Qu'est-ce que le spasme de vivre
Ah tout l'ennui que j'ai que j'ai.
Un très copieux dossier sur Pierre Menanteau, dont un interview datant de 1984 dans "Lire en Vendée, échos musées", n°26, 2013, p.20 à 30.
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