La question, après ces constatations, c'est de savoir si certains vont se mettre, consciemment ou non, à choisir un livre en fonction du sexe de son auteur afin de rattraper leur retard... ;)
Le sexe de l'auteur m'importe énormément. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles j'admire Yourcenar ; parce qu'elle écrit comme un homme, mais qu'elle ne se départit pas de thèmes chèrs aux femmes (l'amour toussa...) et que cette disposition à la mue permanente, au recul, ce mélange subtil de sensibilités m'émeut.
Il m'est arrivé à plus d'une reprise d'interrompre ma lecture avec un froncement de sourcil (techniquement, cela n'empêche pas la lecture, et j'ai déjà parcouru des livres entiers les sourcils fronçés, mais ceux dont je parle font partie des mouvements sourciliers interrompeurs) pour vérifier d'un air perplexe le sexe de l'auteur et son curriculum. Il s'est avéré que mes intuitions souvent furent justes, que j'avais mal enregistré le nom de l'auteur ou que le prénom prêta à confusion. J'en discutais récemment, et je ne suis pas le seul dans ce cas.
Je vous avouerai que selon mes humeurs, je choisirai consciemment le sexe de l'écrivain dont j'entame les écrits. J'ajouterai sans provocation que cette différence manifeste enrichi le genre... littéraire.
Il m'est arrivé à plus d'une reprise d'interrompre ma lecture avec un froncement de sourcil (techniquement, cela n'empêche pas la lecture, et j'ai déjà parcouru des livres entiers les sourcils fronçés, mais ceux dont je parle font partie des mouvements sourciliers interrompeurs) pour vérifier d'un air perplexe le sexe de l'auteur et son curriculum. Il s'est avéré que mes intuitions souvent furent justes, que j'avais mal enregistré le nom de l'auteur ou que le prénom prêta à confusion. J'en discutais récemment, et je ne suis pas le seul dans ce cas.
Je vous avouerai que selon mes humeurs, je choisirai consciemment le sexe de l'écrivain dont j'entame les écrits. J'ajouterai sans provocation que cette différence manifeste enrichi le genre... littéraire.
Pour un an de lectures (uniquement romans et poésie) : 60% hommes, 40% femmes.
Si je pense que lors d'un choix de livre, le sexe peut nous sembler indifférent, j'ai comme l'intuition qu'il influence inconsciemment notre état d'esprit lors de la lecture.
Et puis, je pense aussi, même si j'ai un peu du mal à l'admettre, qu'il y a des choses qu'on accueillera différemment (en bien ou en mal) si cela vient d'un homme ou d'une femme. Que ce soient dans certains éléments narratifs, des tournures stylistiques ou autre...
Pour Pieronnelle : si j'ai lancé la question aux hommes de prime abord, c'était un peu une boutade, parce que le postulat de départ affirmait une plus grande ouvertures aux deux sexes de la part des femmes que des hommes. :-) Mais le débat est ouvert à tous.
Je me demande aussi si cette affirmation de la narratrice d'"Un été sans les hommes" ne se base pas également sur une propension plus américaine de considérer davantage l'écrivain homme que femme (ce n'est vraiment qu'une qestion/supposition de ma part).
Et pour la parenthèse, à l'heure actuelle, Marguerite Yourcenar m'ennuie terriblement : peut-être parce que je sens trop qu'elle veut écrire "comme un homme"? ;-D Allez savoir...
Si je pense que lors d'un choix de livre, le sexe peut nous sembler indifférent, j'ai comme l'intuition qu'il influence inconsciemment notre état d'esprit lors de la lecture.
Et puis, je pense aussi, même si j'ai un peu du mal à l'admettre, qu'il y a des choses qu'on accueillera différemment (en bien ou en mal) si cela vient d'un homme ou d'une femme. Que ce soient dans certains éléments narratifs, des tournures stylistiques ou autre...
Pour Pieronnelle : si j'ai lancé la question aux hommes de prime abord, c'était un peu une boutade, parce que le postulat de départ affirmait une plus grande ouvertures aux deux sexes de la part des femmes que des hommes. :-) Mais le débat est ouvert à tous.
Je me demande aussi si cette affirmation de la narratrice d'"Un été sans les hommes" ne se base pas également sur une propension plus américaine de considérer davantage l'écrivain homme que femme (ce n'est vraiment qu'une qestion/supposition de ma part).
Et pour la parenthèse, à l'heure actuelle, Marguerite Yourcenar m'ennuie terriblement : peut-être parce que je sens trop qu'elle veut écrire "comme un homme"? ;-D Allez savoir...
Jane Austen n'a pas la cote en effet, je me rappelle de m'avoir déjà fait dire sur le site de retourner à mes Jane Austen! Oh l'insulte! :P
C'est vraiment quelque chose qui m'échappe... J'imagine que c'est dû aux adaptations cinématographiques aussi.
Pourtant, Mark Twain aurait dit qu'une "bonne bibliothèque est une bibliothèque sans Jane Austen, même si elle ne contient aucun autre livre". C'est vache et d'une condescendance sans borne. Yuk.
J'aime l'ironie et le sarcasme fin et bien tourné de ses romans.
Lors d'une émission de France Inter (La grande table, je crois) qui lui était consacrée, j'étais assez stupéfaite de la propension de certains intervenants à critiquer sa vie, son attitude, plutôt que son oeuvre. Comme s'il était de bon ton d'avoir quelque chose à dire "contre" Austen.
Mais bon, tous les intellos ne sont pas pour autant des esprits indépendants, ça se saurait... ;-D
Mon "ratio" est de 15-20% d'auteurs féminins par an...
Mais je ne fais jamais attention à cela en commençant à lire un livre, seul le sujet, l'histoire, l'auteur sont importants...
La preuve une année je suis arrivé à du 50-50!...
Mais je ne fais jamais attention à cela en commençant à lire un livre, seul le sujet, l'histoire, l'auteur sont importants...
La preuve une année je suis arrivé à du 50-50!...
Sissi : Merci ! :p
Mais sinon, ça correspond à mon chiffres, t'es autour des 15% également.
Par contre, Feint, il est dans une égalité quasi parfaite.
C'est vrai parce que je me suis limité à l'ultra-contemporain (livres parus en 2013 seulement). Si j'avais compté les livres plus anciens, ce serait plus inégal.
C'est vrai que dans on lit les classiques, il y a beaucoup plus d'hommes que de femmes, les Russes sont un excellent exemple pour illustrer ce déséquilibre.
J'ai fait mes comptes sur les dernières années de parution (je précise qu'il s'agit uniquement de livres publiés dans l'année précisée, avec les auteurs anciens évidemment ça fausserait tout), et c'est quand même moins paritaire :
2001 : 8h, 3f
2002 : 17h, 3f
2003 : 9h, 0f
2004 : 11h, 5f
2005 : 15h, 4f
2006 : 19h, 6f
2007 : 16h, 8f
2008 : 18h, 15f
2009 : 20h, 10f
2010 : 25h, 8f
2011 : 22h, 8f
2012 : 26h, 12f
2013 : 14h, 12f
2014 : 3h, 1f
Mais si je prends des périodes plus anciennes un peu au hasard, ça va donner :
1959 : 8h, 0f
1936 : 5h, 0f
1869 : 4h, 0f
1818 : 0h, 1f (pour se faire plaisir)
1678 : Idem (quand il y a du plaisir)
1670 : 2h, 0f
...
2001 : 8h, 3f
2002 : 17h, 3f
2003 : 9h, 0f
2004 : 11h, 5f
2005 : 15h, 4f
2006 : 19h, 6f
2007 : 16h, 8f
2008 : 18h, 15f
2009 : 20h, 10f
2010 : 25h, 8f
2011 : 22h, 8f
2012 : 26h, 12f
2013 : 14h, 12f
2014 : 3h, 1f
Mais si je prends des périodes plus anciennes un peu au hasard, ça va donner :
1959 : 8h, 0f
1936 : 5h, 0f
1869 : 4h, 0f
1818 : 0h, 1f (pour se faire plaisir)
1678 : Idem (quand il y a du plaisir)
1670 : 2h, 0f
...
Impossible pour moi d'aller rechercher mes lectures par année de parution. Je suis trop foufouille!
Tu tiens un tableau de tes lectures, Feint?
Quel boulot intéressant, ceci dit!
Tu tiens un tableau de tes lectures, Feint?
Quel boulot intéressant, ceci dit!
Il y a des années je m'étais amusé à me faire un tableau chronologique, pour avoir une vision plus synthétique. Par exemple c'est amusant (et ça donne à réfléchir) de voir que les Misérables sont parus cinq APRES Madame Bovary (si je je me suis pas trompé). Une autre fois je me suis amusé à mettre en couleur les titres que j'avais lus. Depuis, quand j'ai lu un livre, je n'ai plus qu'à le rajouter dans le tableau : les cases sont déjà prêtes.
Hé bé. :-)
Je m'étais contentée, à un moment, d'un tableau avec mes cotations, dates de lectures mais j'ai abandonné il y a un moment, honte sur moi.
Je m'étais contentée, à un moment, d'un tableau avec mes cotations, dates de lectures mais j'ai abandonné il y a un moment, honte sur moi.
Comme vous, j'ai fait le compte sur 2013 / 2014:
sur 118 livres lus, 71 écrits par des hommes, 41 par des femmes et 6 pour lesquels je ne sais pas ;-)
Cela m'a permis de m'apercevoir que, fidèle lectrice du Prix CL, les choix (pourtant très démocratiques) étaient écrits, à une écrasante majorité, par des hommes.
Je pense que cela reflète le pourcentage d'écrivaines éditées par rapport au nombre d'écrivains. Sachant que personnellement, je ne lis pratiquement jamais de "classique".
Pour ma part, je ne choisis jamais un livre par rapport au sexe de son auteur. Mais il m'arrive parfois d'être surprise par un livre dont j'étais persuadée qu'il était écrit par une femme, de réaliser que ce n'était pas le cas.
Cela m'est arrivé quand j'ai lu "Tu ne jugeras point", je n'avais pas prêté attention au prénom de l'auteur (Armel). Je me souviens aussi, quand j'étais toute jeune, après la lecture de "La cité de la joie", être persuadée que Dominique Lapierre était une femme (ce en quoi je n'avais pas tout à fait tort, puisque son épouse s'appelle aussi Dominique, si mes souvenirs sont bons).
Ce qui serait intéressant serait de faire une "dégustation à l'aveugle". Lire un livre sans en connaitre l'auteur, émettre des hypothèses avant confrontation avec la réalité. Une sorte de Calendrier de l'Après littéraire !
sur 118 livres lus, 71 écrits par des hommes, 41 par des femmes et 6 pour lesquels je ne sais pas ;-)
Cela m'a permis de m'apercevoir que, fidèle lectrice du Prix CL, les choix (pourtant très démocratiques) étaient écrits, à une écrasante majorité, par des hommes.
Je pense que cela reflète le pourcentage d'écrivaines éditées par rapport au nombre d'écrivains. Sachant que personnellement, je ne lis pratiquement jamais de "classique".
Pour ma part, je ne choisis jamais un livre par rapport au sexe de son auteur. Mais il m'arrive parfois d'être surprise par un livre dont j'étais persuadée qu'il était écrit par une femme, de réaliser que ce n'était pas le cas.
Cela m'est arrivé quand j'ai lu "Tu ne jugeras point", je n'avais pas prêté attention au prénom de l'auteur (Armel). Je me souviens aussi, quand j'étais toute jeune, après la lecture de "La cité de la joie", être persuadée que Dominique Lapierre était une femme (ce en quoi je n'avais pas tout à fait tort, puisque son épouse s'appelle aussi Dominique, si mes souvenirs sont bons).
Ce qui serait intéressant serait de faire une "dégustation à l'aveugle". Lire un livre sans en connaitre l'auteur, émettre des hypothèses avant confrontation avec la réalité. Une sorte de Calendrier de l'Après littéraire !
Hé bé. :-)Parce qu'en fait ça fait plus de boulot : moi je me contente de recopier le titre et le nom de l'auteur dans la bonne case, c'est rien du tout.
Je m'étais contentée, à un moment, d'un tableau avec mes cotations, dates de lectures mais j'ai abandonné il y a un moment, honte sur moi.
Ce qui serait intéressant serait de faire une "dégustation à l'aveugle". Lire un livre sans en connaitre l'auteur, émettre des hypothèses avant confrontation avec la réalité. Une sorte de Calendrier de l'Après littéraire !
J'en suis !
J'en suis !
Je n'ai pas réussi à trouver de statistiques actuelles.
En 1997, la France comptait 18% de femmes écrivains. Voilà qui n'est pas anodin.
En 1997, la France comptait 18% de femmes écrivains. Voilà qui n'est pas anodin.
18% ça me paraît vraiment très peu, même pour 1998. Il faudrait voir ce qui est entendu par "écrivain". Si ça inclut toute personne ayant publié un livre ça change la donne.
J'ai compté dans mes contacts : 35 hommes / 27 femmes (vite fait, il y a sûrement une marge d'erreur).
Sur mes 202 critiques, j'ai 24 écrivaines (ou écrivaillonnes, ou écrivanesses, ou écrivaillettes... nous, les féministes, nous n'avons pas encore décidé) Ce qui fait presque 12 %. Je suis donc dans la moyenne.
Mais chez moi la qualité remplace la quantité : pensez donc ! Outre les Colette, Edith Warthon, et autres Marguerite Duras, j'ai encore Virginie Holaind et Alice Agasse qui en valent bien dix à elles seules...
Mais chez moi la qualité remplace la quantité : pensez donc ! Outre les Colette, Edith Warthon, et autres Marguerite Duras, j'ai encore Virginie Holaind et Alice Agasse qui en valent bien dix à elles seules...
Pfff, SJB, vile flatteur, tout ça pour éloigner l'attention des hordes féministes de ton goût prononcé pour la littérature virile!
Ah la la...
Ah la la...
Ce qui serait intéressant serait de faire une "dégustation à l'aveugle". Lire un livre sans en connaitre l'auteur, émettre des hypothèses avant confrontation avec la réalité. Une sorte de Calendrier de l'Après littéraire !
J'en suis !
Moi aussi!!!
Le souci c'est le "comment". :-)
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