Eric Eliès
avatar 04/01/2013 @ 00:07:00
Ionesco, bien que roumain, a vécu une part importante de sa vie en France et a écrit l'essentiel de son oeuvre en français et non en roumain. "Le solitaire" n'est pas une oeuvre de littérature "européenne non-francophone" traduite en français mais bien une oeuvre directement écrite en français.

Ludmilla
avatar 04/01/2013 @ 08:35:34
C'est corrigé !

Feint

avatar 04/01/2013 @ 23:42:09
Un souvenir plutôt mitigé.

Eric Eliès
avatar 06/01/2013 @ 20:40:15
Le roman n'est pas animé par un souffle ou une forte tension dramatique et l'écriture n'a pas la grâce et la pureté des nouvelles de Ionesco. Sans doute par la faute de la forme choisie (le monologue intérieur d'un personnage vélléitaire et assez médiocre). Il y a également des ruptures de ton, avec une part de farce avec la guerre civile (même si elle reste cruelle et violente) et une chute mystique surprenante. Mais c'est quand même, pour moi, une très belle interrogation du nihilisme contemporain par un auteur qui, toute sa vie, a été ravagé par le doute métaphysique. Et une très belle illustration des propres interrogations de Ionesco, qui attachait une grande importance à ses oeuvres en prose (peut-être plus qu'à ses pièces).

Feint

avatar 06/01/2013 @ 20:46:15
Et une très belle illustration des propres interrogations de Ionesco, qui attachait une grande importance à ses oeuvres en prose (peut-être plus qu'à ses pièces).
Précisément, c'est peut-être là que j'ai été déçu (et peut-être aussi à cause d'une comparaison inconsciente et d'ailleurs déplacée avec les romans de Beckett). Mais je l'ai lu il y a longtemps, mon souvenir est très flou.

Eric Eliès
avatar 06/01/2013 @ 22:21:46
Je comprends la déception : ayant beaucoup lu Ionesco (Beckett beaucoup moins : je n'ai lu que "Malone meurt" et assisté à une lecture de "Premier amour"), j'ai longtemps retardé la lecture de ce roman qui n'est pas le chef d'oeuvre que j'espérais, surtout quand on la compare aux nouvelles de Ionesco ou avec les romans de Beckett (la comparaison ne me paraît pas du tout déplacée car il y a un vrai voisinage d'esprit entre ces deux écrivains) ni même une pierre angulaire dans l'oeuvre de Ionesco qui garderait tout son intérêt si on en retirait "Le solitaire". Néanmoins, ce n'est pas un roman raté : il brasse tous les thèmes chers à Ionesco, qui les expose longuement en les développant de manière plus explicite que dans ses pièces et dans ses nouvelles (je pense notamment à l'entretien téléphonique avec l'étudiant).

PS pour Ludmilla : merci de la réactivité ! (et bonne année !)

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