Sur le site de roosevelt 2012 ça se trouve dans le point 13 "négocier un autre partage du temps de travail" (mais ils en parlent aussi peut-être ailleurs).
Merci pour le lien. Si je résume :
L’industrie a perdu près de 2 millions d’emplois entre 1980 et 2007.
Les transferts d’emplois (industrie vers tertiaire) ont représenté 25% des pertes d’emploi entre 1980 et 2000, moins de 5% de 2000 à 2007.
Les gains de productivité (progrès technique) sont à l’origine de 30% des pertes entre 1980 et 2000, et de 65% depuis 2000.
Le recul de l’emploi industriel du fait de la concurrence étrangère (délocalisations, faillites, baisses de part de marché) correspond au reste, soit – si je compte bien – 45% des pertes d’emploi entre 1980 et 2000 et au moins 30% entre 2000 et 2007. Loin d’être négligeable, contrairement à ce que l’auteur de l’article cherche à nous faire croire en biaisant ses conclusions. ^^
Je suis tout à fait d’accord avec le principe d’un plus grand partage du travail (je n’ai pas encore regardé ton autre lien) ; il est illusoire de compter sur la croissance pour revenir au plein emploi. Mais il est également urgent de rétablir une protection douanière vis-à-vis des pays de niveaux de vie très différents si on veut conserver un tant soit peu d’industrie en France/Europe.
L’industrie a perdu près de 2 millions d’emplois entre 1980 et 2007.
Les transferts d’emplois (industrie vers tertiaire) ont représenté 25% des pertes d’emploi entre 1980 et 2000, moins de 5% de 2000 à 2007.
Les gains de productivité (progrès technique) sont à l’origine de 30% des pertes entre 1980 et 2000, et de 65% depuis 2000.
Le recul de l’emploi industriel du fait de la concurrence étrangère (délocalisations, faillites, baisses de part de marché) correspond au reste, soit – si je compte bien – 45% des pertes d’emploi entre 1980 et 2000 et au moins 30% entre 2000 et 2007. Loin d’être négligeable, contrairement à ce que l’auteur de l’article cherche à nous faire croire en biaisant ses conclusions. ^^
Je suis tout à fait d’accord avec le principe d’un plus grand partage du travail (je n’ai pas encore regardé ton autre lien) ; il est illusoire de compter sur la croissance pour revenir au plein emploi. Mais il est également urgent de rétablir une protection douanière vis-à-vis des pays de niveaux de vie très différents si on veut conserver un tant soit peu d’industrie en France/Europe.
Je n'ai pas d'avis tranché au niveau des mesures protectionnistes. Est ce qu'elles ne vont pas freiner, voire stopper, le développement de ces "pays de niveaux de vie très différents"?
Sans mesure protectionniste, les salariés européens se retrouvent en concurrence directe avec des salariés chinois payés 150€ par mois. Dans cette situation, même en tenant compte des écarts de compétitivité et en travaillant 50 heures par semaine, il est impossible pour l'employé européen d'être compétitif (d'autant plus que la Chine fait exprès de maintenir un Yuan très bas pour favoriser ses exportations). D'où un inexorable recul de l'emploi industriel.
Donc c'est sûr que de notre point de vue d'européens, une mondialisation sans règle est une très mauvaise affaire. Après, du point de vue des pays en développement, ben c'est pas forcément mieux. Le libéralisme intégral, en les poussant à tourner leur économie vers l'exportation plutôt que vers le développement de leur demande intérieure, les a enfermé dans un modèle de développement non durable (du fait de forts déséquilibres commerciaux).
En fait, une mondialisation plus équilibrée aurait sans doute abouti au moins au même résultat pour les pays pauvres. Si ils ont progressé vite, c'est surtout parce qu'il partaient de très bas.
"La mondialisation, on ne saurait trop le souligner, ne profite qu'aux multinationales. Elles en tirent d'énormes profits." [Maurice Allais (prix Nobel d'économie), 2009]
A propos de la libre circulation des capitaux :
"La libéralisation financière propage ses effets bien au delà de l'économie. On sait depuis longtemps que c'est aussi une arme puissante contre la démocratie. La libre circulation des capitaux crée ce que certains ont appelé un "parlement virtuel" des investisseurs et des prêteurs, qui suivent de près les décisions prisent par les gouvernements et "votent" contre elles lorsque elles sont considérés comme irrationnelles, c'est à dire lorsque elles bénéficient aux peuples plutôt qu'aux cercles restreints des puissances du secteur privé." [Noam Chomsky, 2008]
Quand on sait que "Toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les états membres et entre les états membres et les pays tiers sont interdites" (article 56 du traité de Lisbonne sur le fonctionnement de l'Union Européenne)... ben ça craint.
Donc c'est sûr que de notre point de vue d'européens, une mondialisation sans règle est une très mauvaise affaire. Après, du point de vue des pays en développement, ben c'est pas forcément mieux. Le libéralisme intégral, en les poussant à tourner leur économie vers l'exportation plutôt que vers le développement de leur demande intérieure, les a enfermé dans un modèle de développement non durable (du fait de forts déséquilibres commerciaux).
En fait, une mondialisation plus équilibrée aurait sans doute abouti au moins au même résultat pour les pays pauvres. Si ils ont progressé vite, c'est surtout parce qu'il partaient de très bas.
"La mondialisation, on ne saurait trop le souligner, ne profite qu'aux multinationales. Elles en tirent d'énormes profits." [Maurice Allais (prix Nobel d'économie), 2009]
A propos de la libre circulation des capitaux :
"La libéralisation financière propage ses effets bien au delà de l'économie. On sait depuis longtemps que c'est aussi une arme puissante contre la démocratie. La libre circulation des capitaux crée ce que certains ont appelé un "parlement virtuel" des investisseurs et des prêteurs, qui suivent de près les décisions prisent par les gouvernements et "votent" contre elles lorsque elles sont considérés comme irrationnelles, c'est à dire lorsque elles bénéficient aux peuples plutôt qu'aux cercles restreints des puissances du secteur privé." [Noam Chomsky, 2008]
Quand on sait que "Toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les états membres et entre les états membres et les pays tiers sont interdites" (article 56 du traité de Lisbonne sur le fonctionnement de l'Union Européenne)... ben ça craint.
Evidemment dans l'idéal la mondialisation devrait être régulée par un organisme mondial mais on en est encore loin...
En attendant les mesures protectionnistes sont à étudier au cas par cas il me semble.
En attendant les mesures protectionnistes sont à étudier au cas par cas il me semble.
Je ne crois pas que les financiers et les multinationales laisseraient advenir un organisme de régulation mondial efficace, ce serait la fin de la concurrence entre travailleurs et donc la fin de leurs super profits .ils sont cyniques mais pas bêtes.
Je pense que posséder un certain niveau d’industrialisation est indispensable à la richesse et l’autonomie d’un pays. Si un pays ne produit plus de biens de consommation il est totalement dépendant de l’importation et de ses aléas, il rejoint au bout d’un certain temps, le temps que le capital accumulé s’épuise, la situation d’un pays du tiers monde.
Les produits industriels sont porteurs de valeurs monétaires et de croissance.
En dépit de la mondialisation qui fausse toutes les valeurs, si on veut un Etat autonome et indépendant, il faut préserver l’industrie à tout prix, en la subventionnant, en la nationalisant et je ne sais pas quoi d’autre…
Par ailleurs on peut et on doit avoir une industrie non polluante.
Je pense que posséder un certain niveau d’industrialisation est indispensable à la richesse et l’autonomie d’un pays. Si un pays ne produit plus de biens de consommation il est totalement dépendant de l’importation et de ses aléas, il rejoint au bout d’un certain temps, le temps que le capital accumulé s’épuise, la situation d’un pays du tiers monde.
Les produits industriels sont porteurs de valeurs monétaires et de croissance.
En dépit de la mondialisation qui fausse toutes les valeurs, si on veut un Etat autonome et indépendant, il faut préserver l’industrie à tout prix, en la subventionnant, en la nationalisant et je ne sais pas quoi d’autre…
Par ailleurs on peut et on doit avoir une industrie non polluante.
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