Le Pays des vivants de Jean-Pierre Milovanoff

Le Pays des vivants de Jean-Pierre Milovanoff

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Pitibeni, le 13 octobre 2005 (Marseille, Inscrit le 25 décembre 2004, 48 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (49 678ème position).
Visites : 3 752  (depuis Novembre 2007)

Un bon air montagneux

Dans ce roman de Milovanoff, les destins s’entrecroisent pour se rejoindre autour d’un unique personnage, Faustine, dont on ne mesure l’ampleur que par le pouvoir qu’elle exerce sur la gente masculine. Tandis que la chanteuse de cabaret déchue, s’abandonne au renoncement. Kochko, ancien boxeur, baroudeur et vigile pendant les heures de gloire de la fascinante jeune femme, se retire dans les alpages afin de vivre tranquillement le reste de son existence. Pourtant il aménage son petit « nid d’aigle » de sorte qu’une femme puisse y emménager. Eperdument amoureux de la chanteuse qu’il n’osait convoiter, il retourne régulièrement à Marseille, tentant de la convaincre de gagner les hauteurs sur lesquelles il s’est perché. Parallèlement, Bichon, personnage un peu fou et accessoirement idiot du village, effectue un véritable travail de factotum pour les institutions des cinq villages (à l’entour). Il rencontre Kochko de façon tout à fait fortuite, et tombe sous le charme de ce personnage charismatique. Une amitié se crée ainsi qui aidera à la venue de Faustine sur les sommets du « Pays des vivants ».
Paul-Quentin, un ami de Kochko, évadé lors d’une tempête de neige, arrive dans le « Pays des vivants » comme révélateur de ces personnages aux contrastes bien marqués, aux plaisirs simples et aux attaches mutuelles très fortes…
Le livre est ainsi fait que l’on s’émeut de tout petits rien : une brute épaisse qui camoufle un cœur tendre, un passé sombre qui s’éclaire à l’air frais des alpages, sur un ton à la fois tendre et extravagant. Bichon, le fantasque de la bande, déchaîne les cœurs et les âmes et se fait le conducteur d’une trame bien séduisante. L’écriture sobre, fine, et la plume acérée, on trouve là un auteur qui sait conter de belles histoires tout en gardant à l’esprit la « connaissance de l’humain ».
Pour ne citer que cela, cette ligne merveilleuse du livre :
« Et il y a fort à parier que le double grog qu’il avait pris avant de partir lui tint lieu de chaufferette dans les lacets étroits de la descente tandis que le pétarade de son engin [une mobylette] dérangeait la chasse silencieuse du grand duc et de quelques prédateurs de moindre rang. »

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puzzle

4 étoiles

Critique de Canow (, Inscrit le 14 août 2007, 68 ans) - 13 mai 2018

Je viens de terminer "le monde des vivants"

ça démarre bien, un homme, dont on sait peu de choses, qui se débat avec les éléments pour arriver au pays des vivants ou du moins ce qu'il en reste.

Puis le cantonnier Bichon, attachant et singulier.

Puis Kochko le boxeur en retrait du monde éperdument amoureux de la belle Faustine.

Un puzzle d’êtres humains qui au fil du livre deviennent tous un peu, voire pas mal, caricaturaux.

Comme évoqué dans une autre critique, je me suis ennuyé et autant j'ai démarré la lecture de ce livre avec plaisir, autant j'ai eu du mal à le terminer.

Et même si l’écriture de JPM est talentueuse.

Trop haut !

5 étoiles

Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 15 octobre 2015

Impossible d'arriver à de telles altitudes pour moi. Curieusement, malgré de très belles phrases (car je ne dirai jamais assez de bien de Milovanoff), je me suis ennuyé en lisant. (ce qui n'est pas le but recherché).
Ce lieu merveilleux où les gueules cassées atteignent la rédemption m'a laissé de marbre.

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