La noce d'Anna de Nathacha Appanah

La noce d'Anna de Nathacha Appanah

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Clarabel, le 9 octobre 2005 (Inscrite le 25 février 2004, 47 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 15 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (902ème position).
Visites : 13 596  (depuis Novembre 2007)

A lire, tout simplement !

Ce roman me parle d'un bout à l'autre, c'est tout moi ! Sonia, quarante-deux ans, marie sa fille Anna. Au cours de cette journée, Sonia va vivre de souvenirs autour de sa relation avec sa fille, comprenant la rencontre avec le père d'Anna, la vie en France, loin de son île natale qu'est l'Ile Maurice, son travail d'écrivain, mais surtout les antagonismes émergeant entre une maman fantasque et insouciante contre une fille plus rangée, studieuse et consciencieuse. Anna et Sonia sont deux opposées, elles ont grandi à deux et aujourd'hui le noyau s'ouvre pour un autre, un lendemain et un ailleurs qui donne le frisson.

Pourquoi j'ai tout personnellement aimé ce roman ? Car je me suis sentie toute concernée par ce portrait de maman, qui regarde sa fille et s'en souvient comme si c'était hier. Se rappelant l'enfant blonde et rieuse devenir plus modérée, Sonia se demande pourquoi sa fille finalement lui ressemble si peu. Il y a au fond d'elle une envie de bousculer son enfant, de vouloir la placer dans un autre cadre, plus semblable à ses idéaux. Se marier en rouge, les cheveux au vent, un hibiscus derrière l'oreille, les pieds nus.. pourquoi pas ? Mais Anna, elle, trouve ça "ridicule". Etre mère et le devenir, ce roman pose toutes les questions délicates. Etre fille, assumer sa propre identité, couper le cordon, c'est une autre problématique. "La noce d'Anna" m'a renvoyée un portrait de maman que je risque de d'être, de devenir... Ma fille n'a que cinq ans, moi à peine trente ans, et pourtant... J'étais dans la peau de Sonia, je me voyais aussi plongée dans cette noce, regardant ma fille poudrée de blanc, les lèvres rouge carmin, la trouvant belle mais si loin de moi... Je me suis plongée dans ce livre avec un vrai bonheur, j'ai purement et simplement aimé. Et l'auteur, Nathacha Appanah, m'a bluffée d'avoir dessiné une femme de quarante ans avec cette sérénité, cette maturité déconcertante car elle-même n'a que trente-deux ans ! La journée apporte à Sonia beaucoup de réponses à toutes ses questions, la berce à force d'introspection et de regards vers un passé libérateur. Je n'ai plus de mots pour évoquer mon enthousiasme, déjà fort éloquent avec "Blue Bay Palace", son deuxième roman. Tout bonnement, j'ai adoré.

Message de la modération : Prix CL 2008 catégorie Roman de la francophonie

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Les éditions

  • La noce d'Anna [Texte imprimé], roman Nathacha Appanah
    de Appanah, Nathacha
    Gallimard / Continents noirs
    ISBN : 9782070774968 ; 13,70 € ; 22/08/2005 ; 147 p. ; Broché
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Roman du Je, autofiction…?

6 étoiles

Critique de FranBlan (Montréal, Québec, Inscrite le 28 août 2004, 81 ans) - 4 juin 2013

Ce style d’écriture voué au culte du «Je» narcissique, geignard, revendicateur, où il importe de signifier au lecteur qu’on s’allume une cigarette à toutes les deux pages, me lasse rapidement et m’ennuie profondément.
Dieu merci, le roman est court!

L’auteur exprime de jolies choses et les exprime fort joliment, mais où est le propos?
La relation mère-fille revisitée à l’occasion du mariage de la fille; un manqué d’amour flagrant à quarante-deux ans, après avoir renoncé à vingt ans au seul qui eût compté, un peu trop facilement…

Pour moi, un récit souvent des plus charmant, superficiel et banal…

Tendresse et romantisme

7 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 65 ans) - 9 juillet 2012

Une journée importante dans la vie d'une femme: celui de son mariage. Mais on ne pense pas souvent que ce jour est aussi un jour bouleversant pour une maman. C'est donc sous cet angle original que Nathacha Appanah choisit de nous raconter cette journée.
De son réveil aux dernières heures de la journée, Sonia, la maman d'Anna, va, dans un emploi du temps bien cadré, se remémorer tous les souvenirs de ces vingt ans partagés avec sa fille. Elle essaie de comprendre et d'expliquer ses choix, particulièrement celui qui a fait d'elle une mère célibataire, cachant à sa fille son histoire d'amour.
« Moi, j'ai appris que l'expérience des autres n'a jamais servi à rien ».
Mais, même dans les projets les plus cadrés, les plus impersonnels, peuvent se glisser de beaux moments imprévus.
La langue française est une langue magnifique mais de temps en temps, on s'aperçoit qu'il lui manque des mots: le mot amour par exemple est le même qu'il s'agisse de l'amour d'une mère pour sa fille, d'une femme pour son conjoint...
C'est donc une belle histoire d'amour entre une mère et sa fille qui est le sujet de ce livre, construit sur une autre brève et intense … histoire d'amour.
Un beau sujet, bien traité, avec sensibilité, justesse où je ne pourrais peut-être que reprocher une tendance un peu trop romantique avec son coté « Tout est bien qui finit bien ».

mère-fille, fille-mère... pas forcément celle qu'on croit !

10 étoiles

Critique de Lutzie (Paris, Inscrite le 20 octobre 2008, 59 ans) - 28 janvier 2011

Ce qui étonne dans ce roman, c'est l’émotion qui s’en dégage tranquillement mais crescendo, sans rien d'autre qu'une écriture toute simple. C'est d'autant plus surprenant que ce n'est pas un récit autobiographique, l'auteur étant beaucoup plus jeune que Sonia. Pourtant, on jurerait que c'est du vécu, ce qui est la marque d’un bon auteur.

Comme tout a déjà été très bien dit, je ne vais pas y aller de mon petit résumé. Mais quelqu'un a parlé de fin en apothéose. Oui, c'est bien cela, une émotion grandissante, un bouquet final, la chair de poule rien que d’y penser. Deux ans après sa lecture, je continue à l’offrir.

Petit bijou

9 étoiles

Critique de Nb23 (Bruxelles, Inscrite le 26 août 2010, 56 ans) - 26 août 2010

La noce d'Anna n'est pas un livre à l'eau de rose sur le mariage, mais un récit sur les relations entre une mère et sa fille, leur amour, leur.. Une écriture juste, fine et sensible... A conseiller aux mères ... et aux filles ...

Emotions à fleur de peau

9 étoiles

Critique de Norway (Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes !, Inscrite le 7 septembre 2004, 48 ans) - 4 octobre 2008

Je ne peux que saluer ce roman qui se passe dans ma région (lyonnaise) !... sans vouloir faire de chauvinisme, en effet l'auteur mérite tous mes éloges !
Tout d'abord, la fluidité et la sensualité de l'écriture sont comme des vagues qui viennent submerger le lecteur.
De plus, l'émotion s'intensifie au fur et à mesure pour terminer en apothéose à la fin. Magnifique fin de roman !
Je suis vraiment heureuse d'avoir lu ce livre grâce au prix critiques libres 2008 ! Très bon cru !

Se regarder dans l'autre

8 étoiles

Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 49 ans) - 29 août 2008

Si je déplore quelques longueurs et une avalanche de détails parfois nuisible à la fluidité de la plume de l'auteur, je conserve toutefois un très bon souvenir de cette lecture dont j'ai aimé les rythmes envoûtants.
Nathacha Appanah met l'accent sur le déséquilibre qui peut exister dans une relation mère-fille, sur les projections que réalisent l'une sur l'autre, sur les manques et les regrets. Il y a beaucoup de subtilité dans ces lignes, notamment pour décrire la honte qu'une fille peut parfois ressentir devant certains des comportements de sa mère qu'elle aprécie peu ou qu'elle juge non-conventionnels. On se fait tous des idées sur la vie et ce qu'elle devrait être, sur comment on voudrait l'autre, surtout lorsqu'on se reflète en lui. Mère-fille, c'est cela, un bout de soi à partager, deux entités indépendantes mais rattachées à la base.
Nathacha Appanah esquisse tout en douceur et en sensibilité les difficultés d'une telle liaison "à vie". Ses personnages peuvent être touchants, drôles aussi, souvent graves dans leur réflexion à eux-mêmes. Ils sont le parfait reflet d'un mal-être qu'on a souvent du mal à exprimer. L'auteur y parvient, tout en poésie et en humanité.

"... le plus beau jour de ma vie"

8 étoiles

Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 76 ans) - 28 juillet 2008

« Aujourd’hui, 21 avril, je marie ma fille. » « Je l’aime tant, ma fille, je ne voudrais pas qu’elle s’en aille, … ». J’ai peur, j’ai peur, elle est si jeune, vingt-deux ans, elle n’a pas connu la vie, elle n’a pas connu d’autres amours, d’autres corps, d’autres sentiments. Elle n’a pas souffert, elle n’a pas assez ri, elle ne s’est pas abandonnée à la vie. Elle va se lier pour toujours avec l’amour de sa vie, ce petit huissier trop poli, trop honnête, trop sérieux, trop adulte, elle va mettre son corps en cage. J’ai peur qu’elle ne soit pas heureuse et qu’elle refasse les erreurs que j’ai faites à vingt ans avec mon premier amour qui m’a donné cette fille et qui l’ignore encore. Je ne l’ai certainement pas assez aimée, je l’ai laissée seule pour m’évader dans les histoires que je bâtissais pour construire mes romans. Elle va me laisser seule à son tour, elle va m’oublier comme j’ai oublié les miens là-bas sur cette belle île en fleur. Déjà, elle a réglé tous les détails de la cérémonie, je suis devenue encombrante, elle a peur que je gâche sa fête. C’est elle qui est désormais l’adulte qui décide et moi qui dois obéir, écouter et subir, je suis déjà la vieille qu’on surveille pour ne pas qu’elle fasse des sottises et pourtant je peux encore séduire bien que je n’aie guère gâté mon corps qui dut lui aussi subir mes évasions littéraires. Mais, dans toute cette foule qu’elle a réunie, je ne connais presque personne, je suis redevenue l’étrangère et l’angoisse de ma solitude future me harcèle à nouveau car le temps vite a passé, où est la petite fille innocente qui me donnait toute sa confiance ? Et pourtant elle m’aime sans doute un peu, ma petite fille ! Une main s’égare dans mes cheveux qui se sont libérés du carcan du chignon pour couler sur mes épaules, un homme, beau, un brin négligé, y glisse ses doigts ... je ferai l’amour à cet homme avant la fin de la noce !

Mauricienne, déracinée et mère.

7 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans) - 3 juillet 2008

Nathacha Appanah est mauricienne. Et vit en France. Maurice n’est qu’efleuré dans ce roman où l’on parle davantage des quais de Saône, de Lyon et de Dombes. Mais la mère d’Anna, l’héroïne à proprement parler du roman, est mauricienne. Elle a quitté son île à 17 ans, pour travailler à Paris, écrire et, le temps d’une brève passion, engendrer une fille_; Anna, qu’elle élèvera seule. Elle a maintenant plus de quarante ans et va marier sa fille aujourd’hui. Et lui remonte en pleine face son passé ; ce qui aurait pu se passer et les manques. Surtout les manques. Elle dit avoir toujours été une mère inquiète, inquiète de ne pas savoir :

“J’ai passé ma vie à avoir peur de ma fille, à avoir peur de ne pas savoir l’élever, peur qu’elle passe son temps à me critiquer, peur qu’elle soit trop différente de moi, peur qu’elle me ressemble trop, peur d’être trop moi-même, peur de décevoir, peur de ne plus aimer, de ne plus savoir aimer, de ne plus être aimée. Je crois que si un jour on me demandait de résumer ma maternité, ce serait par ce sentiment-là : la crainte.”


« La noce d’Anna », c’est cela. Des considérations sur la relation mère – fille, sur l’exil aussi un peu, sur le temps qui passe et qui vous saute un jour à la figure. C’est aussi le constat de l’expérience qui ne se partage pas, qui fonctionne toujours à sens unique, et à l’envers.
Un court roman, qui se dévore. Une belle écriture, simple.
Moins plombé que « Le dernier frère » par exemple, mais un fond douloureux subsiste, comme si la vie n’avait pas forcément été tendre avec Nathacha Appanah.

Une leçon de vie

8 étoiles

Critique de Jlc (, Inscrit le 6 décembre 2004, 80 ans) - 14 juin 2008

Je dois le plaisir de lecture de ce livre à Benjamin qui a initié le Prix des lectrices et des lecteurs de CL. Je n’avais jamais entendu parler de Nathacha Appanah, la belle critique de Clarabel m’avait échappé et ce fut donc une totale et superbe découverte

« La noce d’Anna » est d’abord une très belle histoire, fort joliment écrite.
C’est ensuite une galerie de portraits, la mère et la fille bien sûr mais aussi des personnages secondaires comme Yves, l’éditeur de Sonia qui a fait, au long de toutes ces années, office de père et qui aujourd’hui conduit Anna à l’autel.
C’est enfin une manière de raconter qui est la marque d’une excellente et prometteuse romancière, avec de jolies trouvailles pour évoquer un amour à travers quelques souvenirs –une séparation presque douce-, quelques lieux –Londres et sa fascination sur toute une génération-, quelques gestes – les doigts de Sonia passés dans le passant du pantalon de Matthew quand ils rentrent dans la nuit.

Certes, je partage l’avis de Dirlandaise qui a souligné le procédé un peu artificiel du récit heure par heure, ce qui est bien conventionnel pour une femme qui l’est si peu. Mais ça ne m’a pas gâché mon bonheur de lecture.

Comment expliquer la différence entre cette mère un peu fantasque et totalement libre et sa fille si bien « rangée » alors qu’elles se sont nourries l’une de l’autre pendant 23 ans ? Peut-être est-ce tout simplement une différence de génération. Sonia est née dans les années soixante et a grandi avec la certitude que demain est meilleur. Anna est une fille des années quatre vingt dix beaucoup plus prosaïques et où les rêves de sa mère ne sont que chimères. En mai 1981, beaucoup croyaient encore qu’on pouvait changer la vie. Vingt cinq ans plus tard, on ne voit partout que menaces, risques, principe de précaution ou dérives sécuritaires. Le rêve est brisé, la peur a gagné. Mais tous les rêveurs n’ont pas désarmé.
Ainsi, si Anna s’éloigne, resserrant encore un peu plus le cercle de solitude que Sonia se reproche d’avoir tracé, cette femme libre, courageuse et aimante va peut-être le briser par un élan d’espérance. C’est tout au moins ainsi que j’ai perçu les dernières lignes de ce roman qui est aussi une belle leçon de vie.

Merci à Clarabel de l’avoir déniché et à Benjamin de l’avoir sélectionné.

Un récit attachant et facile à lire

7 étoiles

Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 84 ans) - 13 juin 2008

Personnellement, j'ai surtout apprécié le récit de la mère : comment réusst-elle à (sur)vivre pendant 23 ans seule avec sa fille et rester aussi équilibrée. Et comment réussit-elle à avoir une fille si dissemblable et attachée aux normes et aux convenances ?
J'aurais envie d'en savoir davantage sur l'auteur, certainement un caractère exceptionnel. L'île Maurice nous donne d'excellents conteurs ces temps-ci... sans parler de Le Clézio.

Un beau personnage de femme et de mère

7 étoiles

Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 68 ans) - 19 avril 2008

J'ai assez aimé ce court récit d'une journée bien particulière dans la vie de Sonia : le mariage de son unique fille Anna.

Le personnage de Sonia est très attachant par son côté anticonformiste qui déplaît sérieusement à sa fille qui souhaiterait avoir pour mère une femme conventionnelle et "comme il faut". C'est ce que Sonia s'efforce d'être en cette journée unique qui compte tellement pour Anna, la comptable rigide et stricte, à cheval sur le protocole et les moindres petits détails, qui va épouser un huissier. Sonia s'en sort plutôt bien jusqu'à ce qu'elle fasse la rencontre d'un homme qui lui plaît en la personne du père d'Alain, le fiancé de sa fille...

De belles réflexions sur le rôle de mère seule qui doît tout assumer de l'éducation de sa fille unique. Au cours de cette journée, Sonia se remémore des instants de bonheur avec celle-ci et exprime ses regrets de ne pas avoir été une mère parfaite. C'est très touchant et j'ai été émue par cette femme écrivaine, un peu bohème, qui affronte la vie avec inquiétude et un manque flagrant de confiance en elle-même. Elle veut plaire à tous Sonia mais est consciente de ses lacunes et en souffre. À quarante-deux ans, elle se voît déjà vieille et regrette de ne pas avoir plus vécu, de s'être laissée éteindre par les responsabilités et le souci d'élever sa fille. Mais, sans celle-ci, Sonia n'existe pas et le départ tout proche d'Anna lui fait entrevoir la solitude et la vieillesse avec appréhension.

Oui, je le redis, c'est une belle réflexion sur le rôle de mère avec ses joies et ses sacrifices. Mais avec le départ d'Anna, n'est-il pas temps pour Sonia de rattraper le temps perdu ? Il semble qu'une nouvelle vie s'ouvre pour cette belle femme encore jeune qui ne demande qu'à revivre des passions qu'elle croyait désormais révolues pour elle.

L'écriture est bien mais sans plus et j'ai été un peu lassée par le récit du déroulement de cette journée heure par heure avec forces détails qui ont un peu gâché mon plaisir de lecture mais dans l'ensemble, c'est très bien.

Un moment de bonheur

8 étoiles

Critique de Balkis (, Inscrite le 20 décembre 2004, 66 ans) - 12 avril 2008

Un auteur que je ne connaissais pas, un livre dont je n'avais pas entendu parler, un pur hasard si je l'ai lu.

Mais quel plaisir de lecture!

Une histoire "ordinaire", une écriture simple et profonde à la fois. Une mère, Sonia, la quarantaine, touchante dans ses difficultés à comprendre sa fille, attendrissante dans ses maladresses vis à vis de celle ci. Une fille qui commence une nouvelle vie tellement différente de celle de sa mère. Tout est décrit avec beaucoup de réserve,de pudeur et de justesse. On est pris par les personnages tant ils sont vrais et on ne les lâche plus jusqu'à la dernière page, regrettant simplement que ce soit déjà terminé.

Un grand jour

8 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 54 ans) - 29 février 2008

Cette jeune auteur a un grand talent puisqu’elle nous faire adorer et croire, sans le moindre doute, à l’autofiction d’une mère dans la quarantaine au vécu étoffé. C’est un jour important pour Anna, mais aussi un moment pivot dans la vie de sa mère, une figure resplendissante, douce et franche, en dépit du secret qu’elle porte. Car Anna est née dans l’amour mais n’a jamais connu son père.

Ce livre c’est le portrait tendre d’une mère un peu bohème, un peu coupable, toujours vraie. Ces confessions vont rejoindre particulièrement un lectorat féminin. La prose est fine, faite de petits gestes révélateurs, d’émotion brute et de jolis clin d’œil. Quelque chose comme une brise chaude dont on ne se lasse jamais.

Une si belle découverte

9 étoiles

Critique de Laure256 (, Inscrite le 23 mai 2004, 51 ans) - 1 mai 2006

Un 21 avril en bord de Saône. Sonia, 42 ans, marie sa fille Anna, 23 ans. Elle la trouve bien jeune pour s’engager et mener une vie si rangée. Du récit du mariage planifié à la minute par sa fille au nouvel élan qui s’offre à elle en la personne d’un parent du mariage, Sonia revient aussi sur son passé solitaire, sa farouche liberté, son amour de l’écriture (elle est écrivain) et son vif désir de quitter Maurice, son île natale qui n’était pas si paradisiaque.
C’est un récit qui vous prend par la main et vous retient avec une douceur, une pudeur et une tendresse infinies. L’histoire pourrait être banale mais elle est si bien écrite que c’en est somptueux. Je n’ai pas pu lâcher ce livre avant sa fin, pour le quitter alors à regrets.
Sans les commentaires enthousiastes de Clarabel, je n’aurais sans doute pas porté attention à ce livre dont la couverture ne m’attirait pas et dont je ne connaissais pas du tout l’auteur. Je sais dorénavant que ce fut une découverte magnifique et que je chercherai volontiers ses deux autres titres : Les rochers de poudre d’or et Blue Bay Palace.

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