L'abatteur de Franz-Olivier Giesbert

L'abatteur de Franz-Olivier Giesbert

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Jlc, le 20 septembre 2005 (Inscrit le 6 décembre 2004, 80 ans)
La note : 7 étoiles
Visites : 4 505  (depuis Novembre 2007)

Mieux qu'un polar, un roman

Franz Olivier Giesbert est un brillant touche à tout, journaliste,homme de télévision, biographe remarquable de François Mitterrand et Jacques Chirac, qui se veut essentiellement écrivain.

Echaudé par la critique de "L'Américain, j'avais quelques réticences à ouvrir "L'abatteur" dans la collection noire. Eh bien, j'aurais eu tort car c'est un livre très agréable à lire.

Ce n'est pas à proprement parler un polar, même s'il y a un ou des assassins, des morts, des policiers, du suspense, une intrigue bien menée avec ses impasses et ses coups de théatre.

C'est bien davantage un roman avec des personnages bien dessinés et attachants, des trouvailles (le commissaire de police est une femme avec ses problèmes), une atmosphère, la vie de tous les jours avec ses petits riens, des paysages, des senteurs, une langue riche et inventive, un style souvent brillant.

La commissaire de police, Marie Sastre, est chargée d'une enquête sur un égorgeur de jeunes femmes au moment ou sa mère est en train de mourir et son mari de s'éloigner d'elle.L'auteur du récit est un des personnages (oui, mais lequel?) qui nous conduit des hauteurs de Sisteron à des abattoirs en Provence ou en Corrèze, de filatures en réunions à la PJ, de paisibles villages normands à des cliniques bien particulières. Il y a aussi un couple étrnge à l'amour "total" et surtout
Mehdi, ouvrier dans un abattoir de moutons, aussi décalé dans ce métier que dans sa vie, lecteur de Pythagore (l'homme du théorème) et habitué des refuges de berger en montagne. Mehdi et Marie vont se découvrir, se reconnaitre, se surprendre, s'aimer et puis... Je ne vous en dis pas plus, vous laissant le plaisir de la découverte et de la surprise finale.

La dernière phrase du livre est très belle et donne bien le ton de ce livre un peu doux-amer parfois. "La vérité des gens, c'est souvent leurs mensonges. Leur bonheur aussi."

Je ne vous mens pas en vous promettant un agréable moment.
Enfin, c'est simplement mon avis.

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