La Famille Lament de George Hagen

La Famille Lament de George Hagen
(The Laments)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Jeparo, le 13 septembre 2005 (Bruxelles, Inscrit le 26 mars 2004, 59 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 14 avis)
Cote pondérée : 8 étoiles (380ème position).
Visites : 6 306  (depuis Novembre 2007)

Les Lament? Ils déménagent!

Ah! Si l'on pouvait compter sur ce bon vieux bouche à oreille pour faire la fête à ce bon roman américain et rêver d'un monde -meilleur- où plutôt que d'acheter ces livres quelquefois de qualité douteuse, Mr et Mme tout-le -monde mettaient la famille Lament au sommet des box-offices.
Drôle (on rit souvent aux éclats) et tragique, émouvant et imaginatif à souhait, ce roman prenait aussi le risque de se casser la figure en route : populaire, un peu léger peut-être (et donc en-deça d'Irving auquel on compare déjà George Hagen). Mais la sauce prend et on se retrouve attaché à cette poignée de personnages auxquels on se résigne à dire adieu quand on referme le livre.
Raconter l'histoire ne serait pas rendre service au roman. Tout au plus, sachez qu'une famille de cinq personnes va souvent déménager (elle plantera ses piquets en Afrique, en Europe, aux USA) et la gageure de l'auteur consiste à chaque implantation à construire avec succès un environnement romanesque (parfois un poil manichéen) et mémorable. Le fils aîné, Will, ignore ses origines (le lecteur pas, le livre s'ouvre sur ce récit) et ne peut que constater, sans le comprendre, un sentiment d'être un étranger pris en sandwich entre deux couples : ses parents et ses frères jumeaux puînés. Mon envie de ne pas gâcher votre plaisir de la découverte ne m'autorise pas à en dire plus sur les péripéties et rebondissements nombreux qui se succèdent sans fin au fil des pages.
On pourra reprocher à l'auteur de donner aux Lament des voisins plus vulgaires, conformistes et racistes les uns que les autres mais d'autres scènes viennent montrer que Hagen est aussi capable de subtilité. Par ailleurs, si son objectif était d'écrire un roman divertissant (et quand même malin) qui emporte son lecteur plutôt qu'un essai sur l'américain moyen, tant mieux pour nous et c'est réussi.
J'espère rencontrer beaucoup de gens avec ce livre en mains, je promets que je leur ferai un clin d'oeil en leur demandant "Alors, les Lament voyagent?"

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Un régal

10 étoiles

Critique de Annsy (, Inscrite le 30 janvier 2012, 40 ans) - 30 janvier 2012

J'ai lu ce roman avec plaisir. Lors de son achat je me suis demandée sur quelle histoire j'allais bien pouvoir tomber. Et finalement une fois la première page tournée j'ai eu beaucoup de mal à la lâcher.
Le fait que l'auteur ne s'attarde pas sur les drames (comme sur les joies) des personnages permet à mon sens de voyager plus facilement à leurs côtés.
Je le recommande !

Fossé fond/forme

7 étoiles

Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 7 novembre 2011

Pendant 487 pages (dans la version poche), le lecteur suit avec assiduité les aventures de la famille Lament, dont la devise « un Lament, ça voyage » les fait déménager plus souvent qu’à leur tour. Beaucoup soulignent l’humour du livre, voire même son côté franchement drôle. Certes, on peut trouver de nombreux passages qui génèrent un rictus, mais ce que je retiendrai, c’est avant tout les catastrophes qui pleuvent sur cette famille. L’écriture, pourtant, est légère, ne s’appesantissant jamais sur l’émotion. Et justement, j’ai trouvé ça étrange, même dérangeant, cette façon si désinvolte de décrire des événements dramatiques. Un bébé meurt-il ? Sa maman regarde deux fois dans le vague et hop, la page est tournée. J’exagère, bien sûr, mais ce fossé entre le style et le contenu ne m’a pas convaincue.

On peut reprocher à l’auteur de placer ses protagonistes dans des environnements qui révèlent systématiquement ce que l’être humain a de moins bon en lui. Au fil des déménagements, les voisins et l’entourage des Lament manifestent tantôt du racisme, tantôt de la violence, tantôt du mépris, etc., etc… L’un ou l’autre personnage secondaire tire son épingle du lot mais l’auteur en fait alors quelqu’un de tellement bien qu’il n’est pas plus crédible que les autres.

Je suis bien sévère avec ce roman… qui, par ailleurs, captive par son côté enlevé, mille choses arrivent et l’attention du lecteur ne faiblit pas.

à lire !

6 étoiles

Critique de Valadon (Paris, Inscrite le 6 août 2010, 43 ans) - 5 novembre 2010


C'est un roman d'une très grande richesse, d'une grande sensibilité, plein de poésie et d'humour. On s'attache à cette famille qui tente vaille que vaille de mener son petit bonhomme de chemin, une famille comme les autres mais avec une destinée pas vraiment comme les autres...

Les Lament voyagent, et nous avec eux, sur une période de près de 20ans. Je rejoins tout à fait ceux qui établissent un parallèle avec John Irving. George Hagen et lui sont deux auteurs de la même trempe, qui savent rendre leurs personnages incroyablement humains et attachants, et qui traînent derrière eux une mélancolie qui serrerait terriblement le coeur si elle n'était pas contrebalancée par un humour tendre qui ressemblerait un peu à une main réconfortante posée sur épaule.

La bougeotte

8 étoiles

Critique de Ketchupy (Bourges, Inscrit le 29 avril 2006, 44 ans) - 4 août 2010

J’ai pris plaisir à suivre les pérégrinations de cette famille aux quatre coins du globe. Mais, il ne faut pas se méprendre, ce n’est pas un roman d’aventures mais plutôt une sorte de comédie dramatique. Le roman alterne en effet scènes humoristiques et drames humains qui ponctuent la vie des Lament. On voit la famille Lament grandir puis vieillir, au gré des naissances, des différents postes professionnels du père qui les conduisent à déménager souvent, du chômage, de la vie de couple, de l’adolescence, des émois amoureux… de ses membres. Je me suis attaché aux personnages qui sont criants de vérité, malgré le décalage temporel puisque l’histoire se déroule à partir des années soixante. Ne cherchez pas l’action mais plutôt les sentiments dans ce roman qui m’a fait rire et m’a touché (surtout la fin).

les globe-trotters

8 étoiles

Critique de Pat (PARIS, Inscrit le 21 mars 2010, 60 ans) - 3 mai 2010

L'histoire d'une famille qui a débuté par une tragédie, qui s'est poursuivie par un secret.
Mais à quoi, ou à qui, les LAMENT, veulent-ils échapper ?
C'est une histoire simple, une vie de famille ordinaire, qui va traverser des épreuves difficiles.
Égoïstement, je dirai que c'est un livre qui vous remonte le moral
Car certains peuvent subir des épreuves bien plus difficiles que celles que l'on vit.

On se sent de la famille

9 étoiles

Critique de Manumanu55 (Bruxelles, Inscrit le 17 février 2005, 44 ans) - 13 décembre 2007

Ce roman est très très agréable : c'est une fresque familiale avec un père pas sûr de lui, une mère à l'étroit dans son rôle de femme au foyer, un garçon aîné qui cherche sa place de Lament et des jumeaux espiègles... Il y a de l'humour, des scènes cocasses, la rencontre de divers obstacles de la société (le racisme américain des années 60-70 par exemple), l'évolution des enfants... C'est frais et gai.

Jusqu'à 50 pages de la fin, je me disais c'est un chouette roman. Et dans les 15 dernières pages, je me suis rendu compte que je m'étais totalement intégré à ces Lament et que je vivais les choses avec eux (même des larmes aux yeux au final...).

Une saga familiale magnifique

10 étoiles

Critique de Mim (Onex Genève, Inscrite le 30 septembre 2006, 55 ans) - 8 novembre 2007

Quel roman, quelle histoire ! Je me suis totalement laissée emporter par cette famille attachante. Il y a de la volonté, de la nostalgie, de l'humour et un zeste de légèreté qui fait de cet ouvrage l'un des romans que j'ai le plus appréciés ces dernières années.
Je ne connais pas Irving donc pas de comparaison possible. Mais faut-il comparer ? J'ai adoré cette belle histoire, parfois tragique aussi, ce qui fait son charme.
Bravo, merci et encore !

livre palpitant et très drôle.

10 étoiles

Critique de Nana31 (toulouse, Inscrite le 29 janvier 2006, 55 ans) - 20 août 2007

C'est un roman sur l'émigration, la famille et la quête d'identité.
D'histoires d'amour en drames, d'espérance en désenchantements, la famille Lament voyage encore et toujours, en quête d'un endroit pour rebondir face aux problèmes de la vie. Excellent roman et auteur prometteur.

un roman magique !

9 étoiles

Critique de Lenioda (Londres, Inscrite le 3 juillet 2005, 36 ans) - 1 juin 2007

Entièrement d'accord avec la comparaison avec Irving : Hagen décrit les tribulations de la famille Lament avec le même humour grinçant que l'auteur du Monde selon Garp.

Impossible d'oublier cette famille haute en couleurs !
Entre les passages hilarants (les bêtises des jumeaux..) et les moments émouvants, on n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer.
Dépaysant aussi aussi, car les aventures des Lament nous emmènent en Arabie Saoudite, aux Etats-Unis ou en Afrique du Sud...

En bref, un roman qu'on n'oublie pas : difficile de passer à une autre lecture une fois qu'on a refermé La Famille Lament...

Une splendide saga familiale

10 étoiles

Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 49 ans) - 10 août 2006

C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai découvert ce livre. Il fait partie de ces livres que l'on doit absolument lire dans sa vie, il est extraordinaire. Le talent de l'auteur à nous décrire les péripéties de la famille Lament est magnifique. Il sait manier les émotions sans difficulté, on se retrouve à rire ou à pleurer sans retenue. Dès le départ j'ai été captivé par l'histoire incroyable de cette famille, avec ses tragédies, ses déménagements, ses rebondissements. Je me suis retrouvé dans certaines situations et j'ai adoré la facilité avec laquelle j'ai lu ce livre.
Je le recommande à tous ceux qui aiment les aventures, les sagas de famille, les romans à suspense, bref lire ce livre vous apportera une lumière nouvelle dans votre existence.

Tribulations intercontinentales...

8 étoiles

Critique de Aria (Paris, Inscrite le 20 juin 2005, - ans) - 9 janvier 2006

...ou la vie d’une famille pas comme les autres.
Ce roman, découvert grâce à CL, est excellent comme les critiqueurs ci-dessus l’ont expliqué. Je ne dirais pas qu’il est dans la veine d’Irving, parce que Hagen écrit une histoire moins loufoque que les romans les plus connus d’Irving. De plus, il est unique, grâce à ce ton de narration plein de charme, avec une dose de mélancolie, et des moments carrément noirs.
La détestation de l’Afrique de Sud et de la Rhodésie va amener un jeune couple amoureux, Julia et Howard, à s’expatrier vers l’Arabie Saoudite, puis l’Angleterre et les USA, entraînant dans leur périple leurs trois fils. Pour une famille qui déménage ainsi d’un continent à l’autre, se pose sans cesse le problème des racines. Partout ils sont étrangers, mais c’est Julia, la mère, qui assure la cohésion de la famille et son insertion dans les pays d'accueil. Heureusement, car le père est plutôt un doux rêveur…
Rebondissements cocasses ou tragiques sont traités de la même façon par G. Hagen, qui ne fait jamais dans le pathos.
Le style est alerte, il n’y a aucune longueur dans le récit. Vraiment un excellent roman.

Un essai à transformer

8 étoiles

Critique de Bidoulet (, Inscrit le 18 octobre 2005, 56 ans) - 5 décembre 2005

Il est indiscutable qu'il y a du John Irving dans cette Famille Lament incapable de poser ses valises. Et quand elle accepte de le faire, les petits malheurs de la vie finissent par s'abattre sur elle.
George Hagen n'est pas encore à la hauteur du maître mais les déambulations de ses personnages ont déjà quelque chose de borderline.
Tout cela demeure néanmoins un peu terne et ces aventures manquent de panache. Là où John Irving surprendrait avec une extravagance follement réaliste, George Hagen reste conventionnel avec une incidence trop peu excentrique pour être crédible voire excitant.
L'ensemble est cependant très distrayant, d'abord amusante, la comédie tourne lentement mais sûrement au drame. Cette famille Lament finit par faire pitié . Ceux qui se dressent sur sa route - elle voyage de Rhodésie du Sud aux Etats-Unis en passant par le Royaume-Uni - n'ont rien pour susciter de la sympathie. Les Américains sont de loin les plus méchamment caricaturés. Ils sont si peu intéressants, que l'un des jeunes héros éprouve toutes les peines du monde à se faire des amis parmi ceux-là.
La Famille Lament est un roman limpide qui révèle un auteur prometteur.

UN LIVRE TENDRE DANS UN MONDE BRUTAL

10 étoiles

Critique de Channe01 (, Inscrite le 21 juin 2005, 70 ans) - 23 septembre 2005

Il y a des livres qui font du bien, qui réchauffent le cœur et l’âme. Voici une famille confrontée à des ennuis, certes graves, mais c’est comme la vie, les accidents ce n’est pas que pour les autres. La particularité de la famille Lament, c’est de rebondir. Quand ça ne va pas, ils partent pour une autre destination. Jusqu’au jour où l’envie de partir n’est plus partagée par toute la famille.
Le récit est organisé autour du fils aîné de la famille. Dès les premières pages, on sait que c’est un enfant adopté. Il prend la place d’un enfant mort. Vraiment sa place. Et le secret est bien gardé. Mais cet enfant est comme un enfant envoyé par de bonnes fées, alors que tous se déchirent, il est celui qui raccommode, répare le tissu familial. Il est comme investi par la préservation de l’esprit de famille.
Comment dire, c’est un vrai plaisir de lire cette chronique familiale d’un coin de la planète à un autre. Les Lament sont différents parce qu’ils gardent leurs rêves, ils ont le respect de leurs utopies. Ils font tout ce qu’ils peuvent pour que le monde soit meilleur ou tout du moins refusent de participer à accroître ses maux. D’où des quiproquos. Ils sont aussi en proie aux difficultés familiales classiques : emploi, argent…
Ce qui fait le charme de ce bouquin, c’est le ton du récit : optimiste mais lucide.
La famille Lament joue les équilibristes dans la vie et si elle n’évite pas de chuter, elle se relève malgré tout tant bien que mal.
Un livre pour rebondir devant l’adversité.
Certains le trouveront certainement « nunuche » mais du baume sur les coups de la vie, ça fait du bien. C’est l’essentiel.
A LIRE PAR TOUS SAUF LES CYNIQUES

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