Brooklyn follies de Paul Auster
( Brooklyn follies)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Une Bluette ?
Nathan Glass, la soixantaine, retraité des assurances et cancéreux en rémission, cherche un endroit pour finir sa vie. Brooklyn sera pour lui l’endroit idéal.
Cette maladie lui aura tout pris : ses cheveux, sa volonté, son emploi et sa femme. Alors désabusé de cette fin de vie, il décide d’occuper son temps à la rédaction du « livre de la folie humaine » dans lequel il compte transcrire tous les lapsus, les embarras, toutes les subtilités, les faiblesses de sa vie et quand il en aura fini sur sa vie, il passera aux récits de personnes qu’il connaissait, ensuite au faits historiques, etc, etc, jusqu’à ce que mort s’en suive…
Résigné, on ne peux mieux, installé dans le personnage du narrateur, il s’adresse au lecteur après quelques pages d’épanchement sur cette vie passée pour nous présenter un personnage d’importance. Il le décrit même comme le principal protagoniste de ce journal : son neveu Tom, rencontré par hasard après plusieurs années sans nouvelle de lui, dans une librairie de son quartier.
A partir de ces retrouvailles, le quotidien de Nathan ne sera pas ce qu’il avait prévu.
Paul auster met alors en scène de nombreux personnages tous autant attachants les uns que les autres avec leur faiblesse et leur richesse. De l’étudiant prometteur éconduit dans ses études à l’homosexuel taulard repenti, en passant par la schizophrène et la gamine abandonnée, toutes ces créatures en dérive s’apporteront mutuellement un réconfort.
Je n’ai pas suffisamment de connaissance sur les œuvres de Paul Auster pour faire une analyse très pointue, mais je peux dire à la suite de mes lectures récentes de « Léviathan » et du « livre des illusions », qu’on ne peut pas résumer un livre de Paul Auster. Je pense que tous les adeptes de ses récits seront d’accord avec moi.
C’est d’ailleurs tout le charme de son écriture, cette richesse de tonalité, d’évènements s’imbriquant les uns dans les autres naturellement, nous amène sur des terrains inconnus. Ici les personnages apporteront leur réflexion philosophique en fonction de leur âge, leur vécu. Celle du plus jeune au plus âgé, qui du reste fera dire à Nathan : « on devient un peu trop satisfait de notre prétendu connaissance de la vie ». Des parcours ou tout est remis en cause. Chacun s’accroche à ses utopies, « jours de rêve à l’hôtel existence ».
Tous les thèmes d’un monde en dérive, la drogue, la maladie, l’escroquerie, la famille éclatée, la difficulté de communiquer avec ses proches, seront exploités par Paul Auster avec sa façon habituelle d’utiliser le hasard des évènements et leurs conséquences. Les rencontres déterminantes, les joies et les peines de chaque moment.
Ce que j’aime aussi dans son écriture, c’est l’introduction de faits réels : politiques, comme l’élection de Bush ; littéraire, on retrouve l’évocation de Thoreau (déjà faite dans Léviathan), de Melville, Hawthorne avec sa « Lettre écarlate » et cette belle histoire de fin de vie de Kafka, etc.
Cette histoire m’a rappelé un peu le thème de « Ensemble c’est tout » d’Anna Gavalda. Ces paumés de la vie qui s’accrochent à leurs semblables pour se relever. C’est peut-être pour cela que certains critiques on décrit Brooklyn follies de bluette avec un léger goût de guimauve.
Dans Léviathan j’ai été happé dès les premières lignes. Dans Brooklyn follies, c’est la fin qui m’a saisi. Toute la profondeur du livre pour moi ce trouve à la fin, dans le dernier paragraphe. Paul Auster rend hommage à des milliers d’inconnus, c’est à ce moment là que le goût de guimauve disparaît…
Les éditions
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Brooklyn follies [Texte imprimé], roman Paul Auster traduit de l'américain par Christine Le Boeuf
de Auster, Paul Le Bœuf, Christine (Traducteur)
Actes Sud / Lettres anglo-américaines (Arles)
ISBN : 9782742756483 ; 0,96 € ; 31/08/2005 ; 363 p. ; Broché -
Brooklyn Follies de Paul Auster
de Auster, Paul
Faber & Faber
ISBN : 9780571224999 ; 10,00 € ; 01/01/2006 ; 320 p. ; Paperback -
Brooklyn follies [Texte imprimé], roman Paul Auster traduit de l'américain par Christine Le Boeuf
de Auster, Paul Le Bœuf, Christine (Traducteur)
Actes Sud / Babel (Arles)
ISBN : 9782742765317 ; 5,67 € ; 30/01/2007 ; 363 p. ; Poche -
Brooklyn follies [Texte imprimé], roman Paul Auster traduit de l'anglais (États-Unis) par Christine Le Boeuf
de Auster, Paul Le Bœuf, Christine (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253118558 ; 2,98 € ; 14/03/2008 ; 376 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (35)
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Verre, bois, fumée sur Brooklyn
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 23 mars 2016
Nathan Glass n'est pas le plus charismatique des héros de Paul Auster, mais on le sent ancré, dans une phase d'ouverture au monde qui le rend amusant et sympathique. Tom Wood en neveu placide est certes un peu mou, mais dans une phase de mue qui nous retient de vouloir lui botter mentalement les fesses. Lucy, la gamine étrange et surdouée, est un peu agaçante mais dans une phase de recherche et développement bien compréhensible vu son enfance déstructurée, ce qui fait qu'on lui pardonnera vite à elle aussi. Harry Brightman est une gentille crapule, certes un peu cliché mais dans une phase de rédemption et c'est toujours bienvenu dans un roman américain.
A énumérer ainsi les caractéristiques de ses principaux personnages, on pourrait penser que je n'ai pas aimé ce roman-là de Paul Auster, que nenni. Ce n'est sans doute pas mon favori, mais Brooklyn Follies porte bien son nom. Le cadre est posé. Follies. Petites sottises narratives, anecdotes sans prétention du passé et présent d'un homme mûr qui, finalement, se retrouve plus responsabilisé que jamais dans le bonheur des autres alors qu'il avait toujours pensé au sien. Vient un moment où il faut faire les comptes de nos petites dettes morales et existentielles, réparer ce qui se peut, même si ce sont d'autres blessures que celles que l'on a infligées. C'est là qu'en est Nathan Glass et il se donne les moyens de relever le challenge.
"Brooklyn Follies" est un roman qui s'ose optimiste, malgré les tragédies intimes ou plus universelles qui le jalonnent ou le menacent. Il ne nie rien, ni l'ombre, ni la lumière, choisit de croire en l'amour, de baliser de quelques valeurs fondamentales, de s'avancer sur la voie sans trop baisser la tête.
Est-ce ce que lui reprocheront les déçus? Cette tentative de légèreté? Pas moi, en tout cas.
Paul Auster optimiste
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 7 juin 2015
Mais voici que réapparaissent successivement son neveu Tom perdu de vue depuis des années et dont l’existence a mal tourné, puis Lucy, la nièce de Tom, neuf ans, qui se présente un jour sur le pas de sa porte.
Et Nathan s’implique dans l’existence des siens, tente de les aider, avec le grain d’insouciance et d’aplomb qu’on peut avoir à soixante ans quand on n’attend plus rien de la vie.
Paul Auster nous mène une fois de plus dans New York et sa banlieue, côtoyant des personnages aux existences décalées et non conventionnelles, avec en toile de fond l’Amérique contemporaine, pré 11 septembre. Un faisceau de vies qui s’entrecroisent, des personnages attachants qui finissent par se souder les uns aux autres pour se bâtir ensemble un bonheur improbable.
Car même si il y a un peu d’humour noir ici et là, c’est un livre fait de tendresse et d’optimisme par-delà les petites misères de la vie et les grands coups du destin. Si Paul Auster change de registre, il ne change par contre pas de style. Son écriture incisive reste un vrai plaisir.
un peu de tout
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 1 février 2011
Sur un ton badin Paul Auster nous invite à une promenade. Au début on pense à une balade sans but précis mais en quelques pages on comprend que l'auteur emprunte un parcours parfaitement préparé.
Superbe livre et super Auster que j'aime de plus en plus.
Hôtel Existence !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 19 décembre 2010
Sous le charme de cette " biographie de gens ordinaires "
Sous le charme de Tom ( neveu de Nathan ) à la recherche de son " Hôtel Existence " , loin des désillusions du Monde ,
amoureux de Kafka et de son " histoire de la poupée " .
De Nathan , séduit par son quartier de Brooklyn et sa " polyphonie d'accents étrangers " ; amoureux de Marina Gonzalez (serveuse au Cosmic Diner ) et de Svevo ( écrivain italien )
Oncle Nathan le Samaritain , qui contribue à remettre sur les rails de la vie , son neveu , sa petite soeur et sa nièce ; mais également les gens qu'il croise au fil de rencontres.
Ce roman est savoureux par les clins d'oeil adressés par l'auteur au lecteur ( qu'il interpelle directement à plusieurs reprises ) , par ses prises de positions politiques à mots couverts , par ses " mots d'humour " ( L' ex-femme de Nathan est débaptisée en "Nom effacé " ! )
Paul Auster parvient à nous faire aimer ces gens ordinaires aux vies bousculées mais foncièrement tendres.
J'ai presque été triste de quitter toute cette galerie de personnages aussi vite mais le 11 septembre 2001 est venu y mettre un terme .
Une première gorgée qui me donne envie d'y revenir au plus vite .
Un bon moment.
Critique de Math_h (Cahors, Inscrit le 11 août 2008, 38 ans) - 18 avril 2010
Petit passage à vide?
Critique de Donatien (vilvorde, Inscrit le 14 août 2004, 81 ans) - 15 novembre 2009
Il reste cependant l'art de raconter des histoires, quelques réflexions intéressantes sur les auteurs lus par Nathan, les bonnes de choses de la vie comme la table, le vin et l'érotisme ainsi que la vie à Brooklyn village.
Mais il est tellement bon d'habitude que je lui pardonne cette petite "bluette" à l'américaine.
La sagesse des fous, la folie des sages
Critique de Missef (, Inscrite le 5 mars 2007, 58 ans) - 7 juin 2009
Un livre intense, dense et étourdissant, Auster nous montre ici encore toute l'immensité de son talent. Ce superbe roman sur la folie humaine est en fait empreint d'une grande sagesse et de beaucoup d'intelligence.
Ah Auster ...
Critique de Féline (Binche, Inscrite le 27 juin 2002, 46 ans) - 20 juillet 2008
Je pense que ce roman est l’idéal pour qui a envie de découvrir cet écrivain.
Paul Auster choisit un narrateur que la vie n’a pas épargné (cancer, divorce, relations difficiles avec sa fille) et qui décide de repartir à zéro à New-York. Il y retrouve par hasard son neveu, qui a complètement raté sa vie. Entouré d’une galerie de personnages attachants, ils vont s’entraider les uns et les autres, se redonnant goût à la vie. Le romancier américain nous offre un beau roman plein d’espoir, dans lequel nos sentiments alternent entre tristesse et rire. Fidèle à lui-même, il laisse une prépondérance à ses thèmes de prédilection, dont le hasard qui, selon lui, joue un grand rôle dans les évènements de nos vies.
L’écrivain aborde également de nombreux sujets ou causes qui lui sont chers. La littérature et l’art occupent une place de choix. Il parle de Kafka, de Melville ou encore de Hawthorne (dont “La lettre écarlate” a un rôle prépondérant dans l’intrigue) avec le plus grand respect.
Par la bouche de ses personnages, il ne se prive pas pour donner ses opinions politiques (il est démocrate) et son aversion pour Bush.
Quoiqu’il en soit, encore un excellent roman de Paul Auster que je ne peux que conseiller vivement. Beaucoup plus facile d’accès que certains autres du même auteur, il est impossible qu’il déçoive qui que ce soit !!!
Un petit bonheur
Critique de Nomade (, Inscrite le 14 février 2005, 12 ans) - 1 janvier 2008
Brooklyn Follies, c'est tout cela. Une pépite de bonheur. Un hymne à la joie de vivre. Un roman optimiste qui n'a rien de glauque, sombre ou d'austère (sans aucun jeu de mot). Même si l'on retrouve quelques thèmes austériens dans cette course contre la vie. Une épopée qui débouche sur l'hôtel Existence entre autre. Un régal pour les éternels épicuriens. Une fin qui est certainement un peu trop facile. Sans trop de suprise. Mais c'est peut-être cela la surprise de Paul Auster. Changer de registre lors de la touche finale.
Bon MAIS... fade.
Critique de Lig (Gouesnac'h, Inscrite le 23 juin 2006, 41 ans) - 13 février 2007
Malgré de très bons passages, The Brooklyn Follies ne m'a malheureusement pas comblé. Avec le recul, je le mets même de coté. Le style d'Auster est toujours excellent, simple, facil et agréable ( peut-être trop?).
Contrairement à Moon Palace, je suis sortie de cette histoire totalement indemne, à peine une égratignure. La réflexion sur la vieillesse et la mort est très intéressante, mais Nathan ne m'a pas bouleversé.
A lire pour se distraire.
Destination hôtel existence
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 4 novembre 2006
Une belle histoire où les bons sentiments triomphent des obstacles, magnifiquement contée mais à laquelle il manque un petit je ne sais quoi. "Brooklyn Follies", malgré le bon moment de lecture évident qu'il procure, n'arrive pas pour moi à la cheville du roman précédent de l'auteur, "La nuit de l'oracle" qui était très surprenant. Voilà peut-être donc ce qu'il manque à celui-ci pour le rendre inoubliable : un soupçon de surprise.
L'art d'écrire
Critique de Aline 44 (, Inscrite le 30 octobre 2006, 60 ans) - 1 novembre 2006
Une écriture fluide qui coule comme du miel et qui vous fait aimer les mots, au delà de l'histoire!
J'ai une préférence très nette pour la littérature anglo saxonne, de Roth à Banks, en passant par Dos passos, et je connais peu l'oeuvre de Paul Auster, je vais donc comblé cette lacune!
Brooklyn follies n'est sans doute pas le meilleur,mais il m'a mis l'eau à la bouche, et donné l'envie d'en savoir plus!
Lecture chaleureuse...
Critique de Norway (Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes !, Inscrite le 7 septembre 2004, 49 ans) - 17 avril 2006
Dans son roman Brooklyn folies, Paul Auster offre des surprises aux lecteurs, il sait créer le suspens et tenir en haleine sans ennuyer et sans longueurs. Les rebondissements s’enchaînent facilement. J’ai tourné les pages de ce livre sans me soucier du temps qui passait, un bon signe !
L’auteur sait accrocher le lecteur en décrivant la vie de ses personnages à Brooklyn avec une vie de quartier très familiale et loin de l’anonymat.
Le goût pour les livres de la part de l’auteur et de son personnage se concrétise d’une part par cette citation, p. 24 que j’aime beaucoup : « La lecture était ma liberté et mon réconfort, ma consolation, mon stimulant favori : lire pour le pur plaisir de lire, pour ce beau calme qui nous entoure quand vous entendez dans votre tête résonner les mots d’un auteur. » Et d’autre part, par le libraire repenti H. Brightman.
Les allusions à la politique de Bush m’ont beaucoup interpellées et me font penser que peut-être de nombreux américains sont en train de regretter leur vote. Cette idée est très peu développée dans ce roman, mais il est intéressant de noter qu’elle le mérite d’exister et que c’est courageux de la part de l’auteur de faire parler ses personnages à ce sujet.
Enfin, la lecture de ce livre est fluide et même chaleureuse car on devient familiers de ces personnages et de leur tribulation. Les personnages de Tom et Nathan prennent leur vie en main après maints laisser-allers. Ainsi ils peuvent décider de transformer leurs rêves en réalité. A lire absolument !
Un "Auster" un peu plus optimiste?
Critique de Emjy (, Inscrite le 9 mars 2006, 41 ans) - 9 mars 2006
Mon avis: J''ai vraiment beaucoup aimé, pour ne pas dire adorer. C'est mon 2ème Auster (après "Moon Palace") et je dois dire que cet auteur est en passe de devenir l'un de mes préférés. Je ne vais certainement pas m'arrêter là dans la découverte de sa bibliographie. Je viens d'ailleurs de commencer "Le Livre des Illusions".
Bon, pour revenir à ces "Brooklyn Follies", je vais commencer par dire qu'il me semble bien plus accessible que "Moon Palace", que j'avais tout de même aussi beaucoup aimé. Il me semble plus chaleureux, plus optimiste sur le genre humain, et les relations qui peuvent s'installer entre les individus. Auster a su, encore une fois, créer une galerie de personnages intéressants et attachants.
J'ai eu un coup de coeur pour le personnage de Nathan, qui reprend goût à la vie, après un divorce difficile mais aussi et surtout après sa maladie. A 60 ans, il arrive finalement à créer autour de lui une sorte de nouveau cercle familial. Brooklyn s'avèrera donc pour lui un endroit propice pour tisser de nouveaux liens. J'ai aussi beaucoup aimé son idée de créer un "Livre de la folie humaine", avec toutes les bourdes et maladresses qu'il a pu commettre. A partir de simples anecdotes, il pense qu'il a la possibilité de créer quelque chose de véritablement profond, intelligent, intéressant.
Ce que j'ai aussi fortement apprécié dans ce roman, c'est Auster y a traité bon nombre de thèmes, l'identité, le hasard (comme souvent dans ses oeuvres) mais aussi l'extrêmisme religieux, et surtout l'évolution de l'Amérique (je citerai cette phrase: "Nous marchons à reculons, dit-il. Chaque jour nous perdons un peu plus de notre pays. Si Bush est élu, il n'en restera rien". Auster semble donc être très clair sur ce point! Tom (Auster?) est effrayé par la montée grandissante de la droite américaine.
Mais pour moi, ce livre reste essentiellement centré sur les relations entre les individus et tout ce que cela implique de bon et de mauvais.
J'ai par exemple beaucoup aimé cette phrase: "C’est compliqué de demander pardon, c’est un geste délicat, en équilibre entre raideur orgueilleuse et contribution larmoyante et si l’on n’arrive pas à s’ouvrir à l’autre en toute honnêteté, toutes les excuses paraissent fausses et creuses."
Formidables
Critique de Lucien2006 (velizy, Inscrit le 16 février 2006, 54 ans) - 4 mars 2006
La rencontre des gens , l'amour simple et pur . On a tellement besoin de ce réconfort , on vit dans un monde hostile , les gens ne se regardent plus , ils sont programmés (métro , boulot , dodo) ils sont formatés , ils se battraient pour prendre les derniers "20 minutes". Ils écoutent tous la même musique , lisent le même journal ou le même livre.
Arrêtons de dire que l'on aime le livre" da vinci code" , moi j'ai détesté. Allons voir "Fauteuils d'orchestre" et laissons les bronzés où ils sont.
Paul Auster c'est trop cool . Cela nous donne envie de vivre à New York. Mais New York c'est peut-être pire qu'en France !
Splendide!
Critique de Missparker (Ixelles, Inscrite le 27 janvier 2006, 42 ans) - 22 février 2006
Il est arrivé à me faire sourire, puis rire, à m'embarrasser et à me faire rêver (notamment avec son Hotel Existence). J'admire son style, pur et élégant. Ses histoires, belles, fraîches et empreintes d'humanité. Ses personnages, loufoques et touchants, guidés par un destin inébranlable.
Roman de qualité et agréable à lire.
Que demander de plus?
Auster fidèle à lui-même
Critique de Crokeuz2diams (, Inscrite le 2 février 2006, 36 ans) - 20 février 2006
SUPER
Critique de Elfe (, Inscrite le 15 septembre 2004, 68 ans) - 15 février 2006
Un livre très attachant !
Critique de Le petit K.V.Q. (Paris, Inscrit le 8 juillet 2004, 31 ans) - 13 février 2006
Un vrai bol d'air frais, à lire de toute urgence...
un simple bonheur de lecture, ça ne se boude pas !
Critique de Laure256 (, Inscrite le 23 mai 2004, 52 ans) - 11 février 2006
Et tout comme Clarabel, j'ai aimé les écarts sur les petites histoires littéraires, autour de Poe ou Hawthorne. De quoi vous réconcilier avec la littérature...
Doutes, espoirs et évidences
Critique de Magali (, Inscrite le 5 février 2006, 47 ans) - 5 février 2006
De belles aventures humaines, pleines de tendresse, d'espoirs dans l'atmosphère chaleureuse de la fascinante New-York.
Une lecture dont on ressort avec un sentiment de grande quiétude.
Des personnages un trop lisses...
Critique de Alexandra.C (METZ, Inscrite le 5 janvier 2006, 47 ans) - 15 janvier 2006
Toutefois, point de transport, point d'exaltation à la fin de ma lecture ! Trop de bons sentiments et trop d'optimisme sans doute... les personnages manquent quelque peu de profondeurs. J'aurais aimé pouvoir gratter le vernis de la toile et voir révélés les tourments et la noirceur de ces êtres.
Encore, encore...
Critique de Nounours (FLEVILLE DVT NANCY, Inscrite le 27 janvier 2005, 59 ans) - 13 janvier 2006
Certains pourront y trouver quelques longueurs, des descriptions assez détaillées, mais le style AUSTER se lit tellement facilement que ce serait jouer les difficiles que de mettre ce point en avant.
Chaleur humaine
Critique de Estrella (, Inscrite le 4 novembre 2005, 75 ans) - 9 janvier 2006
Ce roman est toujours plein d’enthousiasme et nous apprend beaucoup de choses (notamment sur les écrivains). Les personnages sont tous intéressants et bien vivants : l’oncle Nat, Tom, Lucie et tous les autres. Nathan (Nat) veut toujours régler les problèmes et sa générosité ainsi que sa lucidité sont immenses.
Certains événements bien particuliers mettent du piment au récit. Ce livre est très bien structuré.
Décidément on n’est jamais déçu avec Paul Auster.
bon sang, que c'est bien écrit !
Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 26 décembre 2005
Comme de juste, autour de ces deux protagonistes, gravitent quantité de personnages secondaires qui se cherchent comme il se doit dans un roman d’Auster. Après tout, « déréliction » n’est-il pas un terme inventé spécialement pour Auster !?
Le résultat est, au niveau stylistique, toujours aussi fantastique (bon sang, que c’est bien écrit !!!), Auster restant le « meilleur » écrivain qui soit, tant il possède à la perfection cette trop rare faculté qui est de savoir bien tourner une phrase. Par contre, au niveau du contenu, voire même de la forme, je ne puis que ma rallier aux critiques précédentes : Auster ne nous a certes pas habitué à de telle cascade de positivisme ! Non pas que je ne jure que par la noirceur, le drame et l’horreur de l’engoncement neuronal, mais quand même !!! De plus, et à côté de cela, même pas la moindre petite incursion de fantastique, ou de paranormal ; pas le moindre hiatus, pas de césure à découvrir pour éviter le basculement (ou pour en jouir). Bref, un excellent roman, bien au dessus de tant d’autres, mais un Auster moyen…
Auster fait dans les bons sentiments
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 21 décembre 2005
Dans le cas de Brooklyn Follies, hélas, trois fois hélas, je me suis retrouvée avec tout ce temps sur les bras… Non pas que le livre soit ennuyeux, mais ça manque de profondeur. J’ai trouvé le propos un peu … gentillet… Oui, bon, d’accord, il ne faut pas toujours verser dans la noirceur, le glauque, le déprimant, le profond, l’errance, le symbolique, le troisième degré. Mais il s’agit de Paul Auster, tout de même, nom d’un p’tit bonhomme ! J’attendais autre chose de sa part…
Ceci dit, l’histoire est bien ficelée, les personnages sont attachants, on se laisse porter, c’est facile et agréable à lire. Bons sentiments et tutti quanti… Tout à fait dans l’esprit de Noël…
dithyrambiques
Critique de Zondine (, Inscrite le 24 septembre 2005, 56 ans) - 15 décembre 2005
Auster comme je l'aime
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 14 décembre 2005
J’ai lu ce livre d’une traite et j’ai regretté que ce soit terminé tant j’y ai pris du plaisir. Quel conteur que ce Paul Auster. Il a vraiment du génie pour inventer des personnages riches et des situations tordues. Ce livre me rappelle le style de Nancy Huston dans la façon de dépeindre les personnages et leurs ennuis. Oui, du très bon Auster comme je l’aime lorsqu’il laisse de côté les invraisemblances et que son imagination décrit le réel comme lui seul sait le faire.
Paul Auster à la folie
Critique de Mary.nana (, Inscrite le 24 mars 2005, 74 ans) - 26 novembre 2005
En avant pour Brooklyn
Critique de Aria (Paris, Inscrite le 20 juin 2005, - ans) - 11 novembre 2005
Pourtant ça ne paraît pas gagné au début du roman dont la première phrase est
« Je cherchais un endroit tranquille où mourir ».
Nathan a 59 ans, il est divorcé et a dû cesser son activité professionnelle à cause d’un cancer du poumon. Comment redémarrer quand on doit tourner autant de pages à la fois ? Que va être la vie lorsque le couple n’existe plus, qu’on n’a plus le travail comme échappatoire, que les enfants n’ont plus besoin de vous ?
Tom, le neveu de Nathan, est presqu’aussi désabusé alors qu’il n’a que 30 ans.
Mais Nathan retrouve Tom à Brooklyn par hasard et ces retrouvailles, l’union de ces deux solitudes, vont être un encouragement à profiter des bonnes choses.
Paul Auster fait magiquement réapparaître dans leur vie la petite Lucy, nièce de Tom, et c’est le début d’une succession d’événements heureux.
En parallèle, il y a l’histoire rocambolesque de Harry Brightman et une peinture très intéressante de l’Amérique des années 2000 : Bush, le fanatisme religieux etc.
La belle histoire est construite à partir de toutes les rencontres que font Nathan et Tom. Et c’est là qu’on choisit de dire soit que Paul Auster en a fait un peu trop dans la magie des situations ou bien qu’il a voulu nous écrire un conte merveilleux…
Merveilleux comme ce que ressent Nathan, la dernière phrase du roman étant :
« …je marchais dans l’avenue sous ce ciel d’un bleu éclatant, heureux, mes amis, aussi heureux qu’homme le fut jamais en ce monde. »
Un vrai bonheur de lecture en tout cas.
oui, Thysbe! Le dernier paragraphe!
Critique de Jeparo (Bruxelles, Inscrit le 26 mars 2004, 59 ans) - 26 octobre 2005
J'ai lu toute son oeuvre romanesque au fil de sa parution et je ne me souviens pas (sauf erreur) l'avoir vu aborder le sujet politique aussi fréquemment qu'ici. Puis arrive le dernier paragraphe et m'est venu à l'esprit que celui-ci change complétement l'orientation de ce que l'on venait de lire : un roman plus léger? Auster? une bluette? ou un vrai roman politique en filigrane? Une façon de démontrer qu'il y a un avant Bush et un après? Un monde où le désir d'aimer, l'ouverture aux autres, la solidarité sont des valeurs (l'avant) et un monde plus frileux, plus fermé sur lui-même, plus méfiant que solidaire (l'après). Auster a presque l'impression de suggérer qu'un tel roman ne serait plus si imaginable, plus si vraissemblable après le 11 septembre 2001 et si la question de savoir si le 11 septembre aurait eu lieu quand Al Gore aurait été élu président a effleuré l'esprit d'Auster comme elle a effleuré nos esprits européens, cette interprétation de Brooklyn Follies n'offre-t-elle pas une lecture aussi complexe qu'Auster en a l'habitude?
Avec Mr Vertigo, Auster nous avait sublimement montré qu'il pouvait écrire un roman à lecture multiple, à la fois lisible comme un Dickens ET comme un roman philosophique. Il fait ici tout aussi fort puisqu'avec un seul et dernier paragraphe il change le genre du livre!
Je l'ai déjà écrit, je le répète : à quand le prix Nobel de littérature pour Paul Auster?
La vie, l'amour... la mort
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 3 octobre 2005
Nathan avait quitté un enfant plein de rêves et d’ambition, il retrouve un homme sans illusions. Ensemble, ils vont vivre de multiples péripéties qui vont les amener à reprendre leur vie en main, à choisir leur destin.
Ce livre de Paul AUSTER est le premier que je suis parvenu à terminer, même s’il a fallu que je m’accroche pendant sa première moitié. C’est en effet le temps qu’il faut à nos deux protagonistes pour prendre les choses en main, à l’occasion de l’irruption dans leur vie de Lucy, la nièce de Tom et donc petite nièce de Nathan.
A partir de cet instant, toute leur vie en sera bouleversée, et c’est aussi à partir de là que l’auteur écrit ses plus belles lignes, notamment sur le couple et la mort.
Même si le point de départ n’est pas franchement optimiste, à l’issue de la lecture ce roman laisse une impression d’espoir en la vie et en l’amour… même s’il s’achève le 11 septembre 2001.
plaisir simple
Critique de Richard (, Inscrit le 30 janvier 2004, 78 ans) - 21 septembre 2005
Sentiments divers
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 15 septembre 2005
Mais ce livre est aussi un livre de réflexion sur la vie, sur les gens, la société, la religion, la politique, nos besoins etc. C'est aussi une terrible interrogation sur l'Amérique, celle des ultras-conservateurs, des fanatiques religieux, Bush et son clan de mafieux etc.
A quelques exceptions prêts, les gens que nous rencontrerons ici sont sympathiques et ouverts. Certains ont cependant beaucoup plus de problèmes que d'autres mais cette vie de quartier va les aider. Avec qui vivons-nous ? D'abord avec des gens et c'est d'eux qu'une solution à nos problèmes peut venir, comme nos ennuis d'ailleurs. Et Nathan fait ce qu'il faut pour trouver des solutions.
Mais ce livre peut aussi un rien perturber les amateurs d'Auster. Il m'a, par moments, laissé une impression d'une moins bonne construction que d'habitude. On a un peu le sentiments que l'on dérive, que le fil se perd, se délite. Tel n'est pourtant pas vraiment le cas mais il faut avancer pour le savoir.
Et puis, Auster ne nous a pas habitué à des bouquins se terminant aussi bien. Voici sa dernière phrase: "Mais pour l'instant, il était huit heures et je marchais dans l'avenue sous le ciel d'un bleu éclatant, heureux,mes amis, aussi heureux qu'homme le fut jamais en ce monde."
On dirait un Paul Auster qui s'est relâché, qui s'est un peu amusé, et c'est agréable. Ici, le hasard joue un rôle nettement moins important que dans ses autres livres. Il y en a mais c'est celui que nous connaissons tous dans notre vie courante.
Oui, nous pourrions refermer le livre en nous disant "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" mais ce serait vraiment restreindre ce livre à bien peu de choses par rapport à ce qu'il contient. Un peu "guimauve" ?... Par moments c'est une sensation que l'on peut avoir mais tout doit-il toujours être triste ? ... Un coin de ciel bleu, cela fait vachement du bien dans un global loin d'être toujours rose !...
J'ai donc bien aimé.
Quand la vie ne fait que commencer
Critique de Tyty2410 (paris, Inscrite le 1 août 2005, 38 ans) - 7 septembre 2005
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