Notre prison est un royaume de Gilbert Cesbron

Notre prison est un royaume de Gilbert Cesbron

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Giny, le 4 septembre 2005 (Casablanca, Inscrite le 26 avril 2005, 36 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (27 308ème position).
Visites : 5 285  (depuis Novembre 2007)

Enchanteur....

Un livre qui fleure bon une adolescence insouciante à Paris, dans les années 40.
4 élèves de seconde, inséparables, forment les 4 mousquetaires: François, Alain, Pascal et Hardrier sont unis comme les doigts de la main, en dépit de leurs différences, et se regroupent dans une cave de l'école, appelée Bételgeuse, repaire de leur amitié.
Mais à leur rentrée en seconde, Pascal, le meilleur ami de François et la tête pensante de la bande, meurt.Affecté par sa mort, François veut absolument comprendre le pourquoi du comment, et découvre que Pascal s'est suicidé.La douce folie des premiers moments laisse place alors à l'amertume, la déception, un passage à l'âge adulte avant l'âge.Tout cela émaillé par des querelles intestines entre les nouveaux élèves et les anciens, et les anecdotes habituelles à propos des professeurs, et des surveillants.
Bon livre, qui m'a rappelé les livres de Pagnol relatant son enfance, très imagé, et prenant.

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eh oui l'adolescence !

8 étoiles

Critique de Cyclo (Bordeaux, Inscrit le 18 avril 2008, 78 ans) - 17 octobre 2016

C'est encore un des livres de Cesbron qui m'avait beaucoup marqué dans l'adolescence, avec "Les saints vont en enfer" (sur les prêtres-ouvriers : conclusion : l'usine, c'est l'enfer ?), "Chiens perdus sans collier" (l'enfance délinquante) et "Avoir été" (les vieux)... C'est vivant et bien construit. Il faut accepter une écriture très classique, on n'écrit plus comme ça aujourd'hui...
Il est de bon ton aujourd'hui de dénigrer un auteur un peu sentimental, qui faisait des livres à thème, un peu comme Maxence Van der Meersch, autre romancier catholique un peu traditionaliste.
Personnellement, j'en garde un souvenir ému.
J'ai lu récemment ses beaux essais sur la mort, "La regarder en face", ainsi que ses pièces de théâtre, "Il est minuit, Dr Schweitzer" et "Briser la statue". C'est pas si mal !!!
Mais le grand roman français de l'adolescence est pour moi : "Fermina Marquez" de Valéry Larbaud !

Un livre qui a marqué mon expérience de lecteur

7 étoiles

Critique de Fanou03 (*, Inscrit le 13 mars 2011, 49 ans) - 19 juillet 2016

Notre prison est un royaume est un des livres qui a marqué mon expérience de lecteur, un de ceux qui vous touchent très profondément. Sans doute que, roman de l’adolescence lu à l’adolescence, il avait fait écho à mes propres questionnements à cet âge difficile où l'on n’est plus un enfant mais pas encore tout à fait un adulte.

C’est toujours un exercice périlleux de relire, plusieurs dizaines d’année après, ces livres que nous avons fait passer dans notre panthéon personnel. On peut être déçu, car certains défauts invisibles à nos yeux de jeunes gens agacent notre regard d’adulte. En ce qui concerne Notre prison est un royaume, c’est ce que j’ai ressenti, à cette relecture, face aux bêtises et autres farces idiotes montées par les lycéens, qui apparaissent bien puériles et datées, même si elles ne sont pas sans rappeler l’atmosphère potache de La guerre des boutons de Louis Pergaud ou des Copains de Jules Romains.

Il n’empêche: le cheminement initiatique de François, suite au décès de son ami le plus cher, Pascal Delange, s’il a perdu pour moi un peu de sa fraîcheur, s’avère encore extrêmement émouvant, sur les interrogations liées au sens de la vie, de la camaraderie, du mystère existentiel qui entoure chacun d’entre nous. C’est cette facette de Notre prison... qui est le mieux réussi, le plus juste, grâce à l’humanisme immense de Gilbert Cesbron, et qui m'a laissé à nouveau, comme autrefois, à la fin du récit, un serrement tout au fond du cœur.

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