La jeune fille suppliciée sur une étagère de Akira Yoshimura
( Shojo kakei)
Catégorie(s) : Littérature => Asiatique
Moyenne des notes : (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : (56 025ème position).
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Etrange
L'auteur de La Jeune fille suppliciée sur une étagère s'attaque à un tabou: la mort et ce qui se passe après, mais également le devenir du corps et de l'âme.
Une jeune fille de 16 ans trouve la mort et regarde sa vie qui a été loin d'être paisible et la commente. L'auteur japonais nous livre ici sa propre version de l'après. Par l'intermédiaire de cette jeune fille anonyme, le lecteur passe de l'autre côté et ressent précisément toutes les impressions de la jeune fille après. Tout est décrit de son point de vue car l'auteur dissocie son corps charcuté par les étudiants en médecine et son âme qui reste intacte et continue à tout ressentir. J'ai trouvé que cette subjectivité cynique tombait à plusieurs reprises dans le glauque, à la limite du soutenable notamment lors de l'éviscération de ses organes à la morgue... Je n'ai pas réussi à lire totalement ce roman au second degré malgré une écriture fluide et elliptique qui sait ne pas s'attarder sur les détails morbides. Dommage que ce ne soit qu'à la fin que le rythme s'accélère pour enfin nous dévoiler l'explication du titre débouchant sur une impasse cruelle.
Roman révélateur sur la vie ou plutôt la mort, qui amène une vision bien morne de l'après qui n'est pas agréable à dire.
Les éditions
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La jeune fille suppliciée sur une étagère [Texte imprimé], récits Akira Yoshimura trad. du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle
de Yoshimura, Akira Makino-Fayolle, Rose-Marie (Traducteur)
Actes Sud / Lettres japonaises (Arles).
ISBN : 9782742739554 ; 13,80 € ; 04/10/2002 ; 110 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (5)
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La mort est légère, ... quoique
Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 6 avril 2014
La seconde nouvelle ‘‘Le sourire des pierres’’ exprime le mal-être de la sœur aînée d’un étudiant, répudiée par la famille de son ancien mari car elle est stérile, et de celui d’un camarade d’enfance retrouvé à l’université qui vient habiter dans une partie de leur maison qu’ils louent. Là, l’inquiétude croît tout au long du récit avec la persistance ponctuelle de la mort, de la pendue trouvée enfant dans le cimetière voisin qui était leur terrain de jeu, aux suicides ou aux incursions dans la montagne à la recherche de tombes abandonnées pour y récupérer des effigies afin de les vendre à des marchands d’art.
IF-0414-4205
Etrange
Critique de Kikounette (Nîmes, Inscrite le 15 mai 2003, 52 ans) - 26 novembre 2011
Supplice
Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 2 juillet 2010
Le voyeurisme que l'on retrouve dans la première nouvelle n'est pour moi pas à déplorer, puisqu'il s'agit seulement de mots présentant un évènement fictif. Cependant, je m'attendais à une justification de ces décorticages inattendue, surprenante, et non à cette démonstration si facile.
Finalement je n'ai donc rien retenu du premier récit, aucune émotion si ce n'est mon désappointement.
Quand à la seconde nouvelle, à nouveau au fil des pages la fin et donc la potentielle chute se dessine très nettement. Cet écrit est cependant plus agréable à lire, les personnages ayant suscité un peu plus ma curiosité, mais là encore les dernières pages ne sont pas à la hauteur et me laissent sur une impression négative.
Est-ce vraiment dommage de rester sur une première opinion négative d'Akira Yoshimura ? Il ne me semble pas puisque son style littéraire ne m'a pas séduite non plus, ou en tout cas je n'ai rien remarqué de particulier.
Toujours autant de délicatesse...
Critique de Vee (, Inscrite le 25 mai 2010, 46 ans) - 25 mai 2010
Certes, "La Jeune fille suppliciée..." aborde le sujet de la mort de manière surprenante, on accompagne le personnage de la jeune Mieko du début de sa mort mais ... il y a quelque chose qui manque, qui pourrait rajouter encore plus de profondeur à ce roman. Yoshimura en fait trop mais pas au bon endroit ni au bon moment...
La nouvelle qui suit, "le Sourire des pierres" est au contraire, en étant tout autant poétique et délicate, très profonde, avec plusieurs personnages qu'on suit tout au long des pages...
A quoi ai-je pensé en refermant le livre après avoir lu la dernière page? A la mort et la famille - comment la famille vit-elle la mort d'un proche? Qui nous regrettera et regrettera-t-il?
Vision post-mortem
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 1 décembre 2005
Proche du voyeurisme, cette observation des choses se mêle à un autre sentiment tout ausis difficile à accepter: celui de l'oubli. On en arrive à oublier que Mieko a 16 ans et qu'elle est morte, événement assez dramatique tout de même. On ne retient que ce corps, cette âme qui ne peut se parler qu'à elle-même et qui regarde, écoute, nous fait partager ce qui se passe autour de l'enveloppe à laquelle elle reste attachée.
J'ai trouvé que Yoshimura en faisait par moments beaucoup trop, c'est à la limite de la lourdeur dans les descriptions et il n'étais, à mes yeux, pas indispensable d'en faire autant pour créer un sentiment de malaise. Le malaise est là, y a pas de doute. Et je trouve ça dommage parce que ça aurait presque tendance à faire oublier un message qui me paraît, lui, essentiel: les morts ne sont pas là pour être oubliés. Du non-respect accordé à Mieko dépendra sa paix ou ses angoisses au royaume des disparus. Yoshimura a privilégié la voie glauque par rapport à une route plus métaphysique. Très peu pour moi!
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