Hôtel Iris de Yôko Ogawa
( Hoteru Airisu)
Catégorie(s) : Littérature => Asiatique
Moyenne des notes : (basée sur 13 avis)
Cote pondérée : (1 764ème position).
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L'amour interdit
Dans une petite station balnéaire, l’hôtel Iris. Des gens de passage, des vacanciers et un homme en particulier y séjournent.
La jeune fille de la maison tombe sous le charme très relatif de cet homme qui dégage méchanceté et perversité.
Attirée comme par un aimant par son comportement peu ordinaire, elle va vivre avec lui une initiation sexuelle peu banale. De cette relation aux limites du supportable, se dégage une violence et un amour très étrange. Pourtant, c’est comme si un lien secret les unissait.
Yoko Ogawa, qui a déjà publié en français sept romans dont L'Annulaire, élu parmi les vingt meilleurs livres de l'année dernière (1999), nous conte ici l'histoire d’une Lolita moderne et japonaise.
La grande économie de mots qui caractérise son écriture nous permet de rentrer dans l'histoire avec la même torpeur que son héroïne. Elle nous parle avec des mots choisis et percutants.
Un livre envoûtant, étrange, glauque, mais qui ne dérape jamais. Même s'il n’est pas facile de décrire tant de sordidité sans basculer dans la vulgarité. Très réussi.
Les éditions
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Hôtel Iris [Texte imprimé], roman Yôko Ogawa trad. du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle
de Ogawa, Yôko Makino-Fayolle, Rose-Marie (Traducteur)
Actes Sud / Lettres japonaises (Arles).
ISBN : 9782742728862 ; 2,18 € ; 31/08/2000 ; 239 p. ; Broché -
Hôtel Iris
de Ogawa, Yôko Makino-Fayolle, Rose-Marie (Traducteur)
Actes Sud
ISBN : 9782330026509 ; EUR 7,70 ; 04/09/2013 ; 236 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (12)
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L'attraction du mal
Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 16 mars 2024
L'héroïne de ce récit est présentée comme étant attirée, presque aimantée à son propre bourreau. C'est une exploration complexe et troublante des dynamiques de pouvoir et de désir qui opèrent au sein de relations toxiques. Loin d'être une victime passive, elle accepte de se laisser emporter dans un tourbillon de plaisirs extrêmes abandonnant son corps et son âme aux caprices de son partenaire dominant.
Ce qui rend ce livre si puissant, c'est la manière dont l'auteure plonge au coeur des pensées et des émotions de l'héroïne. A travers une prose incisive et poignante, elle dépeint les tourments intérieurs de son personnage principal alors qu'elle oscille entre la culpabilité et l'extase, la douleur et le plaisir.
A travers le prisme de cette relation intense et dérangeante, l'auteure invite les lecteurs à remettre en question leurs propres convictions sur la sexualité et la moralité.
Hôtel Iris est un texte qui ne laisse personne indifférent. Certains lecteurs seront certainement dérangés par son exploration audacieuse de thèmes tabous, tandis que d'autres seront fascinés par sa capacité à susciter une réflexion profonde sur la nature humaine. Quoi qu'il en soit, ce roman est une lecture inoubliable, un voyage émotionnel intense et troublant à travers les méandres de la psyché humaine.
pouahh…
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 10 juillet 2023
La domination dans la sexualité
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 44 ans) - 29 novembre 2020
Par certains aspects, ce roman a quelques côtés inconfortables. La relation qui unit la jeune fille à ce vieillard échappe parfois au lecteur. Le sado-masochisme rapproche ces deux personnages, dont l'un abuse de son autorité et l'autre s'abandonne à une soumission délirante. Ces pulsions souterraines existent dans la réalité et sont parfois essentielles chez certains couples. Nous ne sommes donc pas plongés dans une histoire qui s'éloigne du réel puisqu'elle peut concerner des pratiques acceptées par certains. Cette descente dans cette brutalité n'est vraiment pas agréable pour le lecteur et il est toujours étonnant de voir combien douleur et plaisir sont liés, tout comme l'amour et la mort. Yoko Ogawa a le courage de parler de sujets tabous et de pulsions souvent tues.
Je n'ai pas particulièrement été sensible au style de l'écrivaine. Elle va à l'essentiel, possède le sens du rythme, ce qui fait que le lecteur lit rapidement son roman, mais sa prose manque quelque peu de caractère. Cela n'engage que moi évidemment. Elle possède un univers original et se complaît à installer des atmosphères bizarres, mais ce n'est pas l'écriture qui fait la force de ce roman.
Ce roman aborde un amour peu classique avec ses pulsions violentes et le rapport dominé-dominant qui l'accompagne. Cette volonté de décrire ce genre d'attirance a son attrait sur un plan psychanalytique. Le personnage masculin semble avoir une double identité, celle de l'homme dur dans les moments intimes et celle de l'individu banal au quotidien. Les pulsions sont très bien dépeintes et soulignent parfois la bestialité muselée en nous que Zola, à sa façon, avait traitée avec une grande justesse.
Jeux pervers
Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 16 février 2014
Une jeune femme solitaire, sans amis et qui a abandonné le lycée, est sous la férule de sa mère tyrannique qui la fait travailler à la réception de l’hôtel familial. Elle suit, sous l’impulsion d’une vague curiosité, un vieil homme rencontré quelques jours plus tôt à l’hôtel et qui a causé un mini scandale. Une sorte de lien, qu’on découvre progressivement malsain, s’instaure entre eux.
IF-0214-4155
Particulier
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 1 juin 2011
A quelques encablures de là, vit en ermite un traducteur de russe dans une île qui a la forme d’une oreille. Mari fait sa connaissance à l’hôtel Iris lors d’un esclandre avec une femme. Une liaison va naître entre eux ; une liaison tout à fait particulière car notre homme est un curieux personnage, du genre déviant, pervers.
Yoko Ogawa nous raconte ces deux vies parallèles, si dissemblables. J’ai particulièrement apprécié quelques passages, dont tous ces poissons morts sur la mer où quand notre héroïne se trouve coincée dans un chambre de l’hôtel Iris.
Saluons ici la très large palette du grand talent de l’auteur qui ne cesse de nous étonner, décidément. Un vrai phénomène ( dans le bon sens du terme ). Savez-vous que je porte aux nues son roman : « La Marche de Mina « . ?
L'amour et la douleur...
Critique de Loutarwen (NANTES, Inscrite le 1 mars 2007, 40 ans) - 26 juillet 2007
Hôtel Iris est un livre dur qui traite de l'amour et de la douleur, un hymne au sado-masochisme en quelque sorte. Mais l'auteur, par son style épuré et recherché, nous livre la relation particulière de Mari et du traducteur - dont on ne saura pas le nom - sans aucune cruauté. J'ai adoré le style de l'auteur.
C'est la jeune Mari qui nous expose sa relation après réflexion mais sans aucun remords. Cela a quelque chose de dérangeant, tout comme cette relation... On est plongé dans l'histoire, on a l'impression de comprendre Mari, mais jusqu'à un certain point seulement, jusqu'au moment où l'on se sent vraiment mal à l'aise. Cette relation sans issue se termine comme il se doit, par la mort.
Une seule petite déception: dans ce roman, toute référence à la nipponité a été effacé, on se retrouve un peu dans un décor de carton-pâte qui pourrait bien être n'importe où sur notre planète, lui conférant un statut quelque peu universel...
Un livre à ne pas mettre entre les mains des plus sensibles, mais un livre magnifiquement touchant tout de même...
ouh là la quelle sordide relation
Critique de Véro lé la (, Inscrite le 5 février 2006, 53 ans) - 7 avril 2006
L'auteur, Yôko Ogawa nous livre la sauvagerie d'une relation entre une jeune fille, Mari et un vieil homme, traducteur (sans nom!!)
Je suis restée mal à l'aise face à l'attirance de cette fille envers cet homme où elle vit des moments sordides. On la sent comme envoûtée et dépendante de cette relation.
Je vais lire un autre livre de Y. Ogawa pour avoir un autre aperçu de son écriture.
la richesse d'Ogawa
Critique de Laure256 (, Inscrite le 23 mai 2004, 52 ans) - 25 juin 2005
Où l'écriture illumine un sujet douteux...
Critique de Clarabel (, Inscrite le 25 février 2004, 48 ans) - 4 avril 2005
Relation malsaine, où le rapport de domination prédomine celle de la soumission, Mari et le traducteur vivent dans une bulle, loin de l'attitude conventionnelle édictée par la mère de la jeune fille, s'échinant à lui coiffer ses beaux cheveux noirs en un chignon impeccable, imbibé d'huile de camélia. Poupée fragile sous une cloche de verre, Mari tente de comprendre son attirance pour le traducteur : "Plus la chair au service de laquelle je suis est laide, mieux c'est. Cela me permet de me sentir vraiment misérable. Lorsqu'on me brutalise, lorsque je ne suis plus qu'un bloc de chair, naît enfin au fond de moi une onde de pur plaisir.". "Hôtel Iris" n'est pas juste un roman autour d'un rapport SM, l'écriture lumineuse de Yôko Ogawa transporte le récit au-delà des marges de la vulgarité et du graveleux. Au contraire, l'auteur a pris le parti de faire jour sur la personnalité troublante et ambivalente de la jeune Mari, dix-sept ans. Les adeptes du porno-chic mixé sauce SM se reporteront à la lecture de "3" de Julie Hilden.
Etrange
Critique de Manu55 (João Pessoa, Inscrit le 21 janvier 2004, 51 ans) - 20 janvier 2005
Commence alors une relation, mmmm, assez particulière entre cet homme, âgé, et Mari, 17 ans.
L'univers de la petite station balnéaire, de l'hôtel Iris, de Mari est particulièrement glauque et morbide. Rien n'évoque la joie. Les personnages, les lieux, le climat... Tout est triste, gris, morne. La violence est présente, mais rien de gratuit.
Je partage l'avis de Saule. Point de mystère dans ce roman, que j'ai moins apprécié que d'autres, en particulier l'Annulaire.
Troublant
Critique de Agathe (, Inscrite le 20 avril 2004, 62 ans) - 28 juillet 2004
Le malaise qui émane des pages de Yôko Ogawa reste malgré cela envoûtant et le livre se lit d'une seule traite. Grande qualité d'écriture.
Plaisir et dépendance
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 20 novembre 2002
Un bon livre, mais moins réussi que certaines de ses nouvelles précédentes ('La piscine'), on n'y trouve pas la même volupté, il y manque la dimension de trouble et de mystère.
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