Carnets de naufrage de Guillaume Vigneault

Carnets de naufrage de Guillaume Vigneault

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Leïa, le 8 mai 2001 (Montréal, Inscrite le 15 février 2001, 47 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 7 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (15 460ème position).
Visites : 11 094  (depuis Novembre 2007)

Alex le naufragé

Quel livre bien écrit! Guillaume Vigneault a su décrire les naufrages d'Alexandre pour les rendre intéressants sans toutefois alourdir le récit.
En fait, ce livre relate l'histoire d'Alex, jeune étudiant de 27 ans, qui est trompé et quitté par sa conjointe, Marlène, l'amour de sa vie. Autour de ce roman se brodent des personnages comme Félix, Camille, Katerina, Bernard et Yannick. Ces derniers jouent un rôle de premier plan dans la remise sur pied du cher Alex. Ce roman est sans contredit une histoire d'amour mais somme toute, cette déchirure s'avère agréable à lire car le tout est bien écrit.
Je ne connaissais pas Guillaume Vigneault mais on s'aperçoit rapidement qu'au niveau de la plume, il a hérité du talent de papa Gilles, célèbre auteur, compositeur, interprète québécois.

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Bien

7 étoiles

Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 38 ans) - 18 juin 2016

D'abord, l'histoire. Alex, un jeune montréalais de 27 ans, se fait plaquer par Marlène après quatre ans de mariage. Elle le quitte pour un autre. Carnets de naufrage, ce sont ses pérégrinations après cette rupture inattendue. Des jours passés devant la télé aux soirées arrosées dans les bars, de Montréal jusqu'au Mexique, la plume est douce et le roman nous plonge sans ambages dans l'univers d'Alex.

L'univers d'Alex n'est pas bien différent du mien. Guillaume Vigneault dépeint assez bien la jeune réalité montréalaise. La couverture, un peu ennuyeuse, ne reflète pas le contenu de ce roman, résolument "jeune" et facile à lire. J'ai aimé suivre les aventures d'Alex et j'ai même dévoré l'histoire par moments et je suis charmée par la précision de l'écriture et des dialogues, mais malgré tout, je ne crois pas que Carnets de naufrage laissera une grande trace dans ma mémoire. Peut-être que l'univers y est justement trop près du mien pour me faire rêver présentement, mais que je me replongerai un jour dans ce livre remplie de nostalgie dans quelques années!

Carnets de jeunesse

8 étoiles

Critique de Lutinette (, Inscrite le 18 mars 2009, 31 ans) - 5 juin 2010

J'ai lu ce livre en à peine une semaine. Je l'ai trouvé bon, il m'a fait sourire à plusieurs reprises, on s'attache aux personnages et on apprend à en détester d'autres... Je ne crois pas que ce livre soit vide de sens. L'histoire d'un gars qui tente de se redécouvrir en partant en voyage sur un coup de tête, peut-être est-ce du déjà vu, j'en conviens, mais cela ne fait pas du livre un mauvais roman. Par contre, je ne crois pas que Carnets de naufrage soit le genre de livre qui nous marque et dont on se rapelle longtemps... Peut-être l'aurais-je oublié d'ici quelques mois, mais au moins j'aurai profité d'un moment de détente et de relaxation lors de sa lecture.

Déjà vu, mais bien

6 étoiles

Critique de Calepin (Québec, Inscrit le 11 décembre 2006, 43 ans) - 9 octobre 2008

Déjà dans l'écriture de ce premier roman, on sent un talent de conteur réel chez Vigneault. Les pages défilent devant nos yeux sans difficultés. Il réussit même à faire quelques belles trouvailles tout en donnant une couleur rafraîchissante aux personnages qui entourent Alexandre, le personnage principal.

Par contre, le début du roman manque beaucoup d'originalité et m'a plutôt déçu. Les phrases passaient l'une après l'autre avec cette impression de déjà vu, chose qui s'efface avec la seconde partie. En fait, le voyage qu'entreprend le personnage crée deux choses : une impression de coupure avec le reste de l'histoire, ce qui donne l'impression de lire deux romans différents. La seconde, le changement de contexte rend le texte plus poignant, plus fort, en plus de donner moins l'impression de déjà vu.

C'est d'ailleurs ce que je trouve malheureux avec ce roman. Savoir que l'on a déjà fait semblable en mieux. Une autre façon de relancer la question de la renommée de son père Vigneault sur la carrière de son fils.

L'Éloge de la fuite

6 étoiles

Critique de Libris québécis (Montréal, Inscrit(e) le 22 novembre 2002, 82 ans) - 31 décembre 2004

Grosse mode au Québec : l'auteur qui en est à ses premières armes nous raconte son premier échec amoureux. Évidemment, c'est un Montréalais cynique qui habite le Plateau Mont-Royal, qui boit comme un trou, qui baise comme un fou. Et voilà, c'est tout. On comble le vide de son existence comme on peut.

Le sarcasme me va comme un gant. Mais, à la réflexion, il faut dire qu'il faut bien commencer quelque part quand on écrit. Quoi de mieux que de narrer son désarroi à l'aube de sa vie adulte, surtout quand la vingtaine s'est soldée par un échec amoureux? Quand la caisse de 24 (bières) ne suffit pas à combler son manque d'entité et de principes, il reste la fuite, surtout, en Amérique du Sud. Y trouvera-t-on le guide qui indiquera, comme aux mages, l'étoile à suivre? C'est le pattern suivi ad nauseam par les jeunes auteurs. Pour rendre leurs héros sympathiques, on leur accorde un violon d'Ingres avec lequel ils excellent. Certains écrivent, d'autres sont musiciens, peintres, sportifs...

Les Carnets de naufrage de Guillaume Vigneault, trentenaire sympathique lui-même, répond aux normes du paragraphe précédent. Il résume d'ailleurs à peu près toutes les premières oeuvres publiées depuis 1998 au Québec : Brisebois, Mistral, Hivon, Dompierre, Simard, Muckle, Bard, Arcan, alouette.

Je ne sais pas si Guillaume Vigneault a senti le manque de force de son premier roman, mais il a récidivé en faisant un remake mieux réussi cette fois-ci qu'il a intitulé Chercher le vent. Les oeuvres de jeunesse ne sont pas nécessairement ratées. Elles nous font comprendre l'âme des jeunes. C'est intéressant pour me rappeler ce que j'étais il y a 40 ans. On étiquette souvent ces romans comme ceux de la génération X, c'est-à-dire une génération qui n'a point de repères pour s'aligner sur l'avenir. La jeunesse fut de tout temps une maladie dont on guérit normalement. Malheureusement, les suicides sont nombreux au cours de cette décennie. Il faut le reconnaître.

J'éprouve quand même beaucoup d'empathie pour les jeunes héros qui cherchent le vent pour ne pas faire naufrage. Quant à moi, je préfère Mistral, mais c'est un auteur déprimant. Le "plus" meilleur, c'est Yan Muckle avec Le Bout de la terre. (Cf. CL)

La dérive

6 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 31 décembre 2004

Tout comme dans “Chercher le vent” que j’avais lu avant celui-ci, le personnage principal est à la dérive suite à une rupture. Il se promène entre le Québec et le Mexique (cette fois-ci), à la recherche d’un sens à sa vie. L’écriture de Vigneault est très jolie et réussit à garder notre intérêt malgré le sujet. C’est un témoignage très juste d’une génération sans attaches dans une société contemporaine qui a perdu ses assisses.

En lisant les deux premières œuvres de l’auteur, on remarque toutefois des similitudes troublantes, le comportement du narrateur est identique, le voyage prend une place importante dans les deux romans, la même atmosphère est utilisée. Pour cette raison, j’ai moins accroché. C’était du déjà lu.

Plus long svp Msieur Vigneault....

9 étoiles

Critique de Cuné (, Inscrite le 16 février 2004, 57 ans) - 12 juin 2004

J'ai dévoré ce livre !! C'est donc l'histoire d'Alex, plaqué par son épouse Marlène, pour une de des amis, Jean. Aidé par ses amie(e)s, Alex va essayer de survivre, jour après l'autre, en attendant que le poids qui l'opprime se fasse plus léger....

C'est superbement écrit, drôle par endroit, triste, bizarre.... ça ressemble à du Philippe Djian, en moins sexuel.

C'est très descriptif, on sent l'influence de la "grande" littérature, mais bien sûr c'est très actuel....

Non, vraiment, c'est un très bon livre qui n'a rien de superficiel. J'ai adoré le personnage du météorologue. Surtout leur rencontre

J'aimerais beaucoup que Guillaume Vigneault fasse un jour un gros pavé de 7, 800 pages. Là c'était un peu court à mon goût....

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