Histoire du Juif errant de Jean d' Ormesson
Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques
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Tentative d'histoire universelle romancée
Ahasvérus, Juif d'Acadie, refuse à Jésus sur son chemin de croix le verre d'eau qu'il lui demande. Il est alors condamné à l'immortalité. Devenu Simon Fussgänger, il rencontre Marie et son mari, le narrateur, à la Douane de mer, à Venise, ce qui fait un pont avec le roman éponyme, du même auteur.
Il leur raconte qu'il a connu la Chine bouddhiste, l'Empire romain sous Tibère, son invasion par les Barbares, qu'il a vécu la Berezina napoléonienne, ... Son errance le pousse à changer de pays, afin qu'on n'évente pas trop son secret.
Cette conversation, de 620 pages, qui ne dure qu'une seule soirée (!), a une conséquence finale inattendue sur le couple qui l'écoute, qui rappelle une chanson de Charles Aznavour.
Comme dans La Douane de mer, la trame est encore ici un prétexte pour l'auteur pour se faire plaisir : il rétablit une histoire des civilisations majeures, de manière romancée.
Ce livre est truffé de références, de manière un peu élitiste, sans toutefois manquer d'humour, ce qui est décidément une marque de fabrique. On apprend beaucoup et ça se laisse lire, bien que son caractère non linéaire - ou plutôt non chronologique - n'en facilite pas toujours le parcours.
Le sujet est très original. Ca se laisse lire, même en vacances, donc avec un oeil partiellement distrait, ce qui est plutôt bon signe.
Les éditions
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Histoire du Juif errant [Texte imprimé], roman Jean d'Ormesson,...
de Ormesson, Jean d'
Gallimard / Collection Folio.
ISBN : 9782070385782 ; 10,30 € ; 22/01/1993 ; 621 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (5)
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Tout ça pour ça ?
Critique de Eric B. (Bruxelles, Inscrit(e) le 15 février 2001, 57 ans) - 25 mai 2013
J’avoue que je me suis souvent demandé où l’auteur voulait en venir, à part étaler une culture qui n’a finalement rien de si extraordinaire, avec des clins d’yeux et fausses énigmes limpides comme de ne pas dévoiler immédiatement d’identité d’Henri Beyle / Stendhal en parlant du cousin de Daru, par exemple.
Si, tout de même : il divertit intelligemment son lecteur, ce qui n’est pas si mal. Mais à part cela ?
Il y a du Sollers de droite en lui, long, disgressif, sinueux, et assez vain et gratuit, finalement.
La douane de mer m’avait paru avoir plus de fond, mais il y a longtemps que j’ai lu cet autre roman, qui est un peu la suite de celui-ci.
Bref, je ne me suis jamais ennuyé, mais avis mitigé au total.
Une histoire du monde
Critique de Jerem (Ariège, Inscrit le 15 novembre 2012, 49 ans) - 15 novembre 2012
C'est une histoire belle comme le monde qui est très bien écrite par un grand érudit qui connait l'histoire et sait les raconter.
un bon roman de vacances
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 15 août 2012
Les errances du juif sont un bon prétexte à raconter de nombreuses anecdotes et à placer des petites réflexions sur la vie, la mort, le temps qui passe et la façon dont tourne le monde.
Certains passages sont néanmoins un peu lourds, pédants ou embrouillés, et j'ai trouvé que la fin s'essoufflait un peu. Et puis l'histoire principale pendant laquelle on écoute la plupart du temps Isaac Laquedem raconter est assez mince et convenue.
Contrairement à ce qu'affirme Veneziano dans la critique principale la conversation ne dure pas une seule soirée mais s'étend sur plusieurs journées. Merci à lui de m'avoir fait découvrir ce livre qui a été un bon moment de lecture que je recommande à ceux qui ne connaissent pas le personnage du juif errant ou qui aiment les anecdotes historiques romancées.
attention: chef d'oeuvre !
Critique de Hervé28 (Chartres, Inscrit(e) le 4 septembre 2011, 55 ans) - 5 septembre 2011
D'ailleurs usé par tant et tant de lectures, je me suis résigné à le racheter en version poche pour ne pas abimer les pages du"Gallimard" et croyez moi si vous voulez, j'ai du investir quelques sesterces dans une seconde version poche, la première étant quelque peu abimée.
Souvent dans les mensuels littéraires, la question rituelle, "qu’emmèneriez -vous comme livre sur un île déserte" est posée?
Pour ma part, "l'histoire du Juif Errant" est LE livre que j'emporterai.
Tout y est: l'histoire du monde, l'histoire des hommes (même si Jean d'Ormesson voyait dans "La Gloire de l'Empire" , la somme des connaissances à maitriser), celle de la religion sur fond d'une histoire d'amour en train de décliner avec Marie, éternelle muse de Jean d'O , au pied de la douane de mer, titre aussi d'un des meilleurs romans de notre "écrivain du bonheur".
Comme à l'accoutumée, Jean d'O joue avec le temps, avec les époques et avec le lecteur, en passant de Néron à Chateaubriand, de Marie à Popée, de Saint François d'Assise à Bouddha, et de Venise à Israël.
Et quel est le point commun à ces époques, à ces lieux? , tout simplement la vie d'Isaac Lequeem,alias Simon, le juif errant.
Malgré le grand nombre de personnages cités, malgré les allers- retours entre les époques, la lecture reste fluide et surtout d'une limpidité incroyable.
En refermant le livre, je suis resté un moment avant d'en ouvrir un autre tellement l'histoire est belle.
Le roman est truffé de références, comme sait le faire notre éternel académicien, mais il se lit d'une traite et surtout, le plus important pour un livre, car j'arrive à un âge où on ne lit plus mais on relit, je le redécouvre à chaque fois avec un plaisir indéniable , même au bout de quinze voire vingt lectures....
Un livre incontournable pour les admirateurs de Jean d'Ormesson
Un livre immanquable pour les amateurs d'histoire et de littérature.
Une perle, vous dis-je.
Le meilleur d'Ormesson
Critique de Kristian22 (, Inscrit le 4 août 2007, 70 ans) - 4 août 2007
L'auteur se laisse aller à ses marottes habituelles, avec ses personnages préférés (impossible d'oublier Chateaubriand quand on lit d'Ormesson).
Le style est fluide, très agréable à lire, avec un français irréprochable et une érudition sans prétention.
Même si l'aspect décousu ne facilite pas la compréhesion, que de choses apprises, (je rapproche le livre de celui de Eco "L'île du jour d'avant").
S'il ne fallait lire qu'un d'Ormesson ce serait celui-là, mais gare à l'accoutumance, dès qu'on termine le livre on court en acheter un autre.
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