Le roman des Jardin de Alexandre Jardin
Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
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Le roman du contentement de soi
Que dire ? Par où commencer ? Gallimard perd de gros tirages, la maison Grasset gagne-t-elle un écrivain ?
Alexandre Jardin est content d'être le fils de son père, de son grand-père, de sa grand-mère. (on connait de très bons livres sur les rapports familiaux !!!) d'avoir été élevé par Zouzou, etc... Il joue les faux modestes, en se demandant s il est à la hauteur. L’addition de personnalités ne lui donne pas vraiment de personnalité, il est conformiste, prétentieux quand il évoque le "don du sang", etc.... C'est du même niveau que certaines mémoires de sportif, il n'y a que des faits, des trophées, jamais d'analyse ni de profondeur.
Il voudrait casser son image d'écrivain propret en parlant de ses succès littéraires anglais, de ses fréquentations, mais il ne se livre finalement jamais, ne fait jamais preuve de générosité. La souffrance est presque occultée, ("soyons positif" il écrit pour "dames à serre tête de velours noir", un brin méprisant) alors que ça pourrait être un thème, il pourrait l'analyser, en faire un matériau littéraire, l'évoquer ne serait pas alors donner en pâture des faits. Mais là, non. Comme il ne sait pas trop comment conclure, il fait appel à un deus ex machina : Alain Delon (oui, le has been qui chantait avec Dalida) qui le confondrait avec son père ! On reste confondu devant cette subtilité : quelle trouvaille pour les psy !
Il y a quelques temps Baffie avait écrit sur les affiches de son film "N'y allez pas, c'est une merde !" on serait tenté de dire la même chose ici, "ne le lisez pas....." et pourtant ce sera un succès. Ecoeurante compilation. Mon libraire m'ayant demandé de le lire, je suis allée jusqu'au bout, c'est méritoire !
D'habitude, j'aime évoquer mes coups de coeur, mais je vois le matraquage publicitaire, les tirages, la fausse modestie promotionnelle et tout le bataclan : quelle imposture !
Les éditions
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Le roman des Jardin [Texte imprimé] Alexandre Jardin
de Jardin, Alexandre
B. Grasset
ISBN : 9782246692812 ; 18,30 € ; 01/08/2005 ; 313 p. ; Reliure inconnue
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Les critiques éclairs (11)
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La folie a souvent bon dos...
Critique de Nola Tagada (Paris, Inscrite le 22 octobre 2012, 39 ans) - 17 avril 2013
Le roman des Jardin c’est une galerie de portraits hors du commun, qui décrit des personnages plus farfelus les uns que les autres, on se croirait dans une espèce de compétition : qui détiendra la prestigieuse palme du personnage le plus loufoque de la maison Jardin ? Suspense garanti vous verrez car vous allez croiser des histoires et des personnalités avec un niveau de folie défiant toute concurrence.
Alors comme ça sur le papier, tout cela parait plutôt sympathique. Pourtant, j’ai eu un mal fou à rentrer dans ce livre. Pour être tout à fait honnête je n’ai pas accroché, j’ai eu beaucoup de mal à aller au bout. Cela m’a paru un petit peu fouillis, décousu. Finalement on se retrouve à lire une espèce de catalogue de personnages qui oscille entre roman et récits autobiographiques. Je n’ai pas su trouver le fil conducteur de toute cette histoire. Il y a même des moments où je me suis demandé si j’étais en train de lire un livre autobiographique tellement j’avais l’impression de nager aux frontières du réel. Je pense notamment à Zoé ou encore à Zaza, des personnages très très hauts en couleur ! Ce n’est donc pas pour rien que le livre s’intitule “Le roman des Jardin”! Pas bête n’est ce pas ?!
Personnellement cela m’a gênée, d’autant plus que je suis pas fan des récits autobiographiques en général. D’ailleurs je ne sais même plus si je dois employer le mot récit ou roman autobiographique (pour info il y a écrit roman tout court sous le titre du livre, de quoi s’embrouiller vous en conviendrez !). Toujours est-il que les états d’âmes des auteurs m’agacent, allez savoir pourquoi ?! Du coup dans ce contexte là, où je ne savais que prendre et que laisser je me suis sentie perdue, à la limite de l’arnaque : comment un récit/roman autobiographique arrive à dépasser la fiction ? C’est complètement incroyable non ?!! Il y a en plus tout un étalage de personnes célèbres, certains sont nommés, d’autres non, est ce que cela est censé donné plus de véracité à son récit ? Alexandre Jardin revient sur des faits historiques graves auxquels sa famille aurait participé, on sent qu’il y a de la sincérité, voire même de la culpabilité, c’est touchant, mais je trouve que tout cela perd sa pertinence de par cet aspect trop romanesque qu’il a donné à son bouquin, avait-il peur de blesser les siens, de laver un peu trop fort son linge sale en public ?
Je suis un peu triste de vous dire ça car c’est une copine, fan inconditionnelle d’Alexandre Jardin, qui me l’a prêté en me disant qu’Alexandre Jardin, c’était génial ! Du coup je vais me lancer dans l’île des gauchers pour essayer de conjurer le sort.. Ce roman ne devait pas être fait pour moi voilà tout. L’avantage c’est que le meilleur reste à venir !
Plongée intime.
Critique de Mastien (, Inscrit le 7 juin 2007, 51 ans) - 15 mars 2008
Un livre décevant
Critique de Jacqueline (, Inscrite le 23 mars 2007, 80 ans) - 11 juin 2007
J'ai trouvé le livre très impudique, limite malsain. Rien à voir avec ce dont l'auteur nous avait habitués.
Je préférais son registre précédent
C'est fort dommage
Chroniques jardinesques
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 27 décembre 2006
Alors, j'ai lu ce livre avec plaisir car j'y ai retrouvé la faune pittoresque du Zubial. Je pourrais reprocher à l'auteur son manque de cohérence et les nombreuses répétitions. Beaucoup d'anecdotes contenues dans Le Zubial sont reprises dans ce livre notamment la messe commémorative pour le décès de Pascal Jardin auquelle assistent ses anciennes maîtresses. Mais certains passages sont tout simplement hilarants dont celui du cercueil baladeur de la guenon Zaza lors de son enterrement ou plutôt de son naufrage...
J'aime le style Jardin, sa démesure et son écriture bien particulière. Mais, je suis restée un peu sur ma faim car rien n'y est vraiment approfondi mais il faut aborder Alexandre Jardin avec un grain de sel et plonger dans son univers rocambolesque sans retenue pour vraiment l'apprécier. Oui, j'aime bien.
aucun intérêt
Critique de Janou (, Inscrite le 14 novembre 2005, 48 ans) - 7 novembre 2006
Mises à part quelques bonnes anecdotes ( 2 ou 3 pas plus ) le livre est d'un ennui mortel . quel intérêt ???
On a même tellement de mal à croire à toutes ces histoires "abracadabrantes" qu'on ne rentre pas dans l'histoire... en tous cas c'est mon oppinion.
à éviter !
Jusqu'à la lie...
Critique de Alphabétix (, Inscrit(e) le 16 mars 2006, - ans) - 17 mars 2006
À mon avis, il s'agit d'une très habile tentative de confondre son lectorat. Ça sent le marketing à plein nez. D'ailleurs, les premiers mots que vous y lirez sont : "Tout, dans ce livre mérite d'être vrai – je ne pouvais qu'écrire un roman".
Dans le fond, ce roman n'est pas plus déjanté et extravagant que certains de ses précédents, tels Le Zèbre et Les Coloriés. Il nous avait même introduit dans sa curieuse histoire familiale avec Le Zubial. Il est seulement beaucoup plus grotesque et outrancier. À partir de quelques caractères particuliers de sa famille très, très élargie et de quelques légendes enjolivées avec le temps, il a brodé une fable qui a le démérite de salir les réputations de quelques personnes qui ne sont plus là pour se défendre (le journaliste Yves Salques copulant avec sa guenon, par exemple). Il a allongé la sauce à partir de quelques histoires vérifiables, telles celle du trio amoureux constitué de sa mère, son père et du réalisateur Claude Sautet, lequel en a tiré le merveilleux film "César et Rosalie" pour, on dirait, régler quelques comptes avec son passé.
À l'image de la jeune comédienne confinée aux rôles virginaux qui décide de poser nue dans les revues idoines afin de briser son image pour accéder à des rôles différents, Jardin brise la sienne en nous faisant accéder aux recoins sombres de son esprit.
Ai-je aimé ce livre ? Haï et aimé, j'ai hésité entre 1 ou 4 étoiles. Haï pour son côté grossier, démesuré, presqu'obscène. Aimé pour la formidable capacité de cet auteur à jouer avec les mots. Il a, outre un vocabulaire détonnant, un sens remarquable de la formule et il en use et en abuse. Quelques exemples :
• "L'incroyant que j'étais évangélisait avec le fol espoir de se convertir lui-même"
• "Les livres ne suffisent plus à son appétence juvénile de nonagénaire"
• "Cette amoureuse délicate avait l'âge de ses impatiences"
• "Du temps de sa beauté, elle laissa derrière elle bien des tumescences affectives"
• "On a les amours que l'on ose concevoir"
Ravi par sa prose je me suis finalement tapé son délirant propos jusqu'à la fin… ou jusqu'à la lie… oui, c'est ça la lie.
Pauvre(s) Jardin
Critique de Pibemuc (Sterrebeek, Inscrit le 17 novembre 2001, 81 ans) - 15 novembre 2005
Faut-il pour être lu écrire, décrire de telles turpitudes ?
C'est ça, la crème de nos écrivains?
Eh bien cela promet...
Je ne lirai plus une seule oeuvre de ce monsieur, je suis écoeurée de tant de déballages nauséabonds...!
Pibemuc
aveux intimes
Critique de Francesco (Bruxelles, Inscrit le 16 février 2001, 79 ans) - 9 octobre 2005
Il nous ouvre les yeux sur les travers de ses ascendants qui ne furent pas des modèles pour l 'enfant qu 'il était: collaboration avec Vichy , débordements sexuels et silences coupables.
Bien écrit , accent de vérité ce livre autobiographique m'a plu par ces qualités.
Sordide ou romanesque?
Critique de Chat pitre (Linkebeek, Inscrite le 23 février 2001, 53 ans) - 4 octobre 2005
Cette douce folie me dérange terriblement et malgré la présence salvatrice de sa nounou A. Jardin ne semble pas le moins du monde perturbé par cette vie de famille dissolue. Les faits et gestes de ses parents sont pour le moins étranges et selon moi ne vont pas avec ma conception de l'amour..
Dans la deuxième partie A.Jardin tente de trouver une échappatoire à cette vie plus que bizarre et la trouve dans l'écriture qui lui permet de transcender son enfance.
J’ai plutôt préféré cette partie-là où il essaie d'être plus objectif avec ses proches.
Mais malgré toutes ces confidences l'on n'obtient aucun jugement ni aucune colère de sa part et cela je ne le comprends pas. Un enfant ne peut sortir indemne d'une histoire aussi folle et je pense qu' A.Jardin tente de sublimer quelque chose qui a dû être terrible pour lui. Et cette sublimation lui rend sans doute la vie un peu plus supportable..
Il manque d'honnêteté avec lui-même et cela affaiblit le livre.
Je lui laisse quand même quelques étoiles par ce que c'est joliment écrit et que ce qui arrive à sa famille est parfois très drôles.
Je pense qu'il ne faut pas prendre ce livre comme un témoignage de son enfance, mais bien comme un roman qui a pour but de plaire et de séduire des lecteurs qui n'aiment pas trop les histoires sordides. Alexandre Jardin a fait un livre sur une histoire sordide à la sauce tout va bien .....
le roman des jardins
Critique de Isab (, Inscrite le 27 septembre 2005, 60 ans) - 27 septembre 2005
Je passe toujours un agréable moment en lisant Jardin, au moins avec lui je n'ai pas l'impression d'acheter la psychanalyse de l'auteur, et si tout n'a pas été dit et bien qu'il continue.
Le roman du temps perdu
Critique de Famille Lachance (, Inscrite le 23 août 2005, 63 ans) - 6 septembre 2005
Un texte prétentieux qui, s’il n’avait pas été pondu par Alexandre Jardin, n’aurait jamais été publié, du moins je l’espère.
Insipide, inintéressant, pompeux. Un récit dont l’absence de générosité, l’ambivalence et la fausse modestie narcissique embarrassent. Un coup de pub qui nous fait passer l’envie de lire pour quelques jours.
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