La femme égarée de Tim Winton
( The riders)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Un auteur égaré?
Tim Winton, auteur australien, nous livre l’histoire d’un couple d’australiens qui décident de quitter leur pays natal pour aller vivre en Irlande, achetant sur un coup de tête une petite maison délabrée au fin fond de la campagne.
Devant vendre leur maison commune, Jennifer, l’épouse et la fille Billie retournent en Australie, laissant Fred débuter les travaux deux mois durant. Une première partie du livre est consacrée à cette phase, un peu lourde, par les descriptions des travaux effectués… mais aussi par des monologues sur la solitude livrés par Fred, le mari.
La vie de Fred basculera lorsqu’il va chercher Jennifer et Billie à l’aéroport, puisqu’il ne trouvera que sa fille muette, sa femme s’est volatilisée sans mot, sans rien.
Commence ainsi la quête de Fred qui entraîne sa fille à travers l’Europe, croyant instinctivement retrouver sa femme dans les lieux où ils ont vécu auparavant.
Bien que l’attrait de connaître le pourquoi de la fuite de Jennifer est présent, on comprend mal les agissements de Fred, ballottant sa fille en Grèce, puis en France, sa conviction de retrouver son épouse, sans indice, est curieuse, voire complètement absurde. Le personnage plonge presque dans la folie, à travers des rencontres pittoresques qui le persuadent qui tout se ligue contre lui.
Est-il la victime des agissements de Jennifer ? est-ce que Jennifer a été enlevée ?
Ou est-ce plutôt Billie la victime de la quête incessante de son père ou de la trahison de sa mère ?
Cette folie ne prend pas corps, car le livre a une fin maladroite, désarçonnant le lecteur…
Ce livre n’est pas un grand livre, il comporte beaucoup d’imperfections, de longueurs… ce qui est un grand regret.
Les éditions
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La femme égarée [Texte imprimé], roman Tim Winton trad. de l'anglais, Australie, par Nadine Gassié
de Winton, Tim Gassie, Nadine (Traducteur)
Payot & Rivages / Rivages poche (Marseille).
ISBN : 9782743604301 ; 0,84 € ; 02/01/2004 ; 464 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (3)
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Une descente aux enfers
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 1 août 2023
Scully est resté sur place pour la retaper en attendant l'arrivée de Jennifer et de Billie parties en Australie pour y vendre leurs biens. Au jour annoncé de leur retour, seule l'enfant descend de l'avion, retranchée dans un étrange mutisme.
Scully accompagné de Billie entreprend alors un périple en divers pays d'Europe sur les lieux où la famille a séjourné et où peut-être ceux qu'ils y ont rencontrés ou qui les ont hébergés lui permettront de percer la part d'ombre de Jennifer et le mystère de sa disparition.
Tel Orphée à la recherche de son Eurydice, Scully descend aux enfers : accidents, blessures, problèmes financiers, mauvaises rencontres, s'enchaînent et s'accumulent. Victime d'une sorte de jeu du chat et de la souris malsain mis en place par Jennifer, le vrai visage de celle-ci se dévoile progressivement et Scully se trouve alors finalement contraint de reconnaître qu'il formait avec elle un couple bien mal assorti .
Le duo père/enfant bascule. Alors que Scully sombre dans le désespoir, c'est la jeune Billie qui fait preuve d'initiative et s'efforce de sauver son père des griffes de la déchéance.
Roman d'un amour et d'un rêve brisé, d'une dérive familiale, LA FEMME EGAREE est un ouvrage tendu, qui tient du thriller psychologique et du roman d'aventures.
Ce road-trip qui mène père et fille à Londres, en Grèce, à Florence, à Paris puis jusqu'aux bas fonds d'Amsterdam n'est pas exempt de moments de flottement où Tom Winton capte ce qui est du domaine des fantasmes et des sortilèges, en particulier dans la première et la dernière partie du roman, qui ont pour cadre l'Irlande, pays où Scully finira par trouver sa place .
Chacune des six parties du roman est d'ailleurs introduite par quelques lignes en exergue , des couplets d'une chanson traditionnelle irlandaise : Ragland Road parlant d'un amour impossible . Si vous pouvez écouter cette ballade, vous la trouverez sur You Tube interprétée par les Dubliners.
Pas satisfaite non plus
Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 4 juin 2012
Est-ce parce que cela ne se passe pas en Australie mais en Europe, et plus particulièrement initialement en Irlande ? Je ne pense pas, car l'auteur s'attarde tout autant à décrire les paysages des campagnes irlandaises, tout autant austères qu'intrigantes, ainsi que ces petites villages grecs qui apportent un exotisme atypique au récit.
Est-ce que c'est à cause des personnages de Scully (le père, fougueux dans vie comme dans son amour pour la femme qui l'a abandonné) et Billie (sa fille, devenue muette) ? Pourtant, comme dans les précédents romans que j'ai pu lire de Winton, on retrouve des caractéristiques communes à ces personnages principaux : ils sont solitaires, excentriques, aventureux...
On doit peut-être reprocher à Winton un rythme trop lent, avec des dialogues peut-être trop rares. On retrouve moins le style de Winton, avec un franc-parler des personnages qui donne un style plus véridique à l'histoire habituellement.
Un roman de Winton dont on peut sans doute se passer, vu tout ce qu'il a écrit!
Il n'y pas que la femme qui s'est égarée ...!
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 27 février 2008
Un célèbre critique cinématographique de la TSR disait lors de sa dernière émission qu’il avait au cours de sa longue carrière côtoyé de grands artistes mais aussi tous ceux qui font partie des « chargeurs réunis » c'est-à-dire ceux qui en font systématiquement trop. Eh bien tu vois Tim, s’il existait un tel club pour les écrivains, tu pourrais en être le président car là tu nous as véritablement gâtés ! Et tu le sais car dès la page 188 tu nous dis « Qu’allait-il encore lui arriver ? », nous nous le demandions bien tant la pauvre fille (il s’agit de Billie) en avait déjà subi alors qu’il restait encore près de 200 pages à ton ouvrage ! As-tu compté combien de fois le pauvre Scully a vomi dans cette histoire, combien de fois ses couilles ont détecté les ennuis, elles ont même sonné comme des clochettes (sic). Pourquoi faire 400 pages dont la moitié de remplissage quand 200 à 250 auraient suffi pour tricoter, à partir de cet argument, une belle histoire écrite sur le fil du rasoir.
Ce roman est parti sur une bonne idée pour finir en un ramassis d’avatars de plus en plus sordides sans queue ni tête et sans chute. Un roman qui sent la commande bâclée ou l’à valoir à justifier.
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