Jamais sans ma fille, tome 2 : Pour l'amour d'un enfant de Betty Mahmoody

Jamais sans ma fille, tome 2 : Pour l'amour d'un enfant de Betty Mahmoody
(For the love of a child)

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Economie, politique, sociologie et actualités

Critiqué par Veneziano, le 18 juillet 2005 (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (51 376ème position).
Visites : 9 496  (depuis Novembre 2007)

Un parti pris constructif

L'auteur revient d'Iran, en ayant réussi à arracher sa fille de son mari, devenu machiste, brutal et ultra-religieux, de retour dans sa famille, à Téhéran. Cela représente donc la suite logique et immédiate du premier tome ; je vous conseille de vous reporter aux critiques qui y sont relatives, qui ont créé une discussion fort vive.

Le livre est composé en deux parties, l'une générale, l'autre plus particulière.

Dans la première, Betty raconte la suite de sa propre vie : elle est très vite contactée par les médias. Elle décide de répondre à leurs attente, bien qu'elle ait à affronter l’agonie, pressentie dans le premier tome, puis la mort de son père. Ne réussissant pas à se réinsérer professionnellement, c'est sa propre histoire qui le lui permet. Forte de sa notoriété désormais nationale, elle écrit ses désagréments moyen-orientaux dans un livre, Jamais sans ma fille, tome 1, qui fait, par la suite, l'objet d'une adaptation cinématographique.
Le plus important est qu'elle crée une association d'aide aux familles déchirées de la sorte, dénommée Un Monde pour les enfants. Elle y décrit son action et sa collaboration avec le département d'Etat, le Ministère américain des affaires étrangères. Le parti pris, si polémique, dans le premier tome, prend ici une tournure constructive, fort belle, et qui ne se limite pas aux relations avec les pays musulmans. Elle raconte qu'elle a été très inspiré par une association française, le Collectif de solidarité aux mères des enfants enlevés, communément appelée les Mères d'Alger, puisque le gros de son activité se trouve être en relation avec des enfants franco-algériens. C'est là qu'on apprend que la France est l'un des pays où son premier livre a le mieux marché.

La seconde partie du second tome est au moins aussi intéressante : il s'agit de trois monographies, concernant chacune une famille à qui l'association vient en aide.
La première histoire est fort similaire à celle de Betty. C'est l'histoire d'une Américaine qui se marie à un Pakistanais, qui décide de retourner dans son pays, lui aussi musulman. Le problème se pose pour les enfants, trois fils. La famille, gentille et très accueillante, finit par vivre sous la tyrannie de ce fils instable. L'épouse a, dans son malheur, la "chance" d'avoir un fils victime d'une malformation cardiaque, qui nécessite des interventions chirurgicales, qui ne peuvent être pratiquées qu'aux Etats-Unis. Il décide finalement d'y retourner et meurt assassiné, probablement victime d'un règlement de compte dans le cadre d'un commerce illégal, ce qui n'a pas été élucidé.
La troisième histoire se finit moins bien. Elle se passe dans l'Irak de la fin des années 1980 et du début des années 1990, à la fin de la guerre avec l'Iran et de la première guerre du Golfe, au temps de l'Opération Tempête du désert. L'épouse américaine n'arrive que partiellement à ses fins.
La deuxième histoire est beaucoup originale, puisqu'on sort ici de l'Islam et qu'on tombe dans une histoire d'une autre dimension, celui de l'alcoolisme et de l'adultère. Néanmoins, on y retrouve la dimension de droit international privé, puisque c'est un Américain qui épouse, puis se sépare, d'une Allemande - de l'Ouest - , qui retourne dans son pays avec ses deux filles. Les sexes sont ici inversés. L'histoire se termine bien.

Au final, j'ai même préféré ce tome au premier : il sert à quelque chose et donne espoir, même si le manichéisme et les risques de simplisme ne sont jamais très loin. L'auteur prend un peu de recul. C'est intéressant.
Je regrette de ne pas avoir vu le reportage sur son mari, dont un lecteur parlait dans sa critique éclair portant sur le premier tome.

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Moins accrocheur que le premier tome, mais...

8 étoiles

Critique de Windigo (Amos, Inscrit le 11 octobre 2012, 42 ans) - 16 mai 2013

J'ai trouvé que cette biographie est un peu moins accrocheuse que le premier tome. C'est peut-être dû au fait qu'il ai quatre histoires dans le même livre, comme Veneziano l'a précisé dans sa critique. Il y a l'histoire de Betty, ensuite, les trois autres histoires d'enlèvements d'enfants. À mon avis, il aurait fallu faire un livre pour chacune de ces histoires, car lorsque ça devient intéressant, ça change subitement de chronique.

Par contre, ce que j'ai aimé de ce livre, c'est que Betty se sert de son expérience pour venir en aide à des gens qui, comme elle, sont victimes d'enlèvements, même si ça contredit ce que j'ai écrit plus haut. Je pense que j'aurais préféré qu'elle parle plus de son expérience à elle, et non de celle des autres. Mais ceci n'est que mon humble opinion.

Mais, dans l'ensemble, le livre reste quand même très bon.

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