Femmes de Philippe Sollers
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Le plus populaire des Sollers
Voilà un livre qui n'a laissé personne indifférent. Il y a ceux qui en abandonné la lecture, ceux qui ont eu le courage d'aller jusqu'au bout comme s'ils avaient réalisé un exploit sportif (le livre est imposant) et enfin ceux dont je fus (Femmes fut publié il y a 20 ans) qui n'en sortirent pas indemnes, marqués pour la vie par un auteur hors catégorie. Beaucoup de critiques se gargarisent de l'influence de Céline sur Sollers. Et alors? Il ne s'en est jamais caché. Beethoven n'a-t-il pas été influencé par Mozart (écoutez ses deux premières symphonies ou son premier concerto pour piano) ? Il n'en est pas moins devenu une référence à part entière.
Philippe, on vous aime (vous le savez) comme un auteur de génie, un libre penseur, un libertaire, un libertin, un amoureux des arts, de la Renaissance, du XVIII°, de Casanova, de Venise, de la Fenice, de New-York, de Florence et des femmes.
Les éditions
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Femmes [Texte imprimé] Philippe Sollers
de Sollers, Philippe
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070376209 ; 12,90 € ; 11/01/1985 ; 672 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (2)
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Emmerdifiant et passionnant à la fois...
Critique de Henri Cachia (LILLE, Inscrit le 22 octobre 2008, 62 ans) - 5 décembre 2017
A plusieurs reprises l'envie d'arrêter cette lecture. Et à chaque fois, sur le point de le faire, revoilà Sollers qui réaccapare l'attention par des fulgurances passionnantes. Sur le fonctionnement de nos sociétés occidentales. Tout est passé en revue, ce qui est visible comme invisible. Ce qui se cache derrière les façades.
D'accord avec le narrateur de cet épais ouvrage parlant d'un certain S. « Je ne le comprend pas toujours, mais je l'aime bien... »
Le contenu est tout entier dans le premier paragraphe qui ouvre ce livre :
... « Depuis le temps... Il me semble que quelqu'un aurait pu oser... Je cherche, j'observe, j'écoute, j'ouvre des livres, je lis, je relis... Mais non... Pas vraiment... Personne n'en parle. Pas ouvertement en tout cas... Mots couverts, brumes, nuages, allusions... Depuis tout ce temps... Combien? Deux mille ans? Six mille ans? Depuis qu'il y a des documents... Quelqu'un aurait pu la dire, quand même, la vérité, la crue, la tuante... Mais non, rien, presque rien... Des mythes, des religions, des poèmes, des romans, des opéras, des philosophies, des contrats... Bon, c'est vrai, quelques audaces... Mais l'ensemble en général verse vite dans l'emphase, l'agrandissement, le crime énervé, l'effet... Rien, ou presque rien, sur la cause... LA CAUSE.
Le monde appartient aux femmes.
C'est-à-dire à la mort.
Là-dessus, tout le monde ment.
Lecteur, accroche-toi, ce livre est abrupt... »
L'exposition coïtale
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 16 décembre 2007
L'exercice, s'il s'avère par moment distrayant, devient assez vite redondant, vain, et même assez franchement énervant. Filer cela sur six cents pages finit par lasser. C'est dommage : je pense que c'est un livre que j'aurais adoré adolescent.
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