Paddy Clarke ha ha ha de Roddy Doyle

Paddy Clarke ha ha ha de Roddy Doyle
(Paddy Clarke ha ha ha)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Idelette, le 26 mai 2005 (Inscrite le 11 mars 2005, 60 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (11 879ème position).
Visites : 3 903  (depuis Novembre 2007)

10 ans à Dublin, fin des années 60

Irresistible Roddy Doyle ( "the van", "the commitments" et "the snapper") qui a obtenu le Booker Prize en 1993 avec son Paddy Clarke qui a dû lui ressembler furieusement... Je l ai lu bien avant l'excellent "sang impur" d'Hugo Hamilton et c'est la même veine. Celle d'une enfance insouciante et lucide sur ses difficultés, ses différences ; cruelle, solitaire et tendre. Celle de l'Irlande, pas bien riche, peuplée de familles avec pas mal d'enfants et des parents catholiques qui se déchirent. Comme chez Hamilton, c'est un livre de frères, de vie de quartier, des copains de l'école... Une sorte de "petit Nicolas" dont les parents ne s'entendent pas.

Avec son langage d'un enfant de 10 ans (mais jamais affecté ou mièvre) on assiste impuissant à la rupture des parents. Paddy ne comprend pas mais il doit faire face et comme chez Hamilton, on reste poursuivi par Paddy et sa fratrie, on voudrait en savoir plus !

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Les éditions

  • Paddy Clarke ha ha ha [Texte imprimé] par Roddy Doyle trad. de l'anglais par Léon Mercadet
    de Doyle, Roddy Mercadet, Léon (Traducteur)
    10-18 / 10-18
    ISBN : 9782264022448 ; 7,30 € ; 04/06/1998 ; 307 p. ; Poche
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Portrait réaliste

8 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 54 ans) - 23 novembre 2005

Un prix Booker très accessible que ce Paddy Clarke, en raison de son écriture naïve pour mieux émuler la vision d’un garnement de dix ans. Contrairement à Frank McCourt, dont la sordide biographie « Les cendres d’Angela », dressait un portrait désespérant d’une enfance irlandaise, Roddy Doyle choisit d’évoquer l’émerveillement, l’insouciance et la résilience des enfants face à un monde qui n’est pas toujours tendre.

Si le sujet n’est aucunement original et ne fait que s’attarder à des banalités, la manière dont l’auteur donne vie à son personnage de Patrick est d’une justesse exceptionnelle. Ceux qui ont coupé les ponts avec leur passé d’enfant vont peut-être s’ennuyer. Pour ma part, je n’ai jamais oublié et ce roman rafraîchissant, aux sous-entendus lourds de sens, m’a tout simplement ravi.

Enfance irlandaise

9 étoiles

Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 14 novembre 2005

Patrick Clarke a dix ans et un petit frère, Francis, surnommé Sinbad, qui traîne partout avec lui. Ensemble, avec une bande de copains, ils jouent dans Barrytown au milieu des chantiers des nouvelles maisons en construction. Ils se fabriquent un autre monde composé de rapines, de bagarres, de jeux de gosses, de taquineries et de quelques mauvais tours bien pendables qui font sourire le lecteur. C'est cette vie d'enfant que Roddy Doyle nous conte avec tendresse et humour. Des petits histoires qui se succèdent, différentes, sur la ligne du temps et qui dessinent la personnalité de Paddy et de ses amis. Des gosses de banlieue dont les parents ne roulent pas sur l'or mais sourient comme ils peuvent à la vie. Parallèlement à cette vie insouciante se greffent les problèmes des adultes: un veuf qui boit pour oublier la défunte mère de ses deux mômes, un instituteur dont la tendresse est étouffée par la discipline et puis les parents de Paddy qui se disputent de plus en plus, jusqu'au jour où le père s'en va.
Sur ce dernier point d'ailleurs, ne vous fiez pas au 4e de couverture qui semble laisser croire que c'est de l'après-séparation qu'il sera beaucoup question dans l'ouvrage, il n'en est rien. Le processus s'étale sous nos yeux impuissants, en même temps que nous font rire les farces et attrapes de cette tribu de gamins pas vraiment méchants, juste un brin turbulents.

Roddy Doyle manie la sensibilité et la drôlerie pour aborder quelques sujets graves: la misère sociale, la violence familiale, l'alcoolisme... Son écriture est légère et très agréable, le lecteur se retrouve tout de suite plongé dans cette ambiance enfantine "canaille", il y a une proximité attachante avec les jeunes héros du récit, un perpétuel aller-retour entre le monde des adultes et celui des enfants qui comprennent bien plus de choses que les grands imaginent.

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