Sarnia de Gerald Basil Edwards
( The Book of Ebenezer Le Page)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Toute une vie sans quitter Guernesey
Ebenezer n'a jamais quitté son île. Pendant presque 600 pages, c'est toute une vie et toute une île qui défilent des années 1900 à 1970 environ. Ebenezer Le Page est un paysan madré, taciturne, joueur, misanthrope, indépendant et sentimental. Il croit aux esprits mais se méfie des hommes. Il est capable d'aimer, de souffrir (de la faim), de regretter (un ami). En un mot, c'est un homme !
On ne sait rien ou très peu de l'auteur mais il a du souffle ! Jamais on ne se sent enfermé dans cet espace réduit qu'est Guernesey. Il y a de la vie dans ce clochemerle et on est touché de voir cette permanence du monde.
Les éditions
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Sarnia [Texte imprimé], roman G.B. Edwards trad. de l'anglais par Jeanine Hérisson
de Edwards, Gerald Basil Hérisson, Janine (Traducteur)
Seuil / Points. Roman
ISBN : 9782020088138 ; 8,42 € ; 01/06/1985 ; 539 p. p. ; Poche
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Touchant
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 6 mars 2023
« Sarnia » n’est ni un journal, ni un roman, ni un témoignage, mais un peu des trois. N’en déplaise à Maurice Nadeau qui avance dans son introduction qu’Ebenezer n’est en aucun cas G.B.Edwards, la sincérité, l’authenticité et la naïveté avec lesquelles toute cette saga ilienne est racontée laisse à penser qu’il y a au moins 90%, si ce n’est plus, d'Ewards chez Ebenezer. Il faut être de Guernesay, avoir vécu toute cette période, avoir connu tous les gens qui sont décrits pour pouvoir produire cet ouvrage un peu bizarre, mais tellement touchant. Il ne fut pas publié du vivant de l’auteur car refusé par tous les éditeurs de l’époque. Le temps a rendu justice à Edwards/Ebenezer qui savait si bien décrire ses contemporains. Il faut lire ce livre un peu long, mais jamais lassant ne serait-ce que pour les pages décrivant son amitié avec Jim, ses amours contrariés avec Liza (les deux s’aimaient sincèrement, mais n’arrivaient jamais à être en phase) et sa recherche éperdue d’un héritier à qui léguer sa maison, sa serre et le petit pécule en souverains d’or économisés sou à sou qu’il cachait dans coffre enterré dans son jardin. Les anciens pourront y retrouver la vie d’avant et les jeunes la découvrir.
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