Pygmalion de Bernard Shaw

Pygmalion de Bernard Shaw
( Pygmalion)

Catégorie(s) : Théâtre et Poésie => Théâtre

Critiqué par Catinus, le 11 mai 2005 (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 10 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (3 748ème position).
Visites : 4 961  (depuis Novembre 2007)

My Fair Lady

Le colonel Pickering, auteur du Sanscrit parlé et Henry Higgins, auteur de l'Alphabeth Universel et spécialiste de dialectes indiens se mettent en tête de métamorphoser une jeune vendeuse de fleurs, Liza, en une Lady. Et le travail n'est pas mince car transformer une banlieusarde des bas-fonds de Londres en Dame de qualité n'est pas chose aisée. Cependant, ils y parviennent avec brio. Mais tout n'est que façade.
C'est le thème de cette pièce de théâtre, très british, pleine de bon sens, d'humour et d'interrogations, vous l'aurez compris, sur la nature humaine.
Cette célèbre pièce a été interprétée à New York et dans toutes les grandes villes du monde sous le titre de " My Fair Lady ", comédie musicale.
Une réplique " amusante " :
" Nous sommes supposés être civilisés et cultivés, supposés tout connaître de la poésie, de la philosophie et de l'art, et de la science, etc... Mais combien d'entre nous savent seulement ce que ces mots veulent dire ? ( à Mademoiselle Hill ) : Que savez-vous de la poésie ? ( à Madame Hill ) : Que savez-vous de la science ? ( montrant Freddy ) : Que sait-il de l'art, de la science ou de quoi encore ? Que diable croyez-vous que je connaisse de la philosophie ? "

Un des joyaux de la littérature britannique, isn't it?

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Les éditions

  • Pygmalion [Texte imprimé], une fable en cinq actes Bernard Shaw texte... [traduit de l'édition de 1941 par] Michel Habart
    de Shaw, Bernard Habart, Michel (Autre)
    l'Arche / Théâtre (Paris. 1982).
    ISBN : 9782851810199 ; 7,00 € ; 13/06/1997 ; 138 p. ; Broché
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Un perroquet qui pense

10 étoiles

Critique de Oburoni (Waltham Cross, Inscrit le 14 septembre 2008, 41 ans) - 6 décembre 2010

Eliza en a assez de vendre des fleurs sur le trottoir. Elle rêve de travailler dans une boutique sur les boulevards. Oui seulement voila, fille d'un éboueur alcoolique et venant des bas-fonds de l'est londonien la pauvre parle le dialecte de sa classe et avec le fort accent de ses origines : un retentissant cockney, langage inacceptable pour servir des ladies et gentlemen dans une boutique ! Sa rencontre avec Higgins, expert phonétiste renommé, va changer la donne...

Ne vous fiez pas trop au titre, le lien avec le mythe d'Ovide est plutôt mince. Eliza est loin d'être une créature sans esprit, et le tout sert en effet plus une vive critique de la société d'avant-guerre (la pièce fut jouée pour la première fois en 1914) qu'une romance naïve.

Les rapports cruels entre personnages, la tyrannie d'Higgins, mollement contrebalancée par la curiosité du Colonel Pickering intrigué par ce pari de transformer une pauvre vendeuse de fleurs en lady, dissimulent en fait une violente claque donnée à la suffisance d'une société de classe où chacun se distingue, ici avec arrogance, par son langage.

Pour l'époque être éduqué c'est en effet parler un "bon anglais" -comprenez l'anglais de l'élite sociale londonienne- ne pas s'y conformer c'est prendre le risque d'être ridiculisé et stigmatisé. Un accent véhicule beaucoup de préjugés; Shaw, d'origine irlandaise, savait de quoi il parlait.

Oh ! Ai-je écrit "pour l'époque" ? Oui, nous sommes maintenant au-dessus de tout cela : on ne juge plus les gens selon leur façon de parler, n'est-ce pas ?

Une oeuvre intemporelle, ce qui la rend géniale.

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