Versant Est ; et autres poèmes : 1960-1968 de Octavio Paz

Versant Est ; et autres poèmes : 1960-1968 de Octavio Paz

Catégorie(s) : Théâtre et Poésie => Poésie

Critiqué par MOPP, le 9 mai 2005 (Inscrit le 20 mars 2005, 87 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (23 207ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
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Un écho de la doctrine bouddhiste ?

Je ne développerai pas une analyse à propos de ce recueil, vous pourrez trouver tous les commentaires que vous souhaiterez lire sur internet ou ailleurs ; je me contenterai de vous inviter à la lecture de ce prix Nobel de littérature 1990, décédé en 1998.

En remarque je vous signalerai qu'il a cotoyé Pablo Neruda, Péret, Breton, Georges Schehadé, Michaux, ... et les surréalistes ; avec J. Roubaud, il s'est intéressé au renga.

Voici quelques extraits qui vous montreront la beauté de ses poèmes.

"Mes pas dans cette rue
Résonnent
Dans une autre rue

J'entends mes pas
Passer dans cette rue


Seule est réelle la brume"

Ce poème "ICI" montre bien que ce qui compte c'est "ici et maintenant" ; le poète s'attache à un détail de sa vie, mais il se concentre sur ce détail pour aboutir à une REALITE, la brume. Beaucoup de simplicité, mais beaucoup de justesse et de beauté.

Et dans son poème "PRESENT", une fille avec une robe rouge, des seins vaillants, un corps, une couleur de miel brûlé et :

"Les yeux
Tu es un soleil qui a soif."

L'érotisme peut-être, plus certainement.

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Les éditions

  • Versant est [Texte imprimé], et autres poèmes, 1960-1968 Octavio Paz poèmes traduits de l'espagnol par Yesé Amory, Claude Esteban, Carmen Figueroa, Roger Munier... [etc.] préface de Claude Esteban
    de Paz, Octavio Esteban, Claude (Traducteur)
    Gallimard / Collection Poésie (Paris. 1966).
    ISBN : 9782070321766 ; 7,50 € ; 03/11/1978 ; 121 p. ; Poche
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Instant, unique instant...

8 étoiles

Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 9 mai 2005

Oui, Mopp. L'instant, l'unique instant de notre vie.

Présent aussi dans cet extrait de "Pierre de soleil" (1957) :

"un instant, un instant seulement tandis que les villes,
les noms, les saveurs, le vécu,
s'effritent sur mon front aveugle,
tandis que la pesanteur de la nuit
humilie ma pensée et mon squelette,
et mon sang circule plus lentement
et mes dents se gâtent et mes yeux
s'embrument et les jours et les ans
accumulent leurs horreurs vides,


tandis que le temps ferme son éventail
et qu'il n'y a rien derrière ses images
l'instant s'abîme et surnage,
entouré de mort, menacé
par la nuit et son lugubre bâillement,
menacé par le brouhaha
de la mort vivace et masquée
l'instant s'abîme et se pénètre,
comme un poing qui se serre, comme un fruit
qui mûrit vers l'intérieur de lui-même
et lui-même se boit et se répand
l'instant translucide se ferme
et mûrit vers l'intérieur, pousse en racines,
croît à l'intérieur de moi, m'occupe entièrement,
son feuillage délirant m'expulse,
mes pensées seulement sont ses oiseaux,
son mercure circule par mes veines,
arbre mental, fruits saveur de temps"

"arbre mental, fruits saveur de temps"... Xylèmes, Mopp?

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  L'instant. 1 MOPP 9 mai 2005 @ 18:56

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