Une vie inachevée de Mark Spragg
( An unfinished life)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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L'Ouest américain
L'ouest américain, des personnages taciturnes, peu loquaces, des grandes plaines, le soleil, une petite ville, beaucoup de non-dits qui pourtant exrpriment plein de choses.... Voilà le décor de ce très beau roman.
Griff est une petite fille d'environ 9 ans, et sa mère Jean ne cesse de se tromper dans le choix de ses compagnons; le dernier en date, Roy, la bat, alors quand elles se sauvent toutes les 2 pour trouver refuge dans la ferme de l'ex beau-père de Jean, Griff est circonspecte, mais heureuse. Ce dernier, Einar, ne les accueillera pas du tout de bon coeur, mais dans les petites communautés, tout le monde s'entraide, c'est comme ça. Le quotidien, petit à petit, nous ouvrira les portes de la compréhension des moteurs de chacun.
Je ne cessais de penser à Clint Eastwood pour le personnage d'Einar, mâtiné de Robert Redford pour toute l'ambiance de L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux. Ce n'est pas tant que l'écriture de Mark Spragg soit stylisée, ou même jolie, mais son économie de mots sert complètement l'histoire, chaque mot est juste, et efficace.
Un chouette roman tout en retenue, une histoire d'enfance, qui apprivoise les démons des grands, je vous le conseille !
Les éditions
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Une vie inachevée [Texte imprimé], roman Mark Spragg trad. de l'américain par Nicole Hibert
de Spragg, Mark Hibert, Nicole (Traducteur)
Albin Michel / Litt.Generale
ISBN : 9782226156860 ; 19,80 € ; 02/02/2005 ; 320 p. ; Broché -
Une vie inachevée [Texte imprimé] Mark Spragg traduit de l'américain par Nicole Hibert
de Spragg, Mark Hibert, Nicole (Traducteur)
Gallmeister / Totem (Paris. 2010)
ISBN : 9782351785225 ; 2,42 € ; 04/10/2012 ; 296 p. ; Broché
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L'ours et le cerf
Critique de Heyrike (Eure, Inscrit le 19 septembre 2002, 57 ans) - 8 mars 2015
Chaque jour ou presque, Griff observe sa mère qui trébuche sur tous les hommes qu'elle fréquente. Tous les matins, elle prépare sa valise au cas où il leur faudrait décamper dare-dare. Griff est une jeune de fille de neuf ans qui pose un regard lucide sur le monde qui l'entoure.
Chaque jour ou presque, Jean (la mère de Griff) s'efforce de trouver une solution pour s'extraire de la spirale infernale dans laquelle elle a sombré depuis la mort du père de Griff. Les coups sont devenus trop durs à encaisser. Elle sait qu'elle doit se sauver d'elle-même et surtout sauver sa fille du chaos.
Chaque jour ou presque, Mitch endure des souffrances terribles depuis le jour où un ours l'a lacéré. La plupart du temps il demeure dans sa chambre où il façonne des bois de cerf. Einar vient chaque jour le frictionner pour le soulager et lui injecter une dose de morphine avant que la douleur ne devienne trop difficile à supporter et ne le terrasse complètement.
Après une énième bagarre avec sa brute d'amant, Jean décide de fuir avec Griff. Toutes les deux partent en coup de vent loin de cette existence délabrée, direction la côte Ouest. Mais les choses ne se passent pas comme prévues, la voiture tombe en panne et il ne leur reste qu'une poignée de dollars. Jean décide de faire bifurquer leur destin vers le Wyoming.
L'accueil qu'Einar fait à Jean est glacial, il ne lui a jamais pardonné la mort de son fils. Einar apprend par la même occasion qu'il a une petite fille. La réapparition de Jean et la connaissance de Griff sont un coup rude pour Einar qui est habitué à mener une vie éloignée du tumulte extérieur. Mais il n'en montre rien et accepte de les accueillir momentanément. Ici on ne refuse jamais son aide à quelqu'un qui en a besoin.
Les personnages sont tous meurtris par le poids d'un passé douloureux souvent indicible. Au fil des jours ils vont tenter de s'apprivoiser les uns et les autres, de se reconstruire malgré les nombreuses cicatrices qui zèbrent leurs corps et leurs âmes. Le pardon, envers l'autre et soi-même, devient dès lors une quête du Graal, un chemin vers la réconciliation avec la vie. Bien qu'il n'y ait rien de très original dans cette histoire, somme tout basique, c'est le regard que porte Griff sur le monde des adultes qui fait vibrer la corde sensible du lecteur prêt à accueillir l'émotion sincère et débarrassée des rebuts de la compassion dégoulinante. Griff est une jeune fille sensible et à l'esprit très vif qui croit profondément que tout est possible quand on le souhaite. Une naïveté qui fait du bien dans ce monde où l'absurdité côtoie le cynisme. Un bon roman au style sobre et efficace, qui offre un bon moment de lecture.
Lecture de vacances
Critique de Fleur783 (, Inscrite le 8 décembre 2005, 72 ans) - 13 avril 2006
Livre agréable, typique littérature américaine . Rien de transcendant, mais très sympa pour lire en vacances
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