Le Cercle des poètes disparus de N. H. Kleinbaum

Le Cercle des poètes disparus de N. H. Kleinbaum

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Bluewitch, le 14 avril 2001 (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 13 avis)
Cote pondérée : 8 étoiles (283ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 31 415  (depuis Novembre 2007)

Un roman sur le droit de libre pensée et d’anti-conformisme

Avant d'être un superbe film qui bouleversa le public, « le Cercle des poètes disparus » fut avant tout un très beau roman dédié à la poésie et la richesse d'esprit.
A Welton, un rigide collège américain pour garçons, surgit un nouveau professeur de lettres, Monsieur Keating. Lui-même ancien élève, ce dernier a pris soin d'amener dans ses valises son enthousiasme, sa passion pour la vie et la poésie, et va être le premier à donner le droit à ses étudiants de penser par eux-mêmes. Autrement dit, à sortir du moule qui leur imposé. Bouleversant les règles établies et mettant en péril le contrôle exercé sur ces jeunes adolescents « sans cervelle », le professeur Keating sera leur source d’inspiration et le souffle de motivation dans le cœur des jeunes gens. Il les aidera à se découvrir eux-mêmes et à tracer leur propre voie.
Ce livre est le symbole de la pensée épicurienne au sein de la littérature contemporaine. Sans pour autant entrer dans les stéréotypes, ce livre nous dit comment vivre et savoir vivre. L’hymne au libre-arbitre et à la quête de soi transparaît en filigrane tout au long du roman.
N.H. Kleinbaum dépeint le milieu estudiantin des années 60 d'une manière pertinente et juste. Les personnages sont attachants et réalistes. Ce livre vaut vraiment la peine qu'on s’y attarde, en prenant soin de se libérer des images laissées par le film, que la plupart auront certainement vu avant.
Cette histoire très émouvante mérite d’être considérée comme ce qu’elle est : une leçon sur la vie et sur le destin que chacun a le droit de se choisir. Plein de bon sens, le texte est riche de vérité.
N'hésitez pas. Ce livre n'est pas très long. Et si vous savez « lire », c'est-à-dire, vous imprégner d’un roman et de ce qu'il nous confie de manière implicite, autrement dit ne pas seulement parcourir les lignes, alors vous ne regretterez pas d'avoir découvert celui-là…

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Ô capitaine, mon capitaine

8 étoiles

Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 3 mai 2022

Roman postérieur à l'inoubliable film "ô capitaine, mon capitaine", cette adaptation en format littéraire est fidèle au livre. Vous avez aimé le film, vous aimerez le roman, nul doute là-dessus.
Le seul reproche que je ferai à ce court récit est qu’il ne prend aucun risque. Clairement Kleinbaum retranscrit le film en format papier, ni plus, ni moins. Les dialogues ne changent pas d’un iota, les situations sont fidèlement retranscrites mais du coup il manque ce je ne sais quoi qui fait tout le charme de la littérature.
Cependant la recette fonctionne toujours tant son support de base, à savoir le film, est bon.

Le syndrome de la poule et de l'oeuf : livre puis film ou l'inverse ?

9 étoiles

Critique de Lecassin (Saint Médard en Jalles, Inscrit le 2 mars 2012, 68 ans) - 4 mars 2012

En 1959, aux États Unis, Todd Anderson est un garçon timide.
Son frère a suivi de brillantes études à Welton, une des Académies les plus réputées du pays, mais réputée également pour son austérité. Todd suivra la voie tracée par son aîné : il rejoindra la prestigieuse académie de Welton.
Là, il fait la rencontre d'un professeur de littérature anglaise, M. Keating, et se trouve confronté à ses méthodes d'enseignement peu conventionnelles, voire un tantinet transgressives : il suscite et encourage le refus du conformisme, l'épanouissement personnel et le goût de la liberté. Pour M. Kaeting, un seul axe, une seule maxime : Carpe diem ; en fait le début d'un vers du poète Horace dans ses odes à Leuconoé (carpe diem quam minimum credula postero) : cueille le jour et sois le moins possible confiant dans l'avenir.
La classe est sous le charme, comme fascinée, subjuguée tant leur professeur fait preuve d'érudition et d'ouverture d'esprit ; au point de « réactiver » « Le Cercle des poètes disparus, un groupe d'esprits libres dont M. Keating fut, en son temps, un membre influent…
Qui n'a pas rêvé d'un pareil professeur, capable, non seulement de « cultiver » ses élèves par son érudition, en même temps que de les « former » en tant qu'adultes responsables et autonomes ? J'ai pour ma part eu cette chance à quinze ans en la personne d'un prof de Français à qui je dois sans doute un attachement tout particulier aux « beaux textes ».

Un petit détail : je vois en lisant les critiques et en écoutant divers commentaires dans mon entourage que le film est une très bonne adaptation du livre. Il n'en est rien : le film est excellent, bien sûr, mais pour une fois, le livre est l'adaptation du film et non l'inverse. Son auteur, Nancy Horowitz Kleinbaum est une spécialiste de ce genre d'adaptation.

Pour finir, je suis désolé de faire partie, moi aussi, du cercle de ceux qui ont lu « Le Cercle des poètes disparus ». Je pourrai le relire, certes… Comme j'envie ceux qui l'ont pas encore lu et qui s'apprêtent à le faire!

Liberté: je crie ton nom!

10 étoiles

Critique de Laventuriere (, Inscrite le 6 mars 2010, - ans) - 5 décembre 2011

Comment, depuis tant d'années, n'avoir jamais posté à propos de ce livre?!

Oui, oui et oui!
"Ô, capitaine, mon capitaine..." et savourer et vivre et respirer à jamais, sans conditions et sans limites tous les effluves, tous les parfums de cet air inoubliable que vous enseignera Keating...que vous offrira cette poésie, laissez-passer d'éternité vers toutes les libertés!

Le livre qui m'a fait aimer la poésie

9 étoiles

Critique de Smokey (Zone 51, Lille, Inscrite le 12 août 2008, 38 ans) - 28 août 2008

J'étais jeune, et c'était avant de découvrir la poésie. En lisant le livre de Kleinbaum, je me suis retrouvée au carrefour des plus grands thèmes littéraire: le carpe diem, l'anticonformisme, la pédagogie universitaire, les relations familiales, la peur de l'autre mais aussi l'amour (des mots et des autres).

Mais surtout, on a la formidable explication de ce qu'est la poésie, le sens qu'elle peut parfois donner à notre vie, ou encore la conception du monde qui change au fil des lectures poétiques...
La poésie, c'est le transport de l'âme basé sur le sens des mots accompagné d'une pointe d'esthétisme, bref, c'est le rêve.

Un livre très bien qui vous donne envie d'aller acheter un nouveau recueil poétique!

Ô Capitaine, mon Capitaine !

10 étoiles

Critique de Renge (Evry, Inscrit le 5 janvier 2008, 35 ans) - 5 janvier 2008

"N'ayez aucune crainte, vous apprendrez ce que cette école exige que vous sachiez ; mais, si j'accomplis ma tâche, vous apprendrez bien plus encore. Par exemple, vous découvrirez le plaisir des mots ; parce que, en dépit de tout ce qu'on a pu vous dire, les mots et les idées ont le pouvoir de changer le monde."

L'histoire prend place dans les années 60, à Welton, un collège strict et privé du Vermont. Dans ce collège où la discipline et la tradition sont reines, un nouveau professeur de littérature est engagé, John Keating, lui même autrefois diplômé de ce collège. Rapidement, les élèves vont apprendre à le connaître et vont se rendre compte d'un chose, Keating est bien plus qu'un simple professeur. C'est un véritable mentor qui va leur faire partager sa passion de la poésie, sa vision de la liberté et son goût de la vie. Keating n'est pas un pédagogue comme tout le monde. Il rompt avec les traditions de l'école, sort des sentiers battus et TOUCHE ses élèves, chose qu'aucun autre n'a réussi à faire auparavant. Bien sûr, chaque élève a sa propre histoire. Il y a par exemple Neil Perry, le bon élève destiné à devenir médecin malgré lui, lui qui rêve de devenir acteur. Ou bien Knox Overtreet, amoureux de la belle Chris pourtant déjà accommodée de cette brute de Chet. Peut-être préférerez vous Charlie Dalton, un garçon en décalage avec l'école, toujours partant pour enfreindre les règles. Mais, qui es-tu ? Toi, là, au premier rang recroquevillé sur ta chaise, les yeux fixés sur le sol ? Oh, je vois. Tu es Todd. Todd Anderson, frère de l'un des plus brillants élèves de Welton. TOUS ces élèves, d'une façon ou d'une autre, vont recevoir l'héritage de Keating, le carpe diem. Vous savez, carpe diem, "profite du jour présent". En feuilletant un annuaire, les élèves découvrent que Keating faisait partie d'un groupe, le Cercle des Poètes Disparus. "Le Cercle des Poètes Disparus était une société dont les membres se fixaient pour objectif de sucer toute la moelle de la vie." Voilà ce qu'était le Cercle. Ce n'était pas une simple réunion où les jeunes lisaient des poèmes, non, c'était au delà de ça. "Les deux sexes étaient invités. Il ne s'agissait pas seulement de lire... Les mots étaient comme du nectar que nous faisions couler dans nos bouches avec délectation. Les femmes se pâmaient, les esprits s'élevaient... Les Dieux naissaient de nos incantations." Fascinés par ces paroles, notre groupe d'amis décide alors de reconstituer le Cercle...

"L'homme n'est jamais aussi libre que lorsqu'il rêve ; cela fut, est et restera la vérité."

Dead Poets Society est un réquisitoire contre la tradition, la discipline et la religion. Elles perpétuent une vie mécanique. Elles imposent des bornes à la pensée. A bas le conformisme, dépoussiérons l'autorité parentale, académique et sociale. Qu'importe la fin de ce roman si tragique soit-elle, qu'importe le fait que l'autorité remette le travail de Keating en cause tant que le message, tant que l'HERITAGE passe. "Vous aussi, sucez la moelle de la vie, profitez du jour présent, que vos vies soient "extraordinaires"", car" tous autant que nous sommes, nous serons condamnés à être mangés par les vers !" Rarement un message ne m'aura autant touché, ne m'aura autant... transcendé. Ne vous inquiétez pas M. Keating, j'ai bien retenu votre leçon. "Je vais dès maintenant cueillir les roses de la vie Car le temps jamais ne suspend son vol Et cette fleur qui s'épanouit aujourd'hui Demain sera flétrie."

"Je m'en allai dans les bois parce que je voulais vivre sans hâte. Je voulais vivre intensément et sucer toute la moelle de la vie ! Mettre en déroute tout ce qui n'était pas la vie. Pour ne pas découvrir, à l'heure de ma mort, que je n'avais pas vécu."

Vous aussi, lisez... VIVEZ ce livre. Vous en ressortirez heureux, bouleversé et grandi, auréolé de cette infinie puissance vous forçant à monter sur votre bureau pour vous rappeler que le monde est différent vu d'ici.

Merveilleux !!!

10 étoiles

Critique de Dalania (Dijon, Inscrite le 25 octobre 2006, 38 ans) - 26 octobre 2006

"Le cercle des poètes disparus" est mon film préféré, c'est donc avec appréhension que j'ai entamé ce livre et je n'ai vraiment pas été déçu.
Certains passages sont beaucoup plus développés que dans le film et il y a plein de scènes supplémentaires. En plus, on sait si finalement Todd signe ou non la fameuse confession, ce qui n'est pas révélé dans le film. Il est juste dommage que dans le livre les nécessaires de bureau ne volent pas...

Mon préféré

10 étoiles

Critique de Sally (, Inscrite le 19 avril 2004, 38 ans) - 20 avril 2004

J'aime un peu tous les styles de livres mais je crois que celui ci est mon préféré. Le film est également superbe, comme le roman.

Je l'ai relu 2 fois et c'est pourtant pas à mon habitude!
Je conseille à tout le monde de le lire c'est super!

Carpe Diem

8 étoiles

Critique de Ondatra (Tours, Inscrite le 8 juillet 2002, 43 ans) - 10 décembre 2002

Même si le professeur John Keating encourage ses élèves à vivre le temps présent, il faut bien être conscient que cela reste assez surréaliste et irréalisable... et l'attitude de Neil Perry en est l'exemple vivant, oui il joue son rôle au théâtre mais alors se sentant incompris par son père, il se suicide dignement... Mais je ne pense pas que vouloir profiter du temps présent nous pousse à cette extrémité, il faut juste éviter de rentrer positivement en s'affirmant comme un être différent et non un mouton qui suit la masse et c'est ce que souhaite enseigner Keating avec son "O Capitaine, mon Capitaine"... A vous de savoir vous affirmer!

Réponse à Persée

9 étoiles

Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 26 novembre 2001

Je ne pense pas qu'il s'agisse d'aller d'un extrême à l'autre quand on prône l'individualisme. Le message n'est pas de laisser s'épanouir librement des esprits jeunes encore malléables sans le moindre cadre mais d'éviter de se laisser coller des étiquettes et ranger pour toujours ce qui fait d'une personne qu'elle est elle et pas une autre. Il faut remettre l'histoire dans son contexte et je crois qu'elle n'a rien de naïf dès le moment où on comprend cet élément-là. Le conformisme ne rend pas les gens meilleurs pas plus que l'anticonformisme absolu.

Un bémol

6 étoiles

Critique de Persée (La Louvière, Inscrit le 29 juin 2001, 73 ans) - 25 novembre 2001

Oserais-je un bémol ? C'est bien joli de présenter un prof sympa qui prône une liberté de pensée à laquelle j'adhère pleinement. Mais où s'arrête l'initiation, la maïeutique et où commence la démagogie ? Jusqu'où un prof peut-il charmer ses élèves ? Doit-il aller jusqu'à en faire des bombes épanouies destinées à faire péter une société trop rigide (en l'espèce l'Angleterre à la veille de la guerre) ? Doit-il leur ouvrir brutalement les yeux quitte à les traumatiser à jamais ? La société, aussi tolérante qu'elle soit, peut-elle tout tolérer de sa jeunesse sous prétexte qu'elle doit s'épanouir librement ? Cet hymne à l'individualisme ne débouchera-t-il pas sur une grande cacophonie ? Je ne range pas mes pantoufles méticuleusement près de mon lit quand je me couche mais je trouve tout de même que les parents jouent dans ce livre un rôle un peu trop facilement caricaturé.

Un bon livre à lire et à relire...

9 étoiles

Critique de Dan (Waterloo, Inscrite le 15 octobre 2001, 50 ans) - 15 octobre 2001

j'ai vu le film et lu le livre plusieurs fois.
ce roman nous plonge dans la vie des quelques étudiants "normaux" avec une vie"normale".
et avec l'arrivée d'un prof aux idées "étranges" et géniales, tout est bouleversé! souvent, je repense à ce professeur et ces élèves et oui, je pense qu'il faut essayer de vivre le maximum le moment présent; même si dans notre société de rendement et de vitesse, cela devient de plus en plus difficile...

Un livre qu'on n'oublie pas

9 étoiles

Critique de Luli (Wavre, Inscrite le 28 avril 2001, 45 ans) - 7 mai 2001

J'ai vu le film avant de lire le livre, et je crois que c'est toujours, en général, la meilleure façon d'apprécier et l'un et l'autre. J'ai aussi analysé le livre au cours de mes années secondaires... On pourrait croire alors que le fait de le décortiquer lui a enlevé la plus grande partie de son charme ; pourtant, il n'en est rien : pour une fois, le film vaut le livre, et tous deux nous donnent effectivement une magnifique leçon sur la manière de voir la vie et d'en profiter, de même que sur les graves lacunes du conformisme - voir aussi "The Wave", de M. RHUE -. A chaque fois, je ris à l'humour du Professeur Keating, je me réjouis dans les moments agréables et j'ai un coup de blues dans les moments tristes... Et c'est bien comme cela que je conçois un livre bien écrit !

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