Pastiches et postiches de Umberto Eco
(Diario minimo)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
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Eco... nomie ?
Eco : 3 étoiles sur 5 ?
Ben oui, 60% ce n’est pas mal. L’élève Eco est reçu. Son petit devoir tourne à la blague de potache mais il nous montre en même temps (comme toujours, il y tient beaucoup…) qu’il possède de bonnes bases dans bien des domaines du savoir. A ce propos, on se souvient l’avoir récemment entendu répondre à un journaliste et lui confier qu’il s’amusait beaucoup lorsque des visiteurs, chez lui, babas devant les milliers de livres (il disait combien, mais j’ai oublié, c’est vous dire que je suis au-dessus de ça…) qui tapissent les murs de sa maison, s’exclamaient « Vous avez lu ces X milliers de livres !? ». Eco, donc, de se marrer in petto et de nous suggérer ensuite à quel point il est naïf de réduire cela à une question quantitative. Me suis dit, entendant cela, que le grand maître manquait un peu de considération pour ses invités, et que son raisonnement devrait aller droit au cœur de bien des gens, par exemple les pauvres qui continuent à s’imaginer – raisonnement quantitatif simpliste, n’est-ce pas, ah, ah – que la richesse est souhaitable ! Pauvres pauvres, si j’ose dire, qui confondent la quantité et la qualité et qui seraient même prêts, s’ils en avaient les moyens, à mettre du foie gras dans leurs nouilles au fromage, si ça se trouve ! Alors que le problème n’est pas là, vous le sentez bien.
Ah zut ! Voilà que j’ai oublié de parler de son livre.
Donc voici.
Des pastiches et parodies, de la verve, de l’humour (un peu : on sourit), beaucoup de culture (on a quand même une réputation à défendre) et des résultats très inégaux d’un texte à l’autre. Lorsqu’il souligne que Proust faisait de très longues phrases, on a comme une impression de déjà entendu quelque part. Mais il y a aussi d’inénarrables morceaux d’anthologie. Moi, j’ai beaucoup aimé le coup du billet de banque analysé comme un « coup éditorial » (avec par exemple, de savants commentaires sur les tirages projetés) et qui se termine par un remerciement à l’éditeur « pour les exemplaires de service de presse qu’il a bien voulu nous faire parvenir ». Il y a aussi ce détournement de Nabokov avec un amateur de petites vieilles qui nous décrit ses recherches perverses « dans l’ombre odorante des basiliques (…), dans les files psalmodiantes des processions patronales, aux loteries de bienfaisance (…) ». « Nonita » que ça s’appelle.
Citons aussi le cruel portrait d’un animateur de télévision, une course aux armements de la préhistoire, un retournement de Margaret Mead où les bons sauvages civilisés du Pacifique s’étonnent de nos bizarreries d’arriérés occidentaux, ou le reportage en direct télévisé de Colomb mettant le pied dans les Caraïbes (« un petit pas pour, etc, etc »).
En résumé, une légèreté parfois un peu balourde, mais sympa, avec aussi des parties tellement « italiennes » que plein d’allusions nous échappent sans doute.
Les éditions
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Pastiches et Postiches de Umberto Eco
de Eco, Umberto
10-18 / Collection 10/18
ISBN : 9782264032157 ; 6,50 € ; 12/12/2000 ; 183 p. ; Poche
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UN LIVRE MOYEN
Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 22 juin 2005
En définitive un livre moyen, sans doute aussi à cause du choix des articles réunis ici, je conseillerai plutôt donc de lire "Comment voyager avec un saumon" qui est la suite de ce receuil (il est d'ailleurs soutitré Pastiche et postiches II) où l'auteur semble avoir muri sa façon de racconter, et où choix d'articles séléctionnés semble avoir été faite d'une manière beaucoup plus judicieuse.
M'enfin Bolcho !!!???
Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 25 avril 2005
"Waouw est le premier mot qui me vient à l'esprit ! Je crois n'avoir jamais lu un livre aussi magnifiquement écrit, Eco est réellement un virtuose de l'écriture, le style est parfait, littéralement parfait. Et je ne parle même pas du contenu qui, lui, frise les summum de l'ingéniosité. Regardant tout par l'autre bout de la lorgnette, Eco nous fait découvrir un autre point de vue et met en branle toute une série de réflexions sur la réelle valeur des choses, sur la réelle façon dont nous, européens, voyons les choses.
Je ne puis citer tous les récits qui m'ont estomaqué mais seulement quelques uns : Phénoménologie de Mike Bongiorno, Trois chouettes sur la commode et Lettre à mon fils. Bien sûr, la meilleure chose que je puisse ici écrire est certainement que je vais relire ce livre tant il est rare de rencontrer pareille oeuvre."
Le moins que l'on puisse dire est, qu'il y a près de dix ans, je n'eus point du tout été d'accord avec mon ami Bolcho !!!
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Eco encore | 2 | Bolcho | 26 avril 2005 @ 20:02 |