Comme une espèce de déchirure...

Quatrième de couverture
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Dans ce troisième volet des “Dames du faubourg", Jean Diwo remet en scène Ethis, “Le Parisien débrouillard, le vainqueur de la Bastille", et sa femme Marie. De l’union de leur fils, Bertrand, poète-compagnon du tour de France, et de la belle Louise, nait Elisabeth, le jour même où l’on pose la première pierre de la colonne de juillet. Sept ans plus tard, le génie ailé de la Bastille veillera dans le ciel des incomparables ébénistes du Faubourg Saint-Antoine. Et les “fines-lames” ne perdront rien de leur savoir faire. Ils le perpétueront à travers les rires, les larmes et les amours, à travers le temps et l’histoire, depuis les révolutions de 1830 et 1848, jusqu’à l’entre-deux-guerres, en épousant le lyrisme de la belle Epoque et le style ornemental de l’Art Déco.

Mon avis
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Pfiouu, je viens de terminer, et là c’est vraiment dur. J’ai le coeur gros, et l’impression que quelque chose me déchire le ventre et une envie de pleurer qui sort pas tout a fait.

Non non, l’histoire ne se termine pas dans un grand bruit d’apocalypse… La vie des familles qui sont passées dans ce troisième tome continue. Mais les choses ont changé. D’abord l’installation des machines dans les ateliers afin de permettre de travailler plus vite, mais aussi parfois au détriment de la beauté des meubles.

Ensuite, au fur et à mesure des années, tous les anciens compagnons qui se réunissaient place Aligre sont morts et ont laissé un grand vide dans l’ancienne maison Oeben. Et puis les descendants ont dû se moderniser, ils ont déménagé de la maison Oeben, et ils ont également quitté l’ancien atelier Cottion pour aller vivre au “Château".

La mort d’Ethis a été le début de la fin d’une belle époque, Lenoir s’est éteint aussi et avec lui les discours sur la cuisine de la bonne vieille Marie, la femme d’Ethis… Et bien sûr à la mort de Marie, une bonne lui a succédé aux fourneaux.

Il y avait de quoi se demander qui reprendrait la place d’une vraie dame des Faubourg dans ce tome… Heureusement Louise mariée à Bertrand a su relever ce défit avec sa détermination de remettre sur les rails les affaires de la famille. Bien vite elle est devenue une femme d’affaire compétente et respectée.

Dans ce tome, Jean Diwo nous présente de manière toujours aussi méticuleuse l’histoire du faubourg, mais également l’histoire politique de France à travers les révolutions, les empires, les républiques et les règnes de Rois qui se succèdent.

Il n’oublie pas non plus les innovations : le chemin de fer, la première ligne de métro, les machines a vapeur, la tour Eiffel.

L’art n’est pas laissé pour compte bien sûr : les rassemblements de poètes, Victor Hugo, la carrière de Delacroix, les quelques modes qui se succéderont pour les meubles nous seront contés… Hélas, un pays en guerre ou en révolution ne peut pas créer, il lui faut pour ça reconstruire, et le Faubourg a dû plusieurs fois renaitre de ses cendres tel le phénix (hmm je m’emporte :p).

Il ne me reste plus qu’à aller fureter du côté du Faubourg Saint-Antoine et essayer de trouver dans des petites ruelles quelques nobles ouvriers du bois, j’espère qu’il en reste encore… mais j’ai des doutes…

Comment ça mon avis est brouillon ? Ben oui mais bon je suis encore sous le choc de l’émotion… C’est comme si quelque chose était mort pour moi en terminant de lire la toute dernière page.

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  Le génie de la Bastille [Texte imprimé] Jean Diwo

  de Diwo, Jean
  Gallimard / Collection Folio.
  ISBN : 9782070383931 ; 19,00 € ; 13/06/1991 ; 663 p. p. ; Poche

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