C’est un livre que j’ai lu pour un cours à l’école. Un livre qui a quand même le mérite d’être lu en moins de deux heures. Je n’ai pas un préjugé envers les lectures obligatoires que nous imposent les professeurs, plusieurs m’ont marquée (Boule de suif, Le grand cahier, Novecento, Soie, Confession d'un masque, ...). Disons que Sa femme n’est pas un roman que j’aurais choisi. Est-ce que mon professeur a choisi ce livre pour sa longueur ou parce qu’il aimait l’histoire ? Ou les deux ? Moi, j’ai trouvé l’histoire prévisible et terne. L’écriture ne m’a pas marquée non plus. Enfin, suis-je impitoyable sur un livre dont je me rappelle peu ? Je pourrais facilement relire ce livre en une heure pour plus me le remémorer, mais je préfère prendre cette heure pour lire un autre livre.

Intriguée par l'histoire, j'ai lu ce livre en 1h chrono. L'écriture est simplissime, les chapitres minimes (certains font une dizaine de lignes...) et l'histoire... banale.
J'ai été très déçue. En fait ce n'est pas tant l'histoire à laquelle je n'ai pas accroché (car elle m'a plutôt plu) mais je ne me suis pas du tout faite à l'écriture. Trop fade, trop terne. N'ayant pas lu d'autres romans de l'auteur je ne peux donc pas savoir si c'est son style où si elle l'a adapté à l'histoire.
Toujours est-il que ce roman m'a fait passer une heure mais ne m'a vraiment pas apporté grand chose.

On pourrait se demander pourquoi dans le roman Claire agit de la sorte. Pourquoi elle vit passionnément une liaison interdite avec Thomas pour se lasser d'une histoire au grand jour quand elle découvre qu'il est célibataire mais a menti pour se protéger et préserver leur liaison.
Pourquoi fait-elle cela... Il n'y a bien entendu pas de certitude absolue en amour, rien n'est figé, tout est mouvant, tel le sable que l'on fait glisser entre ses doigts. Elle a vécu de passion, uniquement de passion, de mystère et de désir. Il a entretenu le feu, puis un jour, s'est senti sûr de lui, certain de l'amour qu'il lui portait et lui a tout révélé. Sa vraie vie, les mensonges, sa pudeur, son manque de confiance déguisé. Ses aveux ont brisé la magie, elle s'en est trouvée dépitée, déçue et surtout terriblement frustrée. Alors il y a la petite flamme à gérer, celle qui brille vaillamment, parfois très lumineuse, d'autres fois juste en veilleuse, mais toujours là, bien présente. Un jour, un coup de vent, une porte qui claque et c'est la fin, la flamme s'éteint. Il s'est passé ça, alors "elle jeta les emballages dorés des préservatifs, les sucres, les roses séchées, le bouchon de champagne, les polaroïds, les cassettes du répondeur et la petite canne jaune en plastique", sans bruit, d'un geste de lassitude et de tristesse mais tellement empli d'assurance.
Et elle y déposa la première pochette d'allumettes de sa nouvelle passion, celle qui allait maintenir son coeur en vie, l'obliger à respirer, à se maquiller le matin, à se doucher en chantant, à vivre, juste vivre.

On peut en effet qualifier le contenu de ce roman de banal, je préfère appliquer ce terme à l'écriture elle-même de Bernheim plutôt qu'un fond du récit qui relate certes le quotidien et des événements qui se produisent chaque jour mais a au moins le mérite de poser quelques questions intéressantes sur la fidélité et la puissance de la passion.

pour ce petit livre, simple effectivement mais très fort!
comme tous les livres de cet auteur, je suis une grande fan, de tous ses livres sans exception!