Michel Strogoff de Jules Verne
Catégorie(s) : Littérature => Voyages et aventures
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L'immensité...
Difficile de concevoir un Jules Verne sans mathématiques et autres sciences physiques, sans expéditions dans des recoins plus perdus les uns que les autres, sans même la présence de volcans, d’océans, et autres éléments déchaînés… Quelle surprise donc de se replonger dans la lecture de ce «Michel Strogoff», qui à la fois grandiose et déconcertant, attire l’attention ou au contraire suscite les plus vives craintes tant il apparaît éloigné de ce qu’à pu produire l’écrivain par le passé. Nous sommes en effet entre les 19ème et le 20ème siècles lorsqu’au cours d’une réception au sein d’un palais moscovite, le Tsar lui-même apprend que des hordes venues d’Asie s’apprêtent à envahir la Sibérie, menaçant ainsi l’intégrité d’un empire réputé imprenable. Si les dirigeants soviétiques ne s’inquiètent pas outre-mesure en ce qui concerne la pérennité de leur nation, ils redoutent en revanche les probables massacres civils et l’assassinat du frère du Tsar, car un traître animé par la revanche et la honte, Ivan Ogareff, a juré la perte du Grand Duc. Bien que l’issue finale d’une confrontation militaire tournera inéluctablement à l’avantage des forces armées russes, il faudra en effet des mois avant que le gros des troupes soviétiques n’atteigne les champs de bataille, et il sera trop tard pour sauver le haut-dignitaire sibérien. Une solution reste encore possible, envoyer une sorte d’agent secret, un courrier, qui devra seul franchir les lignes ennemies et délivrer son message. Globalement, ce roman étonne, notamment par son ton sombre et parfois larmoyant, mais aussi et surtout par l’absence d’événements fantastiques pourtant si caractéristiques de l’œuvre plutôt copieuse de Verne. Mais bien que publiée relativement tardivement (en pleine époque des «500 Millions De La Bégum»), cette aventure ne s’avère au final pourtant pas réellement dépourvue d’ingrédients surnaturels, tant l’on y remarque assez rapidement une sorte de glorification de la puissance physique et morale inhérente à certains êtres humains, ici incarnée par le sibérien Michel Strogoff, un homme au courage et aux forces musculaires et mentales tout bonnement extraordinaires. De plus, les compagnons d’infortune du rugueux émissaire russe (une présence et un témoignage du voyage habituels dans l’œuvre globale de Verne) semblent eux aussi disposer de qualités humaines sans failles. Restent malgré tout les nombreuses et classiques descriptions des paysages, faunes et flores locales pour nous rappeler à quel point Verne maîtrisait son sujet et aimait partager avec ses lecteurs les richesses géographiques de notre belle planète. Notons également qu’en dépit de cette impression de force presque tranquille dégagée par ce gigantesque empire ainsi que par ses sujets, il semble impensable de voir ici un quelconque rattachement aux théories marxistes alors naissantes, tant règne dans ce roman une atmosphère foncièrement apolitisée, à des années lumières des «500 Millions De La Bégum» par exemple. Bien naturellement, les amateurs de science-fiction ne s’attarderont guère ou peu sur cette fresque plutôt proche du voyage initiatique voire même du péplum, mais près de 60 ans avant les bandes dessinées nord-américaines, Jules Verne inventait le super-héros ! Une oeuvre majeure et pourtant singulière de l’auteur dernièrement repris par Patrick Poivre d’Arvor, et par ailleurs adaptée peu fidèlement mais avec succès au cinéma, avec notamment un Curt Jurgens (à l’affiche du Jour Le Plus Long) plus vrai que nature en courrier du Tzar, et des décors somptueux.
Les éditions
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Michel Strogoff [Texte imprimé] Jules Verne ill. de J. Férat
de Verne, Jules Férat, Jules (Illustrateur)
Gallimard / Collection Folio junior.
ISBN : 9782070527656 ; 1,01 € ; 05/04/2000 ; 445 p. ; Broché -
Michel Strogoff [Texte imprimé], Moscou-Irkoutsk Jules Verne Dessins de J. Férat gravés par Ch. Barbant
de Verne, Jules
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253005865 ; 6,70 € ; 29/10/1974 ; 448 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (13)
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Époque et histoire trop désuètes...
Critique de Jordanévie (, Inscrite le 27 septembre 2022, 49 ans) - 9 octobre 2023
Ne touchons pas à Jules Verne mais là peut-être que ce livre est quelque peu suranné...
C'est dommage car je vois qu'un grand nombre de personnes l'a aimé.
Un monument du roman d'aventure
Critique de Bacchus79270 (Paris, Inscrit le 20 février 2023, 52 ans) - 20 février 2023
Un homme traverse la Sibérie...
Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 9 mai 2014
Date symbolique et historique qu'illustre assez bien Michel STROGOFF.
Ce courrier du Czar va tout mettre en oeuvre pour remplir sa mission, incarnant une forme d’héroïsme et d'abnégation que je ne peux m'empêcher de rapprocher de celui de nos soldats et résistants qui face à la grande majorité silencieuse et compatissante a continué le combat envers et contre tout.
Strogoff brave ainsi toutes les adversités pour , avec honneur, parvenir à traverser la Sainte Russie et remettre en main propre la lettre du Père au Grand Duc.
Un roman qui peut décourager par sa longueur et d'une certaine manière par son manque de rebondissements et lasser par son écriture assez linéaire. C'est un roman très Vernien, avec comme souvent un duo héroïque. Ici nous avons le double duo, celui de Strogoff et Nadia et celui des journalistes. Beaucoup de géographie et de descriptions.
Un roman qui n'évoquait pour moi que la série télévisuelle des années 70 et dont je n'avais conservé comme souvenir que l'aveuglement au fer rouge de Strogoff.
Malgré tout ses défauts, le livre mérite d'être lu, surtout par la jeunesse de notre pays, afin de comprendre ce qu'ont de plus beau à offrir le patriotisme, le sens du devoir accompli et de l'honneur.
Car face à des hordes Tartares déterminées et sauvages, un seul homme va braver le froid, la faim, la fatigue, le handicap, la mélancolie pour remplir son devoir, cela ne peut que rentrer en résonance avec notre 8 mai.
Un bel exemple d’héroïsme.
Il me semble, mais je m'avance que ce roman est tombé en désuétude, dommage.
Jusqu'au bout !
Critique de Nathafi (SAINT-SOUPLET, Inscrite le 20 avril 2011, 57 ans) - 19 mars 2014
Tout ceci réuni, vous pouvez partir en compagnie de Michel et Nadia, traverser ces milliers de kilomètres, ne pas craindre la pluie, le vent, la neige, les ours, les loups, les montagnes abruptes, les chemins sinueux, les précipices, la faim, la soif, il vaut mieux avoir aussi le coeur bien accroché face à la cruauté des Tartares, et une admiration sans borne pour ces deux héros, oui, véritables héros, d'une détermination sans faille, rivés l'un à l'autre comme les deux parties d'un membre articulé, pour avancer, encore et toujours, jusqu'à leur but...
Bien sûr vous comprendrez que j'ai été transportée par cette relecture de "Michel Strogoff", ces descriptions magistrales, au point de voir les sites où nos deux protagonistes évoluaient, je me demandais même s'il n'existait pas d'édition de cet ouvrage comportant des dessins ou peintures à leur image, pour les y placer l'un et l'autre et faire jouer, à mon tour, mon imagination, et ressentir leurs douleurs, faire preuve de la même volonté, et atteindre ce jusqu'au-boutisme incroyable !
Un Grand Livre !
Un classique à lire absolument
Critique de Vigneric (, Inscrit le 26 janvier 2009, 55 ans) - 23 avril 2012
Le courrier du Czar (avec un 'C' comme cela s'orthographiait en français à l'époque) nous fait traverser la Russie de Moscou à Irkoutsk par tout les moyens qui lui sont possibles, en dans une course folle pour devancer l'invasion Tartare.
C'est passionnant, et ça se lit d'une traite.
A lire absolument (en version illustrée, c'est encore mieux)
Un voyage (parfois long) mais mémorable
Critique de RatDeBibliothèque (, Inscrit le 22 janvier 2008, 40 ans) - 4 janvier 2011
Un homme à la dimension de son pays !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 17 juillet 2010
Michel Strogoff incarne à lui seul , LE soldat russe , grand combattant , fier , courageux , fort et ambitieux .
Jules Verne parvient à nous tenir en haleine tout le long du roman et décrit à merveille les steppes , les incroyables paysages de la Russie des Tsars.
FA-BU-LEUX !
Un des meilleurs de Verne
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 21 mai 2010
Époustouflant!
Critique de Leroymarko (Toronto, Inscrit le 19 septembre 2008, 51 ans) - 19 septembre 2008
S'ensuit une longue mais rapide chevauchée à travers steppes et montagnes. Le tout, finement décrit par Verne. Descriptions détaillées du terrain, de la flore, des habitants... C'est comme si nous étions, un peu comme ces deux journalistes étrangers qui vivent eux-aussi la grande aventure.
Difficile de déposer ce livre, surtout quand le dénouement s'annonce. La dernière bataille reste mémorable.
aventures sibériennes
Critique de Chrisair (Yvelines, Inscrite le 13 septembre 2005, 47 ans) - 21 octobre 2005
De merveilleuses descriptions nous aident à nous plonger au coeur du roman.
UN SOMBRE VERNE
Critique de Thomasdesmond (, Inscrit le 26 juillet 2004, 43 ans) - 5 septembre 2005
Beaucoup de bravoure, de coups de théâtres et d'honneurs à défendre, mais moins d'humour et de bonne humeur que dans ses autres ouvrages... La présence des deux journalistes Jolivet et Blount apporte quelques sourires mais pas autant que l'étourderie d'un Paganel (Les Enfants du Capitaine Grant) ou les cabrioles d'un PassePartout (Le tour du monde...)...
Je voudrai juste signaler que les coups de théâtre finaux comme ceux dont Hollywood raffole depuis quelques années (avec Usual Suspects si je ne m'abuse ?) sont des trucs vieux comme les mondes...
Vite, un cheval !
Critique de Manu55 (João Pessoa, Inscrit le 21 janvier 2004, 51 ans) - 18 avril 2005
Une belle chevauchée au milieu de la Sibérie, où il ne fait pas bon être courrier du csar, et encore moins son cheval.
Une fin un peu trop expéditive à mon goût.
Un des bons Jules Verne
Critique de JEANLEBLEU (Orange, Inscrit le 6 mars 2005, 56 ans) - 14 avril 2005
Un personnage féminin qui (pour une des rares fois dans l'oeuvre vernienne) n'est pas effacée et soumise.
La steppe, les cosaques, ...
Du rêve !
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Michel Strogoff : Un grand homme et un petit Tomsk | 0 | JulesRomans | 12 août 2012 @ 10:37 |