Les Indes noires de Jules Verne
Catégorie(s) : Littérature => Voyages et aventures
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A lire et à relire
Avec un titre aussi exotique, les nombreux inconditionnels de Verne se sont sûrement attendus à une énième exploration d’une terre tropicale et inhospitalière par d’ingénieux explorateurs, et pourtant ce roman publié en 1877 déroute le lecteur en proposant pour seul et unique cadre le nord du Royaume-Uni ! Alors qu’il coule une retraite paisible dans son Edimbourg natal, l’ingénieur James Starr reçoit en l’espace de quelques heures à peine deux lettres contradictoires : la première le somme de rejoindre rapidement l’ancien puits d’Aberfoyle, là où la seconde lui déconseille justement cette même visite ! Les gueules noires ont beau avoir quitté les bassins de houilles depuis des années, quand on a un jour extrait le précieux minerai des plus profondes entrailles de la Terre, c’est pour en ressortir marqué à vie. Et c’est donc sans la moindre hésitation que notre vieil ingénieur s’embarque pour une aventure dont il est alors loin d’imaginer l’ampleur et surtout le danger. Pour l’amour et l’épanouissement de Nell, une jeune femme fragile mais étonnante, d’intrépides écossais vont braver mille dangers et chercher à percer les terribles mystères du sous-sol local. Etrangement, la trame de fond s’avère être l’une des moins crédibles de toute l’œuvre de Verne. Non pas tellement dans le lourd secret caché dans les souterrains, mais bien plus le quotidien ici à l’opposé de celui de Dickens et ce plus précisément dans son portrait d’un tissu social anglais pour une fois bien éloigné de la réalité. En effet, bien difficile de ne pas rester pantois devant la description (volontairement?) naïve et presque pathétique de l’univers ouvrier britannique, dans lequel on découvre des anciens mineurs viscéralement attachés à leur lieu de travail et soucieux du bien-être de leurs supérieurs... Malgré ces petits détails parfois gênant, «Les Indes Noires» demeure un excellent divertissement, certes sans véritable envolée philosophique (est-ce vraiment nécessaire pour apprécier pleinement un roman?), mais qui possède au moins le mérite de tenir le lecteur en haleine, et ce jusqu’aux toutes dernières pages.
Les éditions
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Les Indes noires de Jules Verne
de Verne, Jules
le Livre de poche / Livre de poche
ISBN : 9782253012726 ; 5,20 € ; 01/03/1976 ; 236 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (9)
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Dans les houillères d'Ecosse...
Critique de Jordanévie (, Inscrite le 27 septembre 2022, 49 ans) - 16 août 2023
Il est très intéressant de connaître l'histoire du pénitent, homme utilisé pour détecter les coups de grisou. C'en est même effarant de cruauté !!!
Jules Verne évoque les apparitions de fantôme, les vieilles légendes écossaises, les créatures surnaturelles dans ce merveilleux livre.
Tout ceci en n'omettant pas une histoire d'amour ..
Un livre d'aventures comme sait si bien en écrire Jules Verne.
A dévorer incontestablement...
Au coeur de la mine.
Critique de Maranatha (, Inscrit le 17 janvier 2019, 52 ans) - 2 mai 2019
Précédemment j'ai lu Germinal et je voulais compléter mes lectures houillères avec cet ouvrage se déroulant au coeur de la mine en Ecosse.
Verne utilise le décor de la mine pour planter son histoire de mineur entêté, prêts à tous les efforts pour faire revivre leur mine.
Il semblerait que des forces obscures s'opposent au projet de réouverture du puits.
Esprits légendaires malfaisants, être malintentionné ?
Tout cela sur fond de paysages souterrains merveilleux.
Pas de misérabilisme, pas de stakhanovisme, une description succincte de la mine, de ces hommes qui y sont attachés corps et âmes.
Un roman vernien tout ce qu'il y a de plus classique, il se lit avec plaisir, ne souffre pas de longueurs, rebondissant entre chaque chapitre.
J'ignore si Verne est encore lu de nos jours, on pourrait penser que ces histoires sont désuètes et inintéressantes , rien n'est plus faux.
Les Indes noires offre un bon divertissement.
Jules Verne en Calédonie !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 6 août 2012
Dans son sang (côté maternel) coule un peu d'Ecosse.
En Calédonie (ancien nom de l'Ecosse) ; près du village de Callander, Simon Ford tente de faire revivre la mine d'Aberfoyle dont les gisements houillers ont été déclarés taris 10 ans auparavant.
Soutenu par son fils Harry et sa femme Madge, épaulé par James Starr -ancien ingénieur minier- les explorations répétées vont être récompensées.
S'engage alors une incroyable aventure aux limites du réel et du fantastique. L'Ecosse est le pays des esprits et des revenants, des lutins et des fées.
Un suspense présent jusqu'à la dernière page, digne des meilleurs romans du maître.
Jules Verne égal à lui-même. De l'aventure, des bases techniques et scientifiques maîtrisées, de l'Histoire et de la géographie mises en ligne avec poésie.
Pas le meilleur qui m'ait été donné de lire mais un très roman tout de même.
Le village sous-terrain
Critique de Hoquei (, Inscrit le 13 septembre 2009, 31 ans) - 13 septembre 2009
Certes certains évènements sont prévisibles ou explicables avant que la solution ne nous soit exposée, mais le reste est tout de même bien ficelé. La lecture est facile, le livre est rapidement lu et il y a toujours des petits éléments visionnaires qui rendent le texte plus réaliste.
Je recommande la lecture de cette œuvre de Jules Verne même si ce n’est pas un élément majeur (pour ne pas dire mineur^^) de sa bibliographie.
bien sympathique
Critique de Madame Charlotte (Argelès sur mer, Inscrite le 30 octobre 2008, 48 ans) - 1 novembre 2008
Les Indes noires de Jules Verne représentent la nouvelle richesse de l’ère industrielle en plein essor, les mines de charbon. Il situe son histoire en Écosse aux portes des Highlands. Riche en détails et explications techniques le récit nous entraîne peu à peu dans les profondeurs des mines de charbon, mais aussi dans l’obscurité de la superstition et du folklore local. Les personnages sont tous attachants, on s’intéresse vite à leur destin, le suspens reste bien présent. Même si un lecteur actuel ne sera pas dupe du côté faussement surnaturel de l’histoire, l’ensemble propose un savant mélange de mystère, de croyances naïves, et de connaissances scientifiques poussées. Histoire originale et sympathique, courte mais très agréable à lire.
Vingt mille lieues sous la terre
Critique de Antinea (anefera@laposte.net, Inscrite le 27 août 2005, 45 ans) - 24 juillet 2007
« Les Indes noires » est un roman d’aventure extraordinaire, au rythme soutenu. Les scènes s’enchaînent sans laisser au lecteur le temps de se remettre du chapitre précédent. L’univers décrit est oppressant, et pourtant les personnages sont attachés à leur mine, allant même jusqu’à en faire leur lieu de résidence. Ce côté un peu poussif est renforcé par un texte aux accents patriotique qui se veut sans aucun doute un peu auto-dérisoire. Néanmoins, « les Indes noires » sont captivantes du début jusqu’à la fin, du premier boyau jusqu’à ses derniers recoins, de ses profondeurs à ses affleurements.
Houille houille houille !!
Critique de Ketchupy (Bourges, Inscrit le 29 avril 2006, 44 ans) - 8 juillet 2006
Noir comme la houille...
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 3 juillet 2006
J'ai aimé, même si, ayant eu peu de temps à consacrer à la lecture en ce moment, j'ai parcouru lentement ce livre, très lentement. Parfois ennuyée par un style obsolète et d'une naïveté attachante, parfois enchantée par la créativité de l'auteur... une belle parenthèse dans ma vie littéraire.
Un bon Verne, pour lire dans le train...
Critique de Thomasdesmond (, Inscrit le 26 juillet 2004, 43 ans) - 23 mai 2005
Un ouvrage mineur (pardonnez-moi le jeu de mot...) dans la biblio du génie mais un livre qui se lit avec plaisir, d'une traite, avec comme dans les meilleures pages verniennes de la bravoure, de l'aventure, du mystère, du patriotisme, des choses bien carrées quoi...
Mais ce qui relève le tout c'est surtout la poésie que Verne arrive à tirer de la noirceur des puits de houille... Il arrive presque à nous faire croire que la Nouvelle Aberfoyle est un havre de paix, à la température toujours douce et égale, où tout le monde vit mieux qu'ailleurs... Mais bon, laissons nous porter par le charme des mots et tournons les pages avec plaisir...
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