L'occupation de Annie Ernaux
Catégorie(s) : Littérature => Francophone

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Sentiment floué par l'Autre
La narratrice quitte son amant après une liaison de six ans. Mais lorsque celui-ci lui annonce qu'il fréquente une autre femme et qu'il choisit de vivre avec celle-ci, un sentiment incroyable se produit chez elle : la douleur, la souffrance, insidieusement la jalousie et l'obsession terrible de cette Autre, dans la vie de son (ex) amant. Un sentiment troublant et déconcertant qu'est cette sensation d'avoir perdu une exclusivité, une place, un homme .. à la rigueur. Car au fil du récit, c'est plus l'impression d'être flouée d'un acquis, d'être remplacée par cette Autre qui prédomine "L'occupation".
Effectivement la narratrice est "occupée" : par l'image surréaliste de cette autre femme dans la vie de son amant, lequel refuse de dire le nom, prénom et plus. Aussitôt la folle du logis s'emballe - à son bord, une narratrice presque échevelée, enragée, excitée et éperdue. L'imagerie de cette Autre devient obsessionnelle. Seul recours : l'écriture, "comme une jalousie du réel", un dérivatif à sa souffrance, écrire les mots pour sortir de cet engrenage, et qu'aujourd'hui cette histoire ne soit plus "mon désir, ma jalousie" mais "du désir, de la jalousie". Une jolie leçon, fatalement courte, excisée par Annie Ernaux.
Les éditions
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L'occupation [Texte imprimé] Annie Ernaux
de Ernaux, Annie
Gallimard / Blanche
ISBN : 9782070764716 ; 9,05 € ; 31/01/2002 ; 72 p. ; Broché
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Banale banalité

Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 75 ans) - 7 août 2012
Et comme, des milliers de femmes qui se retrouvent seules, elle veut raconter son histoire, l’écrire à des fins thérapeutiques, pour l’admettre, l’accepter, la dominer et finalement l’oublier. Une histoire d’une grande banalité écrite dans une langue simple, dépouillée, minimaliste… banale qui laisse le lecteur, moi au moins, totalement indifférent. J’ai eu l’impression de ne lire que quelques … « banalités », quelques ragots de voisins mal intentionnés. Un mini livre, soixante-quinze petites pages peu denses, une écriture minimaliste, des émotions minimales, une lecture minimum…
Je n’ai pas compris le projet littéraire d’Annie Ernaux, je ne comprends pas l’intérêt de publier un tel livre, je pense que je suis passé totalement à côté de ce récit, qu’il me faudra une autre expérience avec cet auteur et peut-être même qu’un lecteur plus averti m’explique les subtilités qui m’ont échappées dans ce texte, dans cette histoire, dans ce projet.
Etre remplacée....

Critique de Jo (Quelque part au coeur des Ardennes, Inscrite le 30 décembre 2003, 46 ans) - 9 avril 2008
Elle exprime bien les sentiments qui peuvent être ceux d'une femme qui se sent "remplacée" dans le coeur d'un homme.
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