L’école du crime

Je me demande pourquoi ce roman a été catégorisé comme un polar puisque ce n’en est pas un. L’histoire, mince comme une feuille de papier, est celle d’un garçon de 11 ans, né sous une mauvaise étoile qui, suite à un mauvais coup qui a mal tourné, se retrouve coincé dans l’engrenage du système judiciaire américain.

J’ai sauté plusieurs chapitres sans me perdre car chacun de ceux-ci est à peu près identique, soit des périples dans les institutions pour jeunes délinquants, des évasions, les tensions raciales, les brutalités, l’incontournable visite au trou etc. Tous les clichés imaginables concernant les maisons de redressement et le milieu carcéral.

Considérant le sujet, propice à des scènes intenses, le discours est d’une mièvrerie exemplaire et fait paraître « sleepers » de Carcaterra comme un chef-d’œuvre. La critique a visiblement été indulgente envers Bunker, un rescapé de la petite criminalité qui a passé son adolescence dans les institutions qu’il tente de décrier. Mais lorsque l’on écrit de la fiction, il est tout de même important d’élaborer quelque chose qui ressemble le moindrement à une intrigue.

Le style littéraire de l’auteur consiste à étaler la vie de son jeune héros presque au jour le jour avec des descriptions interminables de détails inutiles, le tout noyé dans un déluge de personnages secondaires éphémères.

Ennuyeux, redondant, terne, à éviter.

• 

  La bête au ventre [Texte imprimé] Edward Bunker trad. de l'américain par Freddy Michalski

  de Bunker, Edward Michalski, Freddy (Traducteur)
  Payot & Rivages / Rivages noir.
  ISBN : 9782869309715 ; 8,40 € ; 01/10/1995 ; 426 p. ; Poche

  Go Amazon