Le crime de Sylvestre Bonnard de Anatole France

Le crime de Sylvestre Bonnard de Anatole France

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Cédelor, le 13 novembre 2025 (Paris, Inscrit le 5 février 2010, 54 ans)
La note : 7 étoiles
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Bonnard, c'est bonnard !

C’est le titre d’un roman de 211 pages dans le recueil dans lequel je l’ai lu, qui comprend également des écrits plus courts du même auteur. Mais en fait, ce roman est un composé de deux nouvelles, qui peuvent se lire indépendamment, le lien entre elles étant très ténu, si ce n’est qu’elles ont pour point commun le personnage principal, appelé Sylvestre Bonnard, dont on suivra les aventures en deux opus.

Sylvestre Bonnard, éponyme du titre, dont, à la lecture, on pourra se demander quel a été le crime, est un vieil homme, membre éminent de l’Institut, savant historien à qui un vieux texte sur une abbaye ancienne du XIIème siècle ou un ouvrage d’un érudit obscur du moyen-âge oublié de tous sauf de lui fait battre le cœur d’une passion toujours neuve. Ainsi donc, dans son domaine, c’est une sommité. Mais sorti de là, notre savant n’est plus qu’un bonnard bonhomme, maladroit, honnête, bon et crédule, incapable d’une mauvaise pensée, à qui son cœur trop généreux jouera des tours.

Et c’est là-dessus, sur cette particularité de caractère que se jouera les deux nouvelles qui composent donc le roman :

1. La bûche : où la générosité dont il fera preuve envers une pauvre femme lui sera finalement payante, mais avant cela il se fera mener par le bout du nez dans sa recherche à tout prix d’un vieux manuscrit du XIVème siècle
2. Jeanne Alexandre : où un ancien amour impossible envers une femme revivra dans sa petite-fille, et qui lui fera commettre un « crime » (le crime du titre) en tout bien tout honneur.

Donc vous l’aurez compris, c’est tout plein de bons sentiments, de vertueuses pensées, où les bonnes intentions sont toujours récompensées in fine. C’est bien écrit, c’est rafraichissant, les dialogues sont savoureux, on sourit souvent à l’humour fin et léger qui parcourt ces deux nouvelles, mais c’est un peu empesé et démodé. Normal, direz-vous, c’est du Anatole France du 19ème siècle ! Soit. Une lecture curieuse, par laquelle je découvre donc cet auteur qui porte le nom de notre beau pays. Je vais tenter d’autres écrits de sa part pour voir si tout est de cette même veine bonnarde.

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