La nuit de Élie Wiesel

La nuit de Élie Wiesel

Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques

Critiqué par Aaro-Benjamin G., le 26 janvier 2005 (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (24 562ème position).
Visites : 8 636  (depuis Novembre 2007)

La mort en direct

Le témoignage d’un jeune garçon juif dans les camps de concentration, basé en grande partie sur l’enfance du nobeliste. À travers les yeux du narrateur, nous assistons au cauchemar du génocide qui emportera toute sa famille et qui l’amènera à se demander pourquoi Dieu permet tant de monstruosités.

Un court roman avec une écriture sobre. Toute la place est laissée à l’énormité de la situation, les punitions, les luttes pour la nourriture, la déchéance. C’est un portrait effroyable de la déshumanisation. Contrairement à d’autres auteurs qui ont fait de grandes sagas sur le sujet, Wiesel conserve une certaine humilité, tout en soulevant de grandes questions. Car même si on survit à tel carnage, que reste-t-il? Comment retrouver son humanité après avoir perdu son innocence, sa famille, sa foi ?

Une œuvre simple qui accomplit parfaitement son odieuse tâche de nous rappeler que le cœur de l’homme est parfois encore plus sombre que…la nuit.

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Jamais je n’oublierai

9 étoiles

Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 21 février 2011

Dans ce bref roman, Elie Wiesel raconte son adolescence. En un chapitre de l’insouciance au début des années 40 jusqu’au basculement en 1944 lorsque le régime nazi agonisant décide d’accélérer l’extermination des juifs. Puis en huit chapitres une année qui va le mener avec son père du ghetto à Auschwitz, puis à Buna, puis finalement à Buchenwald. Deux cents pages d’un récit plat, factuel, presque sans jugement et sans analyse. On devine ce qu’il n’a pas osé raconter ou que son éditeur ne lui a pas laissé publier. Les phrases toutes simples s’enchainent, ensorcelantes : parfois interrompu, je levais un regard égaré sur le wagon du RER, tout surpris d’être là et ne sachant plus où j’allais.

J’ai lu de nombreux ouvrages sur cette période : Primo Levi, Vassili Grossman, Daniel Mendelsohn… Toujours essayer de comprendre l’horreur, de ressentir l’indicible, de décortiquer cette machine à détruire l’humain. De mes lectures, c’est Elie Wiesel qui a décrit le plus inexorablement la honte de perdre sa dignité d'homme, la mécanique qui accule l’être humain à devenir une bête qui se bat pour sa survie et perd son humanité (et aussi sa foi pour le jeune croyant qu’était Elie Wiesel).
« Le vieillard murmura encore quelque chose, poussa un râle et mourut, dans l’indifférence générale. Son fils le fouilla, prit le morceau de pain et commença à le dévorer. »
« Jamais je n’oublierai les visages des petits enfants dont j’ai vu les corps se transformer en volutes sous un azur muet.
Jamais je n’oublierai ces flammes qui consumèrent pour toujours ma foi.
Jamais je n’oublierai ce silence nocturne qui m’a privé pour l’éternité du désir de vivre.
Jamais je n’oublierai ces instants qui assassinèrent mon Dieu et mon âme, et mes rêves qui prirent le visage du désert.
Jamais je n’oublierai cela, même si j’étais condamné à vivre aussi longtemps que Dieu lui-même. Jamais »

Qu'on en revienne!

5 étoiles

Critique de Thufir_Hawat (, Inscrit le 13 février 2008, 32 ans) - 27 avril 2008

Des milliards de livres tous écrits par un quelconque survivant de l'holocauste........ c'est arrivé, point! Les communautés juives agissent comme si elles avaient été les seules victimes de la seconde guerre mondiale. Bilan pour les juifs: 6 millions de mort. Après la guerre, ils ont eu leur état et on ne peut rien leur faire car ils sont des victimes, même 60 ans plus tard!
Bilan pour les Russes: 20 millions de mort. Après la guerre, ils ont un état en ruine et deviennent les ennemis de toutes les nations car ils optent pour le communisme. Pourtant, presque tous les livres sur la 2ème guerre mondiale traitent de ce sujet du point de vue des juifs, comme si rien d'autre n'était arrivé. Qu'on en revienne! (C'est pourquoi je lève mon chapeau à M. Jonathan Lidell et son livre magnifique, «Les Bienveillantes», ou encore à Éric-Emmanuel Schmitt, avec «La Part de l'autre».) En plus d'être ennuyeux, le bouquin de M.Wiesel (Avec tout le respect que je lui dois, car il a traversé de dures, très dures épreuves) regorge d'exagération pour mettre de l'emphase sur le stéréotype des juifs innocents qui n'ont rien fait et des gros méchants Allemands qui aiment satan et qui ont des cornes.

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