Ravage de René Barjavel

Ravage de René Barjavel

Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Grosminet, le 29 mars 2001 (pouxeux, Inscrite le 29 mars 2001, 44 ans)
La note : 3 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 40 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (1 755ème position).
Visites : 20 209  (depuis Novembre 2007)

Franchement pas super !

Tout d'abord il faut le déconseiller aux plus jeunes et à ceux qui n'aiment pas la lecture.
Ravage n'est pas franchement le meilleur bouquin pour susciter l'éveil à la lecture des plus novices. Ce livre est tout de même une belle oeuvre de Barjavel qui reste encore une fois dans le futurisme et le procès de la société. En revanche les personnages sont des plus ennuyeux et n'attirent franchement pas le lecteur. On a plus envie de sauter des pages que de continuer dans ces descriptions qui durent.
Enfin, Ravage est un bon bouquin pour ceux qui aiment le style de son auteur, mais n'est pas franchement un conte à faire lire aux anti-lecteurs !

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Désuet

5 étoiles

Critique de Lili87 (, Inscrite le 23 janvier 2017, 40 ans) - 21 août 2019

Quand on lit ce roman de SF, ou plutôt d'anticipation, on se sent plus en 1952 que 2052 ! Entre les tubes pneumatiques (que je ne connaissais même pas), les télégrammes, les standardistes téléphoniques, les chevaux de trait, on peut se poser des questions.
Une fois passé le premier quart du roman, on est plongé dans un récit catastrophique très bien narré. L'auteur mélange des passages au passé et d'autres au présent pour être au cœur de l'action. Pour moi, c'est le meilleur moment du roman, je m'imaginais dans film catastrophe.
Les deux dernières parties sont moins agréables, surtout si on est une lectrice et non un lecteur...

En 2052

6 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 11 novembre 2017

C’est dans pas bien longtemps, 2052, et c’est à cette date que René Barjavel a décidé de situer le départ de son roman (écrit pendant la période de l’Occupation, à Paris, en 1942).
En 2052, d’après le Barjavel de 1942, la société dépend intégralement de l’électricité pour tous ses besoins : déplacements, fournitures diverses dont l’eau, contrôles de quoi que ce soit, … Ce n’est pas mal vu quand on imagine, à 35 ans du terme fatidique, ce qui passerait si d’électricité il n’y avait plus.
Ca devient donc très vite le très grand bazar lorsqu’il y a un très gros souci sur l’électricité ! Surtout dans une ville comme Paris (et d’abord la population ne vit plus que dans les villes, pas faux) où vivent François Deschamps, héros principal, et notamment Blanche, son amoureuse d’enfance, en train de mal tourner via un escroc à la célébrité. Très vite, dans la situation d’anarchie apparue, François prend les choses en main et décide de ramener Blanche, et ceux qui les suivent, vers leur campagne natale, du côté de la Drôme si j’ai bien compris.
Périple dangereux puisque la règle devient le « chacun – pour – soi ». Mais le but sera finalement atteint et François fondera quasiment une communauté sectaire, bannissant tout ce qui pourrait ramener l’homme vers le progrès (donc les livres, la lecture, l’écriture). La vision de certaines valeurs développées par René Barjavel peuvent laisser songeur … a minima ! Sa position vis-à-vis des femmes aussi, ramenées littéralement au simple rôle de procréatrices … Oui, il y a beaucoup de choses à redire.
En même temps, j’ai l’impression que c’est davantage un miroir mettant en valeur les thèses en vogue au moment de l’écriture de « Ravage », le cœur de la guerre quand même. Sont-ce celles de Barjavel himself ? Ne connaissant pas son œuvre davantage, je serais bien en peine de me prononcer. Ce qui est sûr, c’est que ce roman, d’anticipation plus que de S.F., est bien dans la ligne des romans S.F. en général : ce n’est pas l’optimisme qui prédomine ! L’Homme et les progrès qu’il impulse ont toujours une face sombre et c’est celle-ci qui est mise en avant …

L'apocalypse moderne c'est ne plus avoir d’électricité.

8 étoiles

Critique de Manu2793 (Voiron, Inscrit le 15 novembre 2010, 37 ans) - 1 juillet 2015

Imaginez un monde futuriste où tout d'un coup plus d’électricité. Impossible d'utiliser les ascenseurs pour descendre plusieurs centaines d'étages, impossible d'utiliser les véhicules volants pour fuir Paris en feu, impossible de conserver grand-père congelé dans le salon après sa mort, les robinets d'eau et de lait courants restent vides.

Grâce à "Ravage" Barjavel signe là un bon roman de science-fiction. On sera intrigué par des ressemblances du monde décrit par Barjavel et le nôtre, pourtant celui-ci a écrit le livre en pleine seconde guerre mondiale. On regrettera la trop grande distance entre le lecteur et les personnages. Il s'agit tout de même d'un grand classique de Science-fiction que tout fan du genre ne peut pas rater. Le thème soulevé l'Homme et la technique: fardeau menant inéluctablement à sa fin ou avancée permettant de le libérer du travail.

Mon préféré de Barjavel

10 étoiles

Critique de FrèreGallagher (, Inscrit le 7 janvier 2013, 36 ans) - 4 octobre 2013

Ce livre est mon préféré de Barjavel. Il fait partie de l'origine de la science-fiction, écrit dans les années 30-40, mais il aurait très bien pu être écrit par un auteur contemporain. Barjavel savait déjà, à l'époque, jusqu'où pouvait nous mener la surconsommation et le recours abusif aux technologies, au détriment de la nature.
Ce livre pourrait clairement être imposé dans les collèges, s'il était peut-être un peu moins "cru" et gore parfois! En effet certains passages sont très violents.
Les paragraphes se succèdent entre chaos, moment de répit, espoir, désespoir. Barjavel se laisse aller à la création d'un monde revenu à zéro, sur fond de critique sociale et morale. Ravage est un carrefour entre l'instinct de survie, l'oisiveté, la nature, la violence, le courage et l'espoir.
A lire impérativement, pour savoir agir le jour où notre société s'écroulera!

la technologie crée l'oisivité

7 étoiles

Critique de Jaafar Romanista (Rabat, Inscrit le 3 février 2013, 36 ans) - 23 août 2013

Un bon livre de René Barjavel, très intéressant concernant l'effet négatif du progrès technologique sur l'humanité, avec les nouvelles technologies on ne peut rien faire de nous-mêmes, l'usage de la technologie crée l’oisiveté, pour faire une petite course on prend la voiture, on prend l’ascenseur pour monter 2 ou 3 étages...
un livre un peu pessimiste, mais une leçon de vie.
Le charme de " La nuit des temps" et " Le grand secret" manque, mais quand même ça reste un bon SF.

A lire mais il y a mieux dans le genre

7 étoiles

Critique de Amnezik (Noumea, Inscrit le 26 décembre 2006, 56 ans) - 14 août 2012

Ravage est le premier “vrai” roman de Renè Barjavel, paru en 1943 (la France étant alors occupée par l’Allemagne nazie) mais il parvient toutefois à prendre ses distances avec cette période trouble de l’Histoire pour nous offrir une vision d’un futur bien pessimiste (je conçois qu’à l’époque et dans un tel contexte il ne devait pas être aisé d’être optimiste tous les jours). Ainsi la première partie nous décrit ce XXIème siècle supposé idéal pour l’homme mais qui ferait froid dans le dos de n’importe quel lecteur normalement constitué à plus d’un titre (ne serait-ce que pour la bouffe) ; elle est aussi l’occasion de faire plus ample connaissance avec les trois principaux protagonistes, François, Blanche et Jérôme. La seconde partie annonce la dégringolade de cette société bâtie sur la seule énergie électrique, puis la lutte pour la survie, non seulement individuelle mais aussi collective. Survie qui passerait justement par un renoncement à la technologie à tout va et par un retour à la terre et aux traditions.
Sans avoir vraiment été transporté dans ce monde futur je dois bien reconnaître que la lecture du roman reste globalement agréable et suffisamment intéressante pour que l’on ait envie d’en savoir plus au fil des pages. Dommage toutefois que les personnages manquent de profondeur, bien qu’ils évoluent au fur et à mesure de leur périple on reste tout de même sur une impression de coquille vide. Faut dire aussi que j’ai toujours un peu de mal quand, au sein d’un groupe, on trouve un chef auto-proclamé, qu’il soit suivi ou non par ledit groupe ça persiste à me hérisser, d’autant qu’en l’occurrence l’on n’arrive pas à ressentir de sympathie pour le personnage de François… D’autre part l’on découvre, dans la dernière partie du roman, que la nouvelle société instaurée sous l’autorité de François est loin d’être idéale et libertaire (la notion de démocratie est balayée) ; à se demander si finalement ce n’était pas mieux “avant”.

Très bon

8 étoiles

Critique de Mathieu (, Inscrit le 28 février 2005, 40 ans) - 27 décembre 2011

J'ai beaucoup apprécié le style futuriste de Ravage que l'on imagine assez bien.
Mon passage préféré ? Celui-ci, sans aucun doute :
"Le sous-sol de la Brasserie abritait l’immense bac à sérum où plongeait la « mère », bloc de viande de près de cinq cents tonnes.
Un dispositif automatique la taillait en forme de cube, et lui coupait, toutes les heures, une tranche gigantesque sur chaque face. Elle repoussait indéfiniment. Une galerie courait autour du bac. Le dimanche, le bon peuple consommateur était admis à circuler. Il jetait un coup d’œil attendri à la » mère » et remontait à la brasserie en déguster un morceau, un garni de graines de soja géant coupées en tranches, et frites à l’huile de houille".

Rien que pour les blocs de viande, il faut le lire !

L'esprit d'un visionnaire

8 étoiles

Critique de Plume84 (Vecoux, Inscrite le 26 août 2011, 40 ans) - 26 août 2011

L'art et la manière de pénétrer l'esprit d'un visionnaire. Dans les années 40, Barjavel savait déjà qu'il vivait au crépuscule d'un monde, et qu'un autre, plus fou que tous ceux qui l'avait précédé allait le supplanter.
Ce nouveau monde, similaire au nôtre par la complexité et la fragilité de ces réseaux, est frappé par un événement qui le paralyse.
Comment s'en sortir sans eau potable, sans électricité, sans moyens de transport? Et surtout, est-ce que cette épreuve servirait de leçon au genre humain?

pas trop !

1 étoiles

Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 19 avril 2011

ravage
Très franchement je n'ai pas du tout aimé ce livre et je me suis promis d'en finir avec cet auteur. A chaque époque ses modes !
Barjavel parvient à condenser sur un seule page une telle succession de faits qu'à la dernière page j'étais presque rassuré !

Un vrai régal...

9 étoiles

Critique de Slipknot (, Inscrit le 17 février 2011, 33 ans) - 17 février 2011

Tout d'abord, ce livre est génial.
Je n'aime guère la science fiction, mais je me suis retrouvé à apprécier cette dérive de l'imagination.
Ce livre laisse à réfléchir.
Sous des allures de tueries, Barjavel exprime son avis très prudent quant au progrès.
A lire, j'ai adoré...

Des gens qui crèvent et qui crèvent !

1 étoiles

Critique de Jamoco (, Inscrite le 26 décembre 2010, 36 ans) - 26 décembre 2010

Et encore des morts. La première partie de l'oeuvre est une mise en place qui traîne en longueur, la deuxième qui relate horreurs sur horreurs, avec des détails sanglants dont nous nous passerions bien, et la troisième conclut la lecture sur un sentiment négatif, une déception profonde. Comme l'a déclaré Asimov en 1986 : "Si le savoir peut créer des problèmes, ce n'est pas l'ignorance qui les résoudra.", ce que Barjavel tente ici de contester, en vain, malgré tout son génie.

Tourmente

8 étoiles

Critique de Lejak (Metz, Inscrit le 24 septembre 2007, 49 ans) - 25 octobre 2009

Au même titre que "Fahrenheit 451", Ravage fait partie de mes classiques de la SF.
Relu il y a peu, je n'ai pas été déçu et mes impressions d'ados ne se sont pas effondrées avec le poids des années passées.

Ravage impressionne d'abord par l'anéantissement total et fulgurant de la civilisation (digne des meilleures scènes de cinéma du genre). La société de Barjavel, structurée par le progrès, s'effondre littéralement lorsque celui-ci s'éteint comme on souffle la flamme d'une bougie. l'Homme voit tomber son vêtement magnétique, et tombe avec lui l'être civilisé. L'Homme "moderne" se retrouve à nu, et c'est du dénuement que surgit la bête. l'Homme devient animal.

Barjavel était-il contre le progrès ? pas fondamentalement mais étant donné le contexte historique (guerre 39-40), on pourrait opérer un rapprochement avec Tolkien. En effet, dans le Seigneur des anneaux, les "machines" ne servent qu'à la guerre (images d'usines noires, assourdissantes et asservissantes). De surcroît, Barjavel est issu du monde paysan et semble également défendre le modèle rural cher à ses racines.
Cette thématique du "retour à la terre" a souvent nui au roman, du fait que l'auteur a travaillé dans des cercles approuvés par le pouvoir pétainiste ("travail, famille, ...). Mais qui a lu également "La nuit des temps" sait que Barjavel n'a rien d'un fascisant. Néanmoins, il est vrai que la fin de Ravage reste trouble sur ses intentions d'alors ...

Je retiendrai avant tout la noirceur et l'élan du récit. Dans Ravage, Barjavel est le héraut moderne de l'Apocalypse !
A ne pas rater, la scène où la troupe de survivants pénètrent dans un asile d'aliénés abandonné ... ou presque !

j'adore

10 étoiles

Critique de La méchante martine (, Inscrit le 25 juin 2009, 42 ans) - 25 juin 2009

si tout "BARJAVEL" est bon à lire, celui-ci est mon préféré : une vision futuriste et complètement pragmatique du devenir de l'homme.

le goût de la lecture

10 étoiles

Critique de Pachni (, Inscrite le 4 mai 2008, 46 ans) - 5 mai 2008

Comme quoi tous les goûts sont dans la nature. J'ai lu ce livre en 4ème et je me souviens encore de l'impression que tout devenait possible avec un livre entre les mains.
C'est celui là et pas un autre qui fait qu'aujourd'hui lire est devenu vital pour moi.

Un bon Barjavel

7 étoiles

Critique de PA57 (, Inscrite le 25 octobre 2006, 41 ans) - 19 avril 2008

Barjavel a tout d'abord dans ce livre une bonne image du futur (du moins, ce qu'il décrit au début du roman ressemble assez à aujourd'hui, avec des technologies encore plus avancées). Dans ce monde de technologies, un beau jour, l'électricité disparait, et plus rien ne fonctionne. Les gens se retrouvent livrés à eux même, prêts à tout pour survivre.
Barjavel montre bien à quel point nous sommes dépendants de nos machines et de la technologie et général, et la catastrophe qui résulterait de la perte de ces machines.
Un bémol toutefois, effectivement la fin est très sujette à critique avec un monde redevenu rural, une polygamie obligatoire, une sorte de dictature et un déni du passé.

pardon?

8 étoiles

Critique de Aline&& (, Inscrite le 8 juin 2007, 35 ans) - 21 août 2007

Alors la je suis outrée!^^
Sans blague je l'ai lu il y a longtemps mais je me souviens bien que j'ai adoré!
D'abord parce que l'on voit bien que Barjavel était plutôt visionnaire , je crois que ce livre est sorti dans les années 50 et déjà il parle d'électricité omniprésente , de téléphone à image, de train à grande vitesse!.. donc là déjà respect!
Ensuite parce que plus visionnaire encore il nous montre et nous fait nous rendre compte à quel point on devient dépendant de toute cette électricité,ces machines qui font tout pour nous et en fin de compte on ne sait plus faire grand chose de nos mains.. la preuve pour une panne d'électricité (dont les ennemis qui la programment savent les conséquences catastrophiques) tout tombe dans le chaos!
Non vraiment ce livre est admirable!
Bon j'avoue que la fin m'avait laissée une impression bizarre mais pour tout le reste il est bien!

Carnage!

6 étoiles

Critique de Prouprette (Lyon, Inscrite le 5 février 2006, 40 ans) - 30 juillet 2006

L'idée de départ est très bonne!!! Une leçon anti-modernité qui pousse quand même à l'extrême la situation et ce que pourraient engendrer trop d'inventions utiles à l'homme, mais pas nécessaires.

Barjavel lance un cri d'alerte et rappelle au lecteur la nature même de l'homme, et ce que la technologie lui fait perdre. Je suis à peu près d'accord... les hommes, grâce au progrès faits à tous les niveaux, deviennent un peu des fiottes! :) On ne sait plus se débrouiller par nous-mêmes... on nous enlève l'électricité, l'eau courante et le feu, et nous voilà perdus!

Par contre la fin m'a déçue... un monde à la Charles Ingalls, où François règne en tout puissant... ce refus total de toute innovation... cette polygamie exagérée (non mais dit ohhhh!!!)...

Un début et un milieu de livre tellement poignants, un fin tellement décevante...

Un futur... pas vraiment bâti dans la nature!

8 étoiles

Critique de Elyria (, Inscrite le 25 mars 2006, 33 ans) - 31 mars 2006

Deux hommes pour une jeune femme, une histoire classique, mais pas lorsque cela se déroule dans un futur apocalyptique sous notre regard jugé merveilleux par les habitants de la planète.
Tout à coup, l'électricité s'arrête, les hommes retrouvent leurs origines les plus profondément ancrées en eux.
Une étude fort intéressante de voir comment on se comporterait et ça donne à réfléchir!

Malsain

2 étoiles

Critique de Manu_C (, Inscrit le 19 août 2004, 55 ans) - 25 novembre 2005

L’œuvre de Barjavel est teintée d’un pessimisme certain (Le grand secret, La nuit des temps nous ont habitué à des fins plutôt noires…); mais là, c’est extrême et très limite en terme de modèle sociologique : le mode patriarcal polygame me semble infiniment plus rétrograde que traditionnel. Quant au refus de progrès technique ou scientifique, il confine au minimalisme sectaire illuminé.

Décidément, le plus glauque et le plus malsain des livres de Barjavel que j’ai pu lire.

Mon premier livre de SF

10 étoiles

Critique de Enzo (, Inscrit le 21 novembre 2005, 55 ans) - 22 novembre 2005

J'ai lu Ravage en classe de 5e, mon premier livre de Sciences-Fiction. Ecrit en 1943, il n'a pas pris une ride. C'est une critique acerbe du progressisme et du scientisme à tout crin et une ode aux sociétés traditionnelles. Barjavel avait compris, quelques mois avant Hiroshima, que l'excès de science mène l'humanité à sa perte.

La scene du conseil des Ministres est hilarante, avec un ministre des sports incapable de faire à pied Passy-Trocadéro (400 mètres à tout casser) et un ministre de la Guerre qui a dépensé les fonds secrets de l'armée... à fabriquer des baïonnettes 1916 (on est en 2150...).

En bref, un excellent roman, critique de la société qui n'a pas pris une ride.


Tout juste moyen

4 étoiles

Critique de Shayne (Sambreville, Inscrit le 2 octobre 2005, 41 ans) - 24 octobre 2005

J'ai, en gros, apprécié l'histoire de cet anéantissement soudain de la technologie et la descente aux enfers qui en résulte, prouvant l'entière dépendance de l'homme aux machines et non le contraire.
Mais par contre, l'évolution de l'histoire m'a fort déçu : quelle est la vraie cause de ce "ravage"? D'où vienent tous ces incendies qui anéantissent subitement tout le pays? Et qu'en est-il des autres continents? Toutes cettes questions restent sans réponse.
De plus, les descriptions du Chaos sont assez lourdes et difficilement représentables (le passage avec le voyage en radeau en est un bel exemple : impossible de s'y retrouver).

Un lecteur faisait remarquer le machisme de Barjavel, notamment pour le passage où les femmes doivent porter les bagages pour maintenir les hommes en forme. Celà m'a drôlement fait penser à "La ferme de animaux" d'Orwell, où les animaux doivent céder les meilleurs repas aux cochons, afin que ceux-ci soient aptes à diriger la ferme (et l'ont sait comment cette histoire se termine...)
Moi c'est la fin que j'ai trouvée à la limite du totalitarisme : relecture de l'histoire (cacher aux héritiers les technologies du passé), polygamie obligatoire, destruction des livres, l'art de l'écriture réservée à une classe privilégiée, pendaisons, ou encore le culte de la personnalité du patriarche.

Bref, une idée de départ intéressante exploitée en une histoire banale et ennuyeuse.

j'aime bien

8 étoiles

Critique de RenéBarjavel (, Inscrit le 30 septembre 2005, 46 ans) - 30 septembre 2005

Bon livre de http://www.renebarjavel.com>René Barjavel, même si la tendance un peu rétrograde de l'auteur est ici omniprésente.

Un rien machiste, Barjavel...

5 étoiles

Critique de Lynnie (Bxs, Inscrite le 20 juin 2005, 33 ans) - 20 juin 2005

J'aime bien "la nuit des temps" de René Barjavel. "Ravage est bien écrit mais y quelque chose que je n'aime pas dans ce bouquin. Le héros François, vit au 3éme millénaire et est amoureux d'une fille dont le nom est Blanche Rouget. La fille en question, au lieu de rester bien tranquillement à l'école des futures bonnes ménagères, décide de s'inscrire à un concours de danse et de chant. Elle est sélectionnée et se prépare pendant des mois sans rien dire à sa famille et à François qu'elle considère comme son ami. Le grand soir où elle va se produire est arrivé quand soudain; panne d'électricité dans le monde entier. Panique générale dans un monde qui dépend complètement de cette énergie. Plus rien ne fonctionne et le monde civilisé s'écroule en même temps que les rêves de gloire de la jeune fille. Les pillards envahissent les villes, les gens meurent comme des mouches et la moitié de Paris brûle. François protège Blanche et décide de partir avec un groupe d'amis pour la campagne où la vie serait plus douce. En chemin, ils ont à affronter de terribles épreuves où François trouve toujours la solution. Barjavel explique que c'est normal que les femmes portent tous les bagages et tirent la charrette car les hommes doivent êtres attentifs aux dangers. A la fin, seule Blanche et lui survivent. François rassemble les gens et se déclare roi en même temps qu'il instaure la polygamie pour repeupler la terre. Les gens suivent comme des cons et Blanche qui est mariée avec François n'est pas jalouse car elle sait qu'elle sera toujours la plus aimée de ses épouses.

Tous ça montre clairement la façon de penser de Barjavel. Blanche aurait selon lui dû rester à l'école des futures femmes au foyer et est punie de son écart par l'anéantissement de ses rêves. L'auteur démontre dans son livre que c'est absolument normal que les femmes portent les bagages de façon plutôt sûr de lui. François son héros donc le porteur de ses idéaux est une forte personnalité qui tient à protéger les femmes mêmes contre leur gré. Il instaure également la polygamie, système dont les hommes profitent pleinement mais dont nombre de femmes se serait passées. Quant à la confiance de Blanche envers François et sa non-jalousie par rapport aux autres compagnes de son mari, elle me semble un peu irréaliste. Je trouve que Barjavel a dans ce bouquin une tendance machiste. Si quelqu'un a déjà lu ce livre, est ce qu'il peut me dire son avis?

Intéressant mais un peu simpliste

7 étoiles

Critique de JEANLEBLEU (Orange, Inscrit le 6 mars 2005, 56 ans) - 13 avril 2005

Le style est limpide (comme toujours avec Barjavel) mais l'histoire (et surtout sa conclusion) sont trop simplistes alors que le l'idée de départ est interessante.
Un livre à recommander aux jeunes lecteurs à condition, à mon avis, d'avoir un débat avec eux après la lecture sur le modernisme pour éviter que ce côté "retour à la terre" ne soit trop pris au premier degré.

on peut mieux faire

6 étoiles

Critique de NimReplica (Jumet, Inscrit le 24 février 2005, 44 ans) - 9 mars 2005

Je pense que le thème est très intéressant, les risques encourus par notre société à force de trop vouloir utiliser la technologie, le coté barbare de l'être humain lorsqu'il se retrouve sans ressource, l'incapacité de certains à s'adapter à des conditions de vie plus dures sans pour autant être insurmontable,... Par contre je suis d'accord avec le fait que les personnages ne sont pas assez attachants. Je pense qu'en exploitant davantage la présence de personnage "héros" désirant se sortir de l'enfer qu'est devenu la ville, le récit semblerait plus intéressant et les idées passeraient mieux.

mon avis

5 étoiles

Critique de Mysteek (, Inscrite le 16 février 2005, 33 ans) - 16 février 2005

je n'ai pas forcement adoré ce livre... je suis pour certains points d'accord avec ce que raconte barjavel par rapport à la trop grande importance que prend la technologie de nos jours, mais n'oublions pas que la technologie a aussi du bon, car c'est quand même grâce à ça que nous pouvons mener à bien des recherches contre des maladies et réaliser des projets importants qui ne pourraient pas être mis en oeuvre sans. Il est vrai qu'il ne faut en aucun cas que nous devenions totalement dépendants de la technologie, mais je pense que barjavel est vraiment trop pessimiste à l'égard du progrès, et que si il était encore vivant, il verrait à quel point la technologie nous a aidé. Je pense qu'il serait bien que, même si des personnes ne sont pas forcement "branchées" lecture, que celles-ci lisent quand même ce bouquin car il fait réfléchir, et à mon avis, il serait quand même bien de se pencher un peu sur les répercussions que pourrait avoir la technologie dans le futur.

La panne

10 étoiles

Critique de B1p (, Inscrit le 4 janvier 2004, 51 ans) - 12 décembre 2004

Parmi les meilleurs romans d'anticipation que j'aie jamais lu. Beau condensé des déviances de l'époque, avec, pour moi, en point d'orgue, le développement fou de la technologie prêt à provoquer la perte irrémédiable de l'humanité.
Qui s'est souvenu de "Ravage" pendant les pannes d'électricité d'il y a plusieurs mois à New York et en Italie où ces gens désorientés dormaient dans les rues n'a pu qu'être interpellé par la similitude inquiétante.
Et puis, parmi les différents Barjavel, c'est peut-être le meilleur : le dysfonctionnement de la société qui y est traité est plus signifiant que dans ses autres romans, et surtout on y évite le romantisme un peu gavant qu'on retrouve, par ex, dans "la Nuit des Temps".
Incontournable. Pour une fois, je suis d'accord avec les profs de français qui rendent sa lecture obligatoire à l'école.

J'ai détesté

4 étoiles

Critique de Fascagat (Toulouse, Inscrite le 27 juin 2004, 42 ans) - 9 décembre 2004

J'ai lu ce livre au collège en troisième et j'ai détesté.
C'est un livre du genre fantastique pour moi avec cette ville démesurée, la barbarie qui s'y installe.
Pour moi ce livre part dans tous les sens.

intéressant

8 étoiles

Critique de Piper (, Inscrite le 3 novembre 2004, 34 ans) - 3 novembre 2004

Ce livre montre l'étendue de l'imagination de Barjavel. il est capable de créer un monde pour exprimer ses opinions politiques... car je pense que ce livre révèle bien de la politique. Même si je pense qu'il faut lire entre les lignes, Ravage est un livre très clair contrairement à certains livres de Barjavel.

Attention à l'interprétation

4 étoiles

Critique de Rat noir (, Inscrit le 14 août 2004, 40 ans) - 17 août 2004

On peut se demander (ce n'est qu'une hypothèse) si, derrière le monde de Ravage, ne se cache pas la France de 1940-45. Celle du roman n'aspire qu'à la paix. Un peu plus tard, on apprend qu'un empire qui ressemble par la forme au troisième reich, affiche sa volonté de conquérir le monde. mobilisation générale : trop tard. L'ennemi est surpuissant. arrive alors la catastrophe : qui sait si sous cette paralysie générale ne se cache pas la drôle de guerre, où rien ne bouge ? le conseil des ministres impuissants n'est il pas le symbole de la bureaucratie? puis, c'est la fuite pour échapper à l'incendie (l'ennemi qui avance?). Enfin, l'état mis en place à la fin a beaucoup de ressemblances avec le régime de Vichy : gouvernement autoritaire, les femmes au foyer, fanatisme chrétien,...
Cela dit, je n'accuse pas Barjavel d'être un facho : à l'époque, on ne pouvait pas publier n'importe quoi.

Mon préféré de Barjavel

8 étoiles

Critique de Aethus (Evreux, Inscrit le 13 janvier 2004, 38 ans) - 13 janvier 2004

Ravage est un roman qui m'a réellement donné le goût de la lecture !! Il est écrit de façon claire et limpide, je ne trouve pas qu'il soit trop long ni trop lourd dans certains passages. Je n'avais jamais lu de roman d'anticipation avant celui-là, et je l'ai beaucoup aimé. Par la suite j'ai lu "La nuit des temps" et "Une rose au paradis", même si je les ai trouvé originaux, j'ai eu l'impression qu'ils n'étaient pas assez poussés, pas assez développés dans leur idée respective... Chose que je n'avais pas ressentie en lisant "Ravage" ! Finalement je n'ai lu que ces 3 romans de Barjavel, et "Ravage" est celui que je préfère, et de loin !

pas suffisamment abouti

6 étoiles

Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 1 juin 2002

J'ai apprécié ce livre qui se lit facilement et qui contient de bonnes idées (j'en retiens surtout l'idée de départ, l'arrêt de l'électricité et le passage déjà mentionné dans une autre critique éclair concernant les malades mentaux "miraculeux"). Mais le style de Barjavel est parfois un peu trop répétitif à mon goût, ça m'a surtout agacé dans le début du livre.
J'ai aussi regretté que cette histoire soit traitée si peu en profondeur, j'ai l'impression qu'on pouvait tirer tellement de l'idée de départ, c'est dommage, on se cantonne à une petite région comme si aucune autre communauté n'avait survécu ailleurs sur le globe ou qu'elles s'étaient toutes ralliées mystérieusement à celle la, c'est la seule chose qui rend le tout invraisemblable: le fait que tout soit trop simple que chaque élément s'emboîte si bien, que tout soit tout blanc ou tout noir...
Et la fin, avec ce refus primaire du "progrès" sans aucun discernement m'a semblé ridicule et caricatural.
Malgré tout ce livre m'a bien diverti et m'a permis d'oublier les "lourdeurs" d'un certain Louis-Ferdinand!
Du même auteur je conseillerais néanmoins plus volontiers la nuit des temps qui m'a laissé un meilleur souvenir.

Un livre qui fait des ravages !

10 étoiles

Critique de Maxou (Bruxelles, Inscrit le 6 septembre 2001, 46 ans) - 16 février 2002

J'ai tout simplement adoré ce livre, c'est un des premiers livres qui m'a fait aimer lire ! Il remet en cause les choses dont nous sommes dépendants et démontre "l'éternel retour du même". Une histoire digne d'un Mad Max et à la fois une belle leçon de vie et de survie.

A l'époque...

7 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 20 septembre 2001

"Ravage" était lu par beaucoup de mes copains en pension et ce livre nous avait fortement frappé ! Par la suite, j'ai encore aimé "Le Grand Secret", aussi de la science fiction, mais également des livres comme "L'Enchanteur", rien à voir avec la science fiction, "La Charette Blue" et les deux volumes, écrits avec Olenka De Veer, "Les dames à la licorne". Il y avait aussi un "Barabas"

Défense 2

10 étoiles

Critique de Patman (Paris, Inscrit le 5 septembre 2001, 62 ans) - 20 septembre 2001

Ravage est le premier livre de S-F que j'ai lu, je devais avoir 14 ou 15 ans et il m'a réellement marqué. Cette fin du Monde due à un choc Nord-Sud et la fin très "écolo" me paraissaient très irréelles...je suis moins formel aujourd'hui.
Sur un plan purement littéraire, Barjavel est et reste pour moi un grand auteur.

Un grand livre de SF

10 étoiles

Critique de Tophiv (Reignier (Fr), Inscrit le 13 juillet 2001, 49 ans) - 13 juillet 2001

J'ai également lu ce bouquin lors de mon adolescence, et c'est le livre qui m'a donné goût à la littérature de science fiction. C'est pour moi le meilleur Barjavel avec "le voyageur imprudent".
L'idée de départ du livre me semble brillante. Que ferions nous sans l'électricité et les machines aujourd'hui ? L'idéologie ouvertement écologiste et en faveur d'un certain retour à la nature me semble saine.
Je pense au contraire de ce que j'ai pu lire plus haut que c'est un livre qui peut susciter chez pas mal de lecteurs une envie certaine...

La défense...

9 étoiles

Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 21 mai 2001

Tout comme Jules, j'ai lu ce livre quand j'avais 16 ans et le souvenir qu'il m'a laissé et qu'il me laisse encore est celui d'un livre excellent qui se lit facilement tant grâce à la fluidité de l'écriture que grâce à son contenu... éternellement captivant. Quoi de plus merveilleux que cette scène (je cite de mémoire) où les aliénés se sont échappés de l'asile, untel se prenant pour Jésus fait repousser l'herbe sous ses pieds et untel se prenant pour la mort... Avec Ravage, Barjavel ouvre le domaine de la science-fiction aux plus jeunes et il n'y a là réellement rien qui puisse mériter le quolibet de "trop long". Barjavel est simple à lire qu'il fasse de la S-F, de la poésie ou quoi que ce soit... Je crois que c'est la raison pour laquelle il fait partie du programme scolaire, tandis que d'autres, qui ont de "réelles" lourdeurs de style et d'écriture ne le font pas. Je ne ferai pas d'autres commentaires plus avant, simplement, si vous trouvez Barjavel compliqué, c'est se fermer la porte à quantité d'autres auteurs...

Pas évident...

8 étoiles

Critique de Anonyme (, Inscrit(e) le ??? (date inconnue), - ans) - 21 mai 2001

Ravage est un bouquin que j'ai adoré! Grande fan de Barjavel, il est clair que Ravage n'est pas mon livre fétiche! Mais si on aime le genre et connait le style de l'auteur, on n'est pas déçu. Ce n'est pas un livre que je conseillerais à des gens qui n'aiment pas lire car certains passages sont assez longs. Barjavel reste fidèle à lui-même.

Une opinion de mémoire

5 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 31 mars 2001

Quand j'avais 15 ou 16 ans j'ai lu ce livre et il m'a fortement frappé à l'époque. Ce retour à la barbarie, la destruction des villes, l'ouverture de l'asile de fou... tout cela m'a semblé surréaliste à moment là. Le monde de l'après-bombe, que j'ai presque cru que j'allais devoir vivre au moment du blocus de Cuba par Kennedy. Il a été moins une à l'époque ! Mais à part le souvenir que j'ai de ce livre, je ne peux pas en dire beaucoup plus. A l'époque et un peu plus tard, j'ai aussi lu d'autres Barjavel. Le souvenir que j'en ai est que ce n'était pas mal ficelé, mais pas d'une grande profondeur non plus.

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