Le matou de Yves Beauchemin
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Un enfant et son chat à la rescousse d'un restaurateur
Yves Beauchemin est un écrivain très populaire. Son roman Le Matou a même fait l'objet d'un scénario de film. On y raconte l’histoire de Florent, un restaurateur aux prises avec un personnage fantastique, le vieux Ratablavasky qui représente le mal, et l’Anglais Slipskin qui tente de détruire son commerce. Mais grâce à Monsieur Émile, un enfant déluré que le héros a pris en affection, il réussira à déjouer toutes les ruses qui concourent à sa perte.
Ce n’est pas une œuvre majeure. L’auteur écrit pour divertir avec humour. Ses personnages sont à la limite de la crédibilité, mais on s’y attache parce qu’ils rejoignent nos cordes sensibles : la générosité. C’est donc de la littérature qui s’adresse à un vaste public. Ça suit le courant des années 80 au Québec alors que les auteurs ont tenté, avec un succès certain, d’imiter les best-sellers américains, telle Arlette Cousture.
La portée sociale et humaine est réduite à sa plus simple expression. Il s’agit de La Binerie, le nom véritable d’un restaurant de quartier, fort couru d’ailleurs par les étudiants en manque d’argent. Le héros est un naïf qui s’engage dans une aventure en se fiant à tout le monde. Heureusement que le jeune garçon et son chat Déjeuner sont là pour l’aider à se sortir du pétrin. Une histoire d’entraide qui finit par ressembler à un polar pour démasquer ceux qui nuisent au commerce tenu par Florent.
C’est une œuvre qui comble bien les temps morts quand on ne veut pas se montrer exigeants. Encore là, faut-il aimer les ficelles qui soutiennent un best-seller. Une histoire simple, des portraits à peine esquissés mais drôles dans le cas de Beauchemin, un faire-rire tel Monsieur Émile qui jure comme un charretier, un brin de mystère avec Ratablavasky, un peu de sentiments, beaucoup de bavardage et un petit suspense pour soutenir l’intérêt : qui empoisonne les clients de La Binerie ? Voilà les ingrédients qui composent ce roman qui saura enchanter ou déplaire selon les attentes du lecteur.
C’est un roman intéressant mais l’auteur a construit une œuvre qui se nourrit à tous les râteliers : une bouchée de fantastique, une bouchée d’humour, une bouchée de drame, une bouchée de polar, une bouchée d’affection. Et une conclusion : que le monde peut être méchant parfois ! Il faut s’aimer, voyons. C’est amusant malgré tout. Et Beauchemin a de la verve !
Les éditions
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Le Matou
de Beauchemin, Yves
Editions Viamédias
ISBN : 9782849640104 ; 5,68 € ; 13/03/2006 ; 633 p. ; Poche -
Le Matou [Texte imprimé], roman Yves Beauchemin
de Beauchemin, Yves
Éd. France loisirs
ISBN : 9782724214215 ; 0,96 € ; 29/10/1982 ; 602 p. p. ; Cartonné
Les livres liés
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Les critiques éclairs (4)
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un Patchwork divertissant
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 26 janvier 2009
Le souvenir d’un patchwork souvent divertissant , d’une sorte de roman feuilleton tendre et cocasse avec personnages pittoresques et nombreux rebondissements…….
C’est à la fois pour moi beaucoup et trop peu, comme un soufflé parfumé trop vite retombé
Chat alors !
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 2 avril 2008
Malgré tout, vu de mon côté de l’Atlantique, ça me laisse imaginer un Québec sympathique, bon enfant où j’ai envie d’aller passer quelques jours et même plus car je suis convaincu qu’il y aura affinité et que je trouverai des petits restaus où je serai accueilli avec chaleur et amitié.
Faut se laisser emporter
Critique de Cuné (, Inscrite le 16 février 2004, 57 ans) - 6 septembre 2005
Et hop, aussitôt pensé, aussitôt la plume à la main et le Matou coule d'un jet, sans correction, sans plan, sans construction, comme ça vient à Monsieur Beauchemin.
Et c'est bien ça qui rend le tout unique : roman d'aventure, saga familiale, un côté fantastique indéniable, humour épique, étude sociologique aussi parce que je ne connais personne qui rende de façon aussi naturelle et à la fois précise le côté "franc" des rapports québécois, cette familiarité honnête qui me plait tant.
Alors que dire ?... Ben "merci" et "encore !! ", je ne vois que ça...
Vivent les chats!
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 25 janvier 2005
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