Le procès et la mort de la femme du roi

Marie-Antoinette, issue de la famille impériale autrichienne, a épousé le roi de France, et ce fut son principal tort, aux yeux des Révolutionnaires idéologues à ornière du comité de Salut public. Elle a bien répondu peu ou prou à l'image publique de frivolité, mais l'influence et le pouvoir qui lui ont été prêtés ont représenté une réputation usurpée : elle s'est au contraire tenue à l'écart du pouvoir, de manière volontaire et prolongée, sentant son peu d'attrait et d'habileté pour la politique ; or, il s'en est allé de même pour le protocole de cour, et ce fut ainsi que sa volonté de retrait en ce domaine a conduit à l'aménagement du petit Trianon et du hameau de la Reine.
Le contexte international avec la ligue des monarchies alentour contre le nouveau régime est décrit, comme les raidissements de ce dernier, tenté par des excès doctrinaires.
Suite à l'exécution de son royal époux, un Bourbon que les idéologues de l'heure ont rebaptisé "Louis Capet", le veuve honnie est restée enfermée dans les cachots de la Conciergerie, en attendant quel sort lui serait donné, un jugement largement accusatoire, malgré des charges discutables, et une condamnation à la peine capitale, quelque peu convenue d'avance.

Cet ouvrage retrace cette longue attente, les élément biographiques nécessaires, la description de la salle d'audience, son évolution topographique et artistique, les tenants et aboutissants des décisions à prendre concernant l'ancienne souveraine sans pouvoir. La distance vise l'objectivité, à mon sens atteinte ; le décor est planté de manière exhaustive, sans concession de part et d'autre. Voilà une lecture qui en apprend, fait prendre du recul et réfléchir.

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  Les derniers jours de Marie-Antoinette [Texte imprimé] Emmanuel de Waresquiel

  de Waresquiel, Emmanuel de
  Tallandier / Texto (Paris. 2007)
  ISBN : 9791021050990 ; 10,50 € ; 04/11/2021 ; 352 p. Poche

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