La triste fin du petit enfant huître et autres histoires de Tim Burton
Catégorie(s) : Théâtre et Poésie => Poésie
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Poésies décalées
Tim Burton nous livre dans " la Triste Fin du petit enfant huitre ", un recueil de poésies complètement hors du commun.
Chaque poème est une ode dédiée à un enfant plus ou moins monstrueux. Qu'il nous parle d'un gamin ne se nourrissant que de pesticide, d'un gosse à tête de boule de bowling ou d'un garçon dont le super-pouvoir est de faire des taches, on reconnaît sans hésitation son style.
Celui qui décrit avec tant de talent les monstres attendrissants dans ses films (Beetlejuice, Edouard aux mains d'argent...) se montre tout aussi doué pour l'écriture.
10/18 a eu la bonne idée de publier ce recueil dans une édition bilingue. Car bien sûr, toute poésie perd beaucoup à la traduction ! On lira donc ce livre de préférence en anglais, en sautant vers la traduction lors des passages que notre connaissance de la langue de Shakespeare ne nous permet pas de comprendre.
En bonus, les illustrations de Tim Burton sont aussi reproduites. Et quiconque a vu " l'étrange Noël de Mr. Jack " ne se sentira pas dépaysé.
À ne surtout pas manquer si l'univers de Tim Burton vous a toujours attiré.
Les éditions
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La triste fin du petit enfant huître [Texte imprimé], et autres histoires par Tim Burton trad. de l'américain par René Belletto ill. par Tim Burton
de Burton, Tim Belletto, René (Traducteur)
10-18 / Domaine étranger
ISBN : 9782264027689 ; 2,98 € ; 12/09/1999 ; 128 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (8)
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Burtonesque
Critique de Mariebel (Paris, Inscrite le 1 novembre 2008, 37 ans) - 12 avril 2011
Les autres (comme moi) passeront peut être à côté.
NB : à lire en anglais, pour éviter la traduction approximative privilégiant les rimes.
Tim Burton
Critique de Anou (, Inscrite le 25 octobre 2010, 37 ans) - 30 octobre 2010
Par contre, j'ai été très déçue par la traduction française de René Belletto qui, il me semble, ne rend pas du tout l'atmosphère sombre des poèmes originaux. C'est notamment impressionnant dans le cas du poème "Staring Girl", traduit en français en "La fille qui fixait, fixait, fixait"... En français, ce texte devient une espèce de fable comique qui n'a rien à voir avec l'original!
Je comprends qu'il puisse être intéressant de traduire ces poèmes, mais je me demande s'il n'aurait pas été préférable de les traduire littéralement, quitte à ce que les rimes ne correspondent pas...
A lire donc en anglais si possible, selon moi !
Sombre et poétique...
Critique de Keox (, Inscrit le 24 février 2010, 40 ans) - 27 février 2010
Un recueil que je conseille à tous les fans de Tim Burton !!!
Poésies décalées
Critique de POOKIES (MONTPELLIER, Inscrit le 16 août 2006, 47 ans) - 19 septembre 2009
On reconnaît bien le côté lugubre de Tim Burton.
Une petite pensée pour l'enfant momie mort, le crâne fracassé en deux par une batte de base-ball, lorsque des enfants prennent sa tête pour une boite à surprise contenant des bonbons!!
Jubilatoire.
Enchanteur
Critique de Nouillade (, Inscrite le 13 mars 2008, 33 ans) - 2 janvier 2009
Empreint de mélancolie et d'une triste poésie, la version anglaise m'a bien plus touchée que la traduction française.
Un génie.
Sombre poésie d'une cruelle intolérance
Critique de Stavroguine (Paris, Inscrit le 4 avril 2008, 40 ans) - 4 juin 2008
Métaphores ou vastes délires poétiques typiquement burtoniens, toutes les histoires composant ce livre en font une petite perle – ce qui tombe plutôt bien pour un enfant huître. Burton semble s’en donner à cœur joie tout en restant fidèle à lui-même et à son univers mêlant horreur et poésie. Ces courts poèmes sont parfois cruels, souvent tristes, toujours très sombres. Il y est question d’êtres différents, rejetés par les autres, les gens normaux, qui prennent un malin plaisir à les persécuter, à les tuer avec une violence rare comme ce garçon momifié a qui l’on fracasse le crâne comme à une piñata. Qui donc est le monstre, lequel est l’humain ? Finalement, derrière la farce à l’humour noir se cache une ode à la tolérance, mieux à la différence qui, loin de ne devoir être que tolérée, doit être choyée, encouragée, admirée.
Malgré les personnages enfantins, les dessins de Burton et la simplicité des histoires, c’est bien une poésie pour adulte (ou pour vieil enfant) qui nous est offerte ici. Il y est question de mort, de sexe, de violence. Surtout, il y est question d'intolérance. Et qui plus que les adultes reste enfermé dans sa normalité ? Ce petit recueil emprunt de sensibilité fait renaître en chacun un enfant un peu cynique, parfois effrayant, mais qui veut qu’on le laisse jouer avec les siens, même si ses amis sont peu recommandables. Cet enfant nous rappelle que le plus monstrueux de tous les êtres présents dans ce livre, c’est bien cet être humain, adulte et froid, enfermé dans son intolérante routine, intolérable geôle dans laquelle il demeure à jamais cloîtré. C’est en cet être humain, le plus effrayant de tous, que se déguise Oyster Boy lorsqu’ approche Halloween…
A mette entre toutes les mains (sauf peut-être les plus jeunes) et à lire en anglais.
Sombre magie
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 15 avril 2006
Des histoires courtes, des poèmes, des réflexions... l'univers de Tim Burton à travers de courts récits accompagnés d'illustrations reconnaissables entre toutes. Une ligne, deux, parfois plus... en quelques mots, c'est tout un univers magique et particulier que crée l'auteur qui s'y entend en mystères et fantastique. C'est tendrement cruel, macabre, triste et drôle à la fois. Et c'est beau, tout le temps. Avec Tim Burton, le pays des enfants-monstres a de beaux jours devant lui!
Où les monstres sont les héros...
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 27 août 2002
Des enfants pas comme les autres, laids ou beaux, méchants ou attendrissants, ils sont tous hors du commun et souffrent de solitude et d'une particularité qui les anime ou les détruit.
Bizarre, ce livre n'en reste pas moins terriblement poétique et surprenant. L'atmosphère des films de Tim Burton est là, nous englobe et nous laisse découvrir ses qualités d'écrivain. Comme dit bien Xa4, cette version bilingue est une chance car la traduction fait perdre beaucoup de sa simplicité directe et de sa subtilité au texte qui n'en ressort qu'affublé d'expressions tarbiscotées seulement destinées à conserver les rimes et non sa fantaisie et sa finesse.
J'ai envie de citer simplement une de ces courtes histoires de deux lignes: "For Halloween, Oyster Boy decided to go as a human.
-- Pour Halloween, notre petit gamin huître décida de se déguiser en humain". Des mésaventures de l'enfant brie à l'histoire d'amour entre une brindille et une allumette en passant par Justine qui se droguait à la colle, des histoires tristes, attachantes, drôlatiques, mais perspicaces et parfois même cyniques.
J'ai moi aussi retrouvé l'ambiance de l'étrange No‘l de Mr Jack ou de Beetlejuice dans les illustrations de l'auteur et ceux que ses films auront charmés ne seront pas déçus par ce décidément curieux recueil!
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