Un petit bijou dans un écrin rural

Il n’y a pas que de la mélancolie dans cette ode à la ruralité mais de la tendresse mêlée à la beauté et à l’harmonie des mots choisis.
Certains parlent de poésie dans la prose, c’est un peu ce que j’ai ressenti en lisant ce livre.
Le printemps commence quand ?
Officiellement, le printemps commence le 20 mars et non le 21 mars depuis l'an dernier !?…De fait comme le rappelle l’auteure, le printemps commence avec le chant des oiseaux.
C’est cela la nature.
La campagne résiste parfois mais souvent s’adapte par la force des choses, l’évolution, le progrès.
Le partage du travail, la solidarité, l’empathie qui existait dans le cadre des moissons disparaît .
« A l’extérieur, la mécanisation de la ferme supprime l’impératif des grands travaux collectifs, le recours répété aux voisins ainsi que la responsabilité de les aider à son tour. »
La « modernisation est là » certes mais la résistance perdure et existe et d’autres formes de sociabilité perdurent notamment dans le cadre de l’évolution du travail des femmes comme celui de la mère de l’auteure qui, infirmière rencontre les familles à domicile et nouent des relations empathiques.
L’auteure qui berce le lecteur est fière d’être issue de la ruralité et regrette avec raison que l’Etat puisse transformer, modeler le territoire « et tout ce qui le compose", isolant toujours plus les existences.

Jean-François Chalot

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  Péquenaude [Texte imprimé] Juliette Rousseau

  de Rousseau, Juliette
  Cambourakis / Sorcières (Paris)
  ISBN : 9782366249170 ; 16,00 € ; 04/09/2024 ; 120 p. ; Broché

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