La nuit de David de Abigail Assor
Catégorie(s) : Littérature => Francophone

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Histoire douce-amère
Olive et David sont des jumeaux de dix ans. Cependant, David est un enfant « différent » : il ne sait pas s’habiller, calculer, lire, faire ses lacets, lire l’heure, il souffre d’asthme et d’eczéma… et ses réactions sont « bizarres ». La mère d’Olive et David ne supporte pas son fils, n’a aucune empathie et tente par tous les moyens de le « dompter », de le maîtriser, coûte-que-coûte. Elle le rabaisse sans cesse et les seuls moyens que David a trouvé pour exprimer sa frustration sont les cris et la violence. Or cette colère ne résulte qu’en une escalade avec la mère, qui n’a aucune patience ni tolérance, aucune compréhension envers son fils. Elle reporte toutes ses attentes sur sa fille, ce qui ne fait qu’accentuer la jalousie et la frustration de David. David est aussi obsédé par les trains, il rêve de devenir un train et de s’enfuir. Sa sœur entre dans son jeu, le comprend même sans parler (ou alors dans leur langue commune inintelligible, et que donc la mère finit par interdire). Olive, qui est la narratrice, a un amour profond pour son frère, sans essayer de le changer. Elle minimise même sa violence, fut-ce contre elle, l’excusant presque.
Or, une nuit, les enfants décident que la violence de la mère a dépassé les bornes et qu’il est temps pour David de devenir un train....
Cette histoire est triste et le lecteur peut ressentir la frustration qui s’amplifie de page en page. Le style est très beau avec les pensées apaisées d’Olive faisant face à la colère de la mère. Hélas, elle restera impuissante contre la marée qui enfle.
Les éditions
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La nuit de David [Texte imprimé], roman Abigail Assor
de Assor, Abigail
Gallimard
ISBN : 9782073074263 ; 19,50 € ; 22/08/2024 ; 192 p. ; Broché
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L’histoire émouvante d’un garçon différent

Critique de CHALOT (Vaux le Pénil, Inscrit le 5 novembre 2009, 77 ans) - 24 avril 2025
Ces deux là s’aiment beaucoup. Ils ont même leurs langages, leurs codes.
David semblait être souvent dans son monde mais avec un comportement qui désorientait ses parents et surtout sa mère.
Il y a certainement des degrés, des niveaux dans « l’inadaptation ».
La sœur qui raconte l’histoire regrette d’avoir promis à son frère adoré que vers 10 ans ils allaient sortir à minuit.
Elle se le reproche.
Elle a peut -être raison mais ce qui est certain c’est qu’elle aimait son jumeau, ils étaient l’un et l’autre comme deux gouttes d’eau et si le garçon avait des attitudes déroutantes, ce qui était déroutant c’était l’attitude de la mère qui considérait ce garçon comme un fou.
Elle n’avait aucune douceur pour son fils, elle exprimait une certaine violence.
Il y a des failles dans cette famille comme dans l’institution école qui accepte une certaine forme de harcèlement quand David est puni de récréation pendant plusieurs jours parce qu’il aurait voulu noyer sa sœur !?
La famille habite au sud de la Seine et Marne, dans le Loiret, pas loin de Souppes sur Loing.
David veut s’enfuir, il lui arrive d’hurler mais il retrouve le calme auprès d’Olive qui seule, arrive à l’apaiser.
Ce n’est qu’une petite fille, elle ne peut pas tout et surtout pas suppléer à la carence de parents perdus et à une institution qui ne bouge pas.
Ce livre m’a particulièrement ému peut être à cause d’expériences vécues qui me sont revenues à la mémoire.
Jean-François Chalot
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