La petite échoppe des jours heureux de Kim Jiyun

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Un message de solidarité et d'espoir avec un regard sur la société coréenne
Un principe déjà rencontré dans d'autres romans asiatiques notamment "La bibliothèque des rêves secrets" de Michiko Aoyama. Des personnes trouve du réconfort dans un lieu public où passent diverses personnes qu'elles ne connaissent pas directement mais avec qui elles auront un lien indirect.
Dans le cas présent, c'est par l'intermédiaire d'un cahier laissé dans une laverie que de parfaits inconnus vont communiquer et s'entraider.
Certains rejetteront vivement ce roman car il appartient à l'esprit feel good. Pour ceux-là, inutile de lire davantage cette critique et encore plus inutile d'ouvrir ce livre.
De même pour ceux qui, dans un ouvrage, recherchent une écriture complexe exigeant relecture pour pouvoir interpréter l'intention de l'auteur. Ici ce n'est pas le cas, on est dans le narratif avec une écriture simple et efficace. Donc, pour eux aussi, inutile de s'attarder ici ou sur ce livre.
Pour ma part, j'ai aimé cette espèce de bouteille à la mer que représente ce cahier, tout au moins pour ceux qui vont en faire usage. Sans spolier l'histoire, on ignore qui et pourquoi une personne a déposé ce cahier à cet endroit.
A travers les problèmes soulevés on reconnaît des travers occidentaux mais les problèmes de la société coréenne surgissent sans avoir à creuser. Le plus marquant est cette idée de sauver des apparences à tout prix. L'humain, le personnel passe après l'apparence.
Ce cahier va permettre de mettre en place l'humanité dont manque chaque participant à l'écriture.
Il va agir comme un libérateur de parole, notamment parce que l'anonymat y est respecté.
Cela peut ressembler à un semblant de réseau social mais on n'y trouve aucun esprit délétère, peut-être parce que s'il y anonymat, il est toujours possible de rencontrer dans la laverie une des personnes ayant écrit ?
L'ensemble du récit, rédigé avec une écriture très fluide, se faisant oublier et permettant donc au lecteur d'être totalement immergé dans les lieux, peut évoquer un conte ou une fable plutôt car on peut considérer la fin comme une sorte de morale de vie.
Le récit est organisé en chapitre bien séparés présentant les situations de plusieurs personnes mais petit à petit on perçoit des indices informant le lecteur que des interactions entre ces personnages ont lieu sans que chacun sache qui est celui qui agit.
Roman plein d'humanité, présentant les travers de diverses sociétés et amenant cependant le lecteur à s'interroger, s'il le souhaite, sur nos modes de vie. Un roman réconfortant.
Les éditions
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La petite échoppe des jours heureux [Texte imprimé] Kim Jiyun traduit du coréen par Marion Gilbert
de Jiyun, Kim Gilbert, Marion (Traducteur)
City Editions
ISBN : 9782824640099 ; 19,00 € ; 18/09/2024 ; 384 p. ; Broché
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