La Soif de Andreï Guelassimov
( Žažda)
Catégorie(s) : Littérature => Russe
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Singulier.
Résumé :
Constantin, dit Kostia, un jeune bidasse russe est revenu de son service militaire en Tchétchénie le visage monstrueusement brûlé après l'attaque de son tank par les boeiviki. Pour oublier, Kostia, dont le visage terrorise les enfants, va se mettre à boire comme seuls les Russes savent le faire... à mort. Suivant ainsi l'enseignement d'un peintre raté, qui lui apprit deux choses boire de la vodka sans simagrées (lui-même souffre d'une soif inextinguible) et ouvrir ses yeux au monde pour mieux le peindre. Un voyage entrepris avec deux de ses camarades partis à la recherche du quatrième rescapé de l'équipage de tankistes qu'ils formaient en Tchétchénie sauvera Kostia de la plongée dans le néant éthylique. Dans ce périple à travers les villes russes, leurs gares, leurs rues, leurs faunes, Kostia mettra en pratique la seconde leçon essentielle de son maître : apprendre à voir, donc à dessiner, donc à vivre.
Mon avis :
Cette nouvelle est belle et bien singulière.
De par le style tout d'abord. Pas de chapitrage, du texte d'un seul trait.
Par le contexte ensuite : la vie de trois jeunes russes de retour du service militaire en Tchétchénie. Ainsi que par le personnage principal. Kostia (Constantin), le visage atrocement brûlé après l'attaque de son tank.
Enfin parce qu'elle nous montre comment un Homme se sort du trou dans lequel il était tombé par une activité anodine, le dessin.
Malgré toute cette singularité, je n'ai pas réussi à me passionner pour ce livre. L'originalité fait son intérêt, relatif.
Les éditions
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La soif [Texte imprimé], roman Andreï Guelassimov trad. du russe par Joëlle Dublanchet
de Guelassimov, Andreï Dublanchet, Joëlle (Traducteur)
Actes Sud / Lettres russes
ISBN : 9782742752461 ; 14,10 € ; 01/10/2004 ; 130 p. ; Broché -
La soif
de Guelassimov, Andreï
Actes Sud / Babel
ISBN : 9782742762828 ; EUR 6,60 ; 04/10/2006 ; 126 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (4)
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gueule cassée
Critique de Cyclo (Bordeaux, Inscrit le 18 avril 2008, 78 ans) - 12 novembre 2020
Ce n’est pas un un éloge de l'alcoolisme. Sinon ce serait insupportable, déjà que les retours en arrière sur la guerre en Tchétchénie sont assez atroces. C’est un roman d'une grande densité, et d’une certaine manière, une leçon de vie.
Toutefois, à lire quand on est en bonne forme
Rebondissement dans le passé
Critique de Bogoss2009 (, Inscrit le 13 novembre 2009, 33 ans) - 13 novembre 2009
Tout d'abord, l'auteur évoque brièvement la guerre entre la Russie et la Tchétchénie. La description de cette guerre terrible m'a poussé à effectuer des recherches et à en savoir plus à ce sujet.
Ensuite, l'histoire m'a semblé si réelle, si vraie que je n'ai pas pu décrocher de l'ouvrage. Plongé dans dans la peau du personnage j'ai ressenti au plus profond de moi-même l'impact de conséquences néfastes qu'une guerre peut engendrer. De ce fait, un conflit peut parfois anéantir la vie tout entière d'une personne et ainsi la transformer en mort vivant. Le vocabulaire et la simplicité des phrases m'ont d'autant plus incité à achever l'histoire en deux heures seulement.
Pour conclure, j'aimerais mettre l'accent sur un point qui m'a beaucoup intrigué. Tout au long de ma lecture, le fait qu'on passe du présent au passé et inversement m'a tout de suite un peu "déboussolé" d'où le titre de ma critique. A mon avis, le but recherché par l'auteur est que le lecteur arrange l'histoire à sa manière et ainsi mette de l'ordre dans l'esprit d'un homme dont la vie a été définitivement détruite.
Blessure de guerre
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 29 avril 2005
J'ai eu du mal à terminer ce livre, pourtant court, j'ai dû m'y reprendre à trois fois. Le récit m'a paru confus et je n'accrochais pas au style de l'auteur, trop abrupt. Le récit ne sonne pas vrai, excepté lorsque Kostia aborde sa passion du dessin. La fin est très réussie cependant.
Quoi ma gueule !
Critique de THYSBE (, Inscrite le 10 avril 2004, 67 ans) - 19 mars 2005
Un avant et un après.
Avant, c’est quand il était ce fils qui vivait avec une mère abandonnée par ce père qui préférait jouer au foot avec cette belle blonde aux cheveux long, sous les yeux jaloux de sa mère, pour, ensuite les laisser à leur devenir.
Après, c’est cette vie recluse pour ne pas être à la vue de tout un chacun.
Il passe de la gueule brûlée à la gueule de bois. De ce passé pas franchement gai à cet avenir pas vraiment réjouissant.
Il est lié à ses comparses, tankers tout comme lui dans cette fameuse journée. Unis par l’horreur et la culpabilité. D’ailleurs, il y en a un qui dérive plus que les autres. Il faut le retrouver.
J’ai adoré son écriture à la fois touchante et ironique parfois. De belles phrases porteuses de vérités que j’ai lu et relu. Des questionnements existentiels bien illustrés, tout en subtilité. A l’inverse de Pimousse, ce petit livre m’a transporté et m’a touché. Un petit bijou de littérature. Vraiment j’ai eu le coup de foudre.
C’est, en quelques sorte un roman initiatique.
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