Tomber sept fois, se relever huit de Philippe Labro
Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
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Oui, on peut se sortir d'une dépression
Un petit haïku japonais dit :
" Telle est la vie
Tomber sept fois
Et se relever huit."
C'est un joli titre pour un récit-témoignage sur la dépression nerveuse. Philippe Labro tente de nous expliquer les sensations, tant physiques que cérébrales, qui l'ont assailli durant 11 mois de profonde dépression. Malheureusement, une forme de pudeur le fait rester malgré tout à la surface des choses. C'est très intéressant et cela peut certainement aider ceux qui passent par là, c'est d'ailleurs le but de l'ouvrage, mais ça reste une forme "polie" et stylisée de détresse.
Le retour à la vie par contre est lui très bien rendu, l'épilogue très bien choisi.
J'ai une drôle de relation avec Philippe Labro; j'aime bien ce qu'il écrit, j'aime bien le personnage public, cet espèce de dandy perpétuellement souriant, mais je reste toujours sur ma faim. Comme s'il n'allait pas vraiment au bout de ce qu'il pourrait écrire...
Une pure merveille écrite par son père dans son journal :
" Dans un coin de ma chambre, guettant son heure, qui est tantôt minuit, tantôt l'aube, je verrai réapparaître, familière, sarcastique et sûre d'elle, avec sa bouche tordue et son regard vicieux, la face empoisonnée de l'Inquiétude."
On la connait tous, hein....
Les éditions
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Tomber sept fois, se relever huit [Texte imprimé] Philippe Labro
de Labro, Philippe
Albin Michel
ISBN : 9782226141743 ; 17,23 € ; 24/09/2003 ; 320 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (5)
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Quand une personne importante se présente devant vous, demandez lui d'abord où est sa douleur
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 21 mars 2017
Le livre de Philippe Labro décrit ce phénomène et donne aussi des raisons d'espérer pour ceux qui connaissent la dépression et permet aussi, par la même occasion, de faire comprendre à l'entourage cette maladie qui peut toucher chacun d'entre nous au cours de son existence.
Ce témoignage sincère et pudique de cette figure médiatique qui décrit sa dépression est rédigé dans un langage accessible, fluide et donc agréable à la lecture.
Le récit est peut-être un peu trop lisse pour vraiment se rendre compte de la gravité de cette affection, mais cela correspond assez bien au personnage.
Cela se lit aussi presque comme un roman.
Un témoignage et de l'espoir
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 27 janvier 2013
C'est en substance le message de ce livre. Il n'est certes pas bien drôle, et la description de cette chute, l'analyse de ce long passage à vide, est une pilule amère à avaler. Cela dure. Et l'embellie et ses apports ne se font comprendre qu'après coup : ça n'en facilite pas la lecture, les leçons du combat ne peuvent être comprises qu'une fois ce livre achevé. Il s'agit donc d'un pensum utile.
Un témoignage
Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 27 juillet 2007
Le passage à l'hôpital psychiatrique nous rappelle malheureusement à quel point notre système de santé français est en danger : manque de personnel, soignants parfois démotivés, chambres "bondées" .....
Ceci reste quand même un petit livre intéressant à découvrir.
Sortie de dépression.
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 10 avril 2006
Philippe Labro nous détaille tout ceci, avec quelque complaisance parfois, mais le style Labro, plutôt léger, du genre à rester en surface des choses, s’il est adapté à des romans semi-fictionnels semi-autobio comme « L’étudiant étranger », nous laisse un peu sur notre faim dans la description d’un drame comme celui-ci. On reste dans « Tomber sept fois, se relever huit » toujours dans l’étude superficielle. On ne rentre pas en communion avec le malade décrit. P. Labro raconte une histoire quand il devrait nous glacer avec la situation infernale du déprimé.
Ca reste certainement un acte courageux que de se dépouiller ainsi. Pas sûr que ça atteigne son but.
Dépression = Enfer
Critique de Estrella (, Inscrite le 4 novembre 2005, 75 ans) - 24 février 2006
Il est vrai que la dépression de Ph. Labro est décrite par un médecin comme une « dépression situationnelle ». En fait un homme qui, face à une décision carriériste, au lieu de faire le choix, se laisse doucement aller vers une dépression, qui serait comme un abattement insidieux, surtout décrit par des symptômes physiques : bouffées de chaleur la nuit (comme les femmes ménopausées), amaigrissement (mais pas anorexique), baisse de la libido, du tonus en général. Mais la vraie dépression n’est pas décrite, notamment les émotions psychiques qui font de l’individu un « mort-non-vivant ».
A lire ce livre, on pourrait croire que, ma foi, ce n’est pas si terrible, car il est écrit avec une certaine complaisance. Avoir des pulsions suicidaires, ce n’est pas regarder une rangée de couteaux. Malheureusement c’est souvent, à force d’en avoir l’obsession, passer à l’acte, qu’il soit réussi ou pas. Bien sûr, chaque personne vit sa dépression différemment, selon une durée plus ou moins longue, mais ce livre me gêne vraiment parce qu’il donne trop une impression de légèreté avec une pirouette finale insupportable. Une dépression laisse toujours des séquelles, parfois très graves dans ce monde difficile. Quant à la description du service psychiatrique de l’hôpital, elle est intéressante parce qu’elle est malheureusement exacte. Il faut savoir que quand on perd le Nord, on est moins bien respecté et considéré qu’un animal. Ce qui n’est quand même pas arrivé de façon cuisante à M. Labro, qui a pu garder malgré tout un certain statut.
Il est regrettable qu’il n’ait pas davantage parlé de cette âme qui régit notre corps et peut nous sauver. Peut-être dans un autre livre ?
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