Repart-on sur un nouveau cycle ?

Alors que j'étais péniblement en train de me remettre de la Trilogie des Ombres, Ghislain Gilberti ne m'a pas laissé le temps de cicatriser. Il revient avec un one-shot mettant en scène des personnages secondaires de ses anciens romans.

Cécile Sanchez est tout de même de la partie. Mais elle ne fait qu'une courte apparition et, à vrai dire, elle laisse un certain malaise. Elle apparaît toujours marquée par les événements du Sacre des Impies (et on le serait à moins). Emprisonnée, à l'isolement, elle fait preuve d'un certain cynisme à l'égard de son ancienne apprentie, d'ironie, d'un petit peu de mépris. Bref, elle a l'air à moitié cinglée.

Mais ce n'est plus Sanchez ni Borderline qui préoccupent le plus les policiers mais bien une série de meurtres sanglants rappelant le film Seven de David Fincher sorti en 1995. Moins intense que la Trilogie des Ombres, privilégiant l'enquête au détriment des scènes d'action, L'évangile de la colère est toujours aussi sombre avec ses personnages torturés naviguant perpétuellement entre le bien et le mal. Toujours au bord du gouffre. Un peu cons quand même. Il leur faudra pas moins de vingt-neuf cadavres avant de parvenir à coincer le suspect.

Il y a toujours ces répliques qui claquent comme des balles de révolver, un regard ironique posé sur la société et les médias (certains journalistes prennent cher). Je ne sais pas si, en plus de la traque, c'était nécessaire de consacrer des pages à la vendetta personnelle de Seth Kohl. Pas sûr.

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  L'évangile de la colère [Texte imprimé] Ghislain Gilberti

  de Gilberti, Ghislain
  J'ai lu / J'ai lu
  ISBN : 9782290388983 ; 9,20 € ; 15/03/2023 ; 544 p. ; Poche

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