Dans le cercle du ciel de Geneviève Catta, Sandrine Davin

Dans le cercle du ciel de Geneviève Catta, Sandrine Davin

Catégorie(s) : Théâtre et Poésie => Poésie

Critiqué par Débézed, le 20 juillet 2024 (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (42 015ème position).
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Poèmes transatlantiques à 4 mains

Daniel Ziv et Z4édition ont choisi de développer l’édition de recueils de poésie écrits à quatre mains, celui-ci est le troisième que je lis. Jean-Paul Gavard-Perret dans un court texte placé en avant -propos éclaire ce choix : « Poésie à quatre mains instaure une nouvelle collection. L’un(e) vient de répondre et renvoie à l’autre un dialogue. Chaque couple se réunit avec attention, étrangeté, peur, anxiété, décision. C’est l’occasion au discours de se poursuivre./ … »

« Sandrine Davin et Geneviève Catta , …, ont uni leurs quatre mains après s’être connues grâce aux médias sociaux (elles ne se sont jamais rencontrées, l’océan Atlantique les sépare) », l’une en France, l’autre au Québec, « Elles ont décidé de laisser parler leurs voix poétiques, et de s’unir autour d’une création commune et fortuite ».

Comme le précise JP Gavard-Perret, les deux auteures écrivent tour à tour : l’une lançant son texte par-delà l’océan, l’autre y répondant provoquant ainsi une nouvelle réponse de l’une. L’enchaînement des répons génère la création de ce recueil composé de courts poèmes de formes très diverses, avec l’utilisation de vers placés en retrait par rapport à l’alignement des autres. Elles évoquent toutes les eux la nature, l’univers plus que le monde dans lequel nous vivons. Le champ sémantique des ces poèmes ce concentre sur ce sujet. J’ai noté quelques mots récurrents qui évoquent l’univers et la nature : ciel, soleil, eau, forêt, arbre, bois, oiseau, …

La forme des poèmes, le champ lexical des textes, l’écriture d’une grande sobriété donne à ses poèmes une grande fluidité qu’’on peut constater dans les quelques courts extraits que j’ai notés ci-dessous en mettant en regard le poème de l’une et le répons de l’autre :

L’une : « La parole pleine / Courbe la tête / Cueille la saison au large //… »
L’autre : « La vision est insulaire / L’île aveugle / Déploie l’attache / Le lien perméable / Au retour des pierres //… »

L’une : « Sur le chemin de l’exil / Les ronces écorchent / les godasses //… »
L’autre : « Et flotte // Peut-être // A l’intérieur du monde // … »

L’une : « Entre l’espace / Entre nous / La pelure du monde /Accrochée aux branches //… »
L’autre : « Elle pense / Ni à ses lèvres / Ni à ses rayons brisés //… »

L’une : « par ce ciel ouvert / Juste pour nous / Si nécessaire »
L’autre : « Rejoint le bas / Le doute / Le récitatif / D’une présence magnifique ».

Un échange transatlantique, une collaboration à l’aveugle, une conversation avec des mots écrits en guise de regards, un recueil dépouillé plein de fraîcheur et fluidité.

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Geneviève Cata et Sandrine Davin : catimini

6 étoiles

Critique de JPGP (, Inscrit le 10 décembre 2022, 77 ans) - 22 février 2024

Les deux poétesses unies grace aux médias sociaux se sont réunies sans jamais se rencontrer. Elles se sont assemblées dans une création s'abord fortuite mais surtout commune pour recréer une cosmogonie faites de rappels, d'amour et d'éveils pendant un an.

Leur cercle immanent devient le cercle de tous "entre les pierres". L'été et le soleil exhalent des rhizomes ou peu à peu germe ce que le ciel bouscule plus loin des rêves.

Se crée une réversibilité prometteuse par cete forêt qui nourrie de lumière gagne en ses racines l'apparition de soi. La saisie des senteurs s'exhae à l'intérieur du monde.

Peu à peu le ciel parle pour que se comprend leur vue mutuellle. L'inconu arrive bien loin des rêves : il fait chuchoter le vivant. L'écorce même des arbres se dépouille por offrir la nudité du monde.

Jean-Paul Gavard-Perret

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