C'est l'histoire d'une famille américaine qui a baigné dans la mafia et qui, pour avoir dénoncé de gros bonnets, se trouve contrainte de quitter les Etats-Unis sous un programme de protection des témoins. La mère, le père et les deux enfants s'installent donc dans une petite région française, avec une équipe d'agents spéciaux pour occuper la maison d'en face. On comprend que ce n'est pas la première fois que la famille et son équipe doivent être relocalisées; les personnages sont hauts en couleurs et la discrétion ne semble pas être leur premier atout!

J'ai abandonné à la moitié parce que je n'ai pas accroché. En gros, l'histoire est intéressante et les personnages aussi, mais j'ai trouvé qu'en dehors de la mise en place de cette ambiance décalée, il ne se passait pas grand-chose! Je n'ai pas tout lu donc cela change peut-être par la suite, mais j'ai eu l'impression d'un récit d'action qui se veut comique et éclaté, mais sans profondeur ni souci de vraisemblance. Je vois ce livre comme une comédie d'action, un style qui plaît visiblement, mais pas à moi. Je pense que c’en est fini pour moi de Tonino Benacquista, j'ai lu ai aimé Quelqu'un d'autre, lu et beaucoup moins aimé Saga (un peu pour les mêmes raisons qu'ici) Mais ce troisième essai m'a vraiment convaincue que ce n'est pas un auteur pour moi... On ne peut pas tout aimer!

Offert pour Noël Malavita est un livre qui m'a surpris et ce dans le bon sens du terme. Bien souvent le Père Noël se fourvoyait à mon sujet et m'offrait des lectures quelconques voire insipides... Pour une fois il a bien mené son affaire. Très agréable à lire, avec ce qu'il faut d'action et d'humour, voilà un roman très divertissant. Impeccable lorsque l'on rentre du travail et que l'on a besoin d'une lecture récréative. Le style est simple mais efficace. J'ai suivi avec plaisir l'histoire de cette famille pas comme les autres. Chaque personnage est bien soigné par l'auteur. Certes les ficelles sont parfois un peu grosses et l'on tombe dans les clichés mais là n'est pas l'essentiel à mon avis.
En ce moment j'avais besoin d'une lecture « parenthèse », vœu exaucé.

Il y a des familles ordinaires, puis il y a les 4 Blake.

Fraîchement débarqués dans un patelin improbable de Normandie,
la mère est sympa et altruiste, le père moins;
la fille est Belle, le fils a de qui tenir;
enfin une chienne, pas si anodine.

Un suspense inutile de plus de 50 pages, niveau "club des 5", avant que l'histoire ne décolle;
histoire pas crédible pour un sou, mais digne d'un bon scenario de BD.

Par une succession d'événements cousus par le fil blanc d'une feuille de lycée, tout s'emballe de manière incroyable.

Personnages caricaturés à gros traits : les villageois sont benêts, les gros bras du FBI ou de la mafia flinguent!

Tout finit bien (dans le sang, évidemment) et la chienne du club des 4 Manzoni met un point à l'histoire en faisant mentir son pseudonyme.

Nerveux, sans fioriture, ça se lit bien, si ce n'est le désormais inévitable livre dans le livre, écrit ici dans une désagréable typo façon tapuscrit, le père, désœuvré de fait, s'étant mis à taper ses mémoires; lesquelles nous raconteront la fin de l'histoire.

"Malavita" raconte l'histoire d'une famille américaine qui s'installe dans une petite ville normande, au fur à mesure que l'histoire avance on connait plein de secrets sur l'origine de la famille.
Avec beaucoup d'humour Benacquista offre un roman sympa plein d'action et de rebondissements sur cette famille et sur le monde de la mafia.
J'ai regretté un peu de longueurs, pourtant j'ai beaucoup aimé le chapitre 5 sur le passage de mains en mains d'un journal, un chapitre qui constitue le coup de théâtre de cette oeuvre.

J'ai beaucoup apprécié ce roman de Benacquista qui tranche je trouve avec tous ses autres romans. Nous sommes très très très loin de la série des "Antoine" (Trois carrés rouges, la commedia des ratés, la maldonne des sleepings, les morsures de l'aube) qui pour le coup avait un style littéraire et des dialogues à couper au couteau.

Bref, le sujet aujourd'hui est Malavita et je dois dire que ce roman est vraiment parfaitement abouti, tant sur le fond que sur la forme. Sur la forme tout d'abord : une écriture très fluide, très nette, très simple mais à la fois si précise. Benacquista arrive à nous procurer une sensation, une émotion sans l'énoncer à proprement parler mais juste à partir d'une anecdote ou d'une phrase bien sentie. Loin des dialogues Audiardesques de plusieurs autres de ses romans, il arrive à intensifier l'action quand cela est nécessaire en quelques mots, à calmer l'élan du lecteur tout aussi rapidement.
Sur le fond maintenant et bien j'ai trouvé l'idée extrêmement originale : pas de parler de la mafia non, cela a été fait mille fois. Mais de parler d'une famille entière, nouvellement installée dans un petit village normand et dont les 4 membres de la famille sont assez "spéciaux" chacun à sa manière, ça c'est original. Sans entrer dans les détails pour ne pas casser le suspense d'éventuels futurs lecteurs, nous en découvrons un peu plus sur cette famille à chaque page et l'ouverture finale est plutôt pas mal....

Quand l'on pense que Benacquista a fait mille métiers avant de se lancer dans l'écriture nous pouvons regretter toute cette perte de temps qui aurait pu fournir à la littérature française encore quelques très jolies pièces....

l'histoire est originale et on passe un bon moment dans cette famille particulière.
Je ne veux pas rentrer plus dans les détails de l'histoire et laisser les personnes découvrir par eux-mêmes j'ai simplement été déçu par le manque de profondeur sur certains personnages pourtant tout aussi importants à mes yeux que le personnage principal.
Néanmoins j'ai vraiment passé un bon petit moment.

On met un certain temps à comprendre les enjeux ! Et là, tout se construit : les relations intra familiales, le rapport avec ces "autres" qui surveillent et protègent.... et envahissent !

Des parents désemparés, des enfants qui doivent se construire , des flics qui n'ont rien demandé et qui subissent. Ceux qu'ils protègent sont -hormis les enfants- coupables, et eux sont victimes !
Pas simples !

Et c'est ce jeux relationnel qui est mis en avant !
Bizarre et plaisant et parfois dérangeant : pas simple pour le "méchant reconverti" qui se prend pour un écrivain (et y arrive) et pour sa famille et ses protecteurs qui, eux, n'ont rien demandé et se retrouvent prisonniers !

Une petite merveille, et du plaisir pour nous, les lecteurs !

Après le recueil de nouvelles "Tout à l'égo" dont certaines histoires m'avaient laisser entrevoir un style humoristique auquel j'adhérai, je me suis décidé à lire ce "Malavita". Et bien m'en a pris. En plus de retrouver cet humour, on peut y suivre une bonne intrigue, des personnages haut en couleurs et des situations qui raviront les amateurs de films sur la mafia comme "les affranchis" de scorsese ou "le parrain" de Coppola. L'intrigue avance sur un bon rythme malgré plusieurs digressions et le sourire et souvent au rendez-vous lors de la lecture.

Lu en deux jours pendant les vacances, un roman qui ne m'inspirait pas grand chose au début... même si la quatrième de couverture m'intriguait.
Et je n'ai pas été déçu, j'ai eu tout de suite envie de savoir quel mystère entourait cette famille américaine s'installant en France.
Un roman bien écrit, agréable à lire, une histoire originale.

Après avoir été déçu par "Quelqu'un d'autre" je reprends plaisir à lire Tonino Benacquista.
Et je viens d'apprendre par hasard qu'il y a une suite "Malavita encore". Impatiente de la lire donc.

Au début, le titre ''Malavita'' ne m'attirait pas du tout, mais comme on le dit: il ne faut pas se fier à la couverture du livre.

Ensuite, ma lecture commença à devenir de plus en plus intéressante. Je l'ai donc dévoré petit à petit afin de me plonger tranquillement dans cette histoire. En effet, les phrases ne sont pas longues, le vocabulaire est simple et l'intrigue riche en éléments comiques et anecdotes.
De plus, ce roman se lit aussi vite qu'il s'oublie, puisque l'oeuvre est basée sur des histoires de la Mafia. Il est donc facile de s'introduire dans cet univers où règnent le crime et la violence.
Et enfin, le titre ne s'adapte pas au livre, vu que le rapport entre le nom de ce roman et le thème est inexistant.

J'ai adoré lire cette oeuvre alors que la lecture n'est pas mon point fort. C'est l'histoire d'un repenti qui fuit avec sa famille à Cholong-sur-Avre en Normandie. Ils sont sous protection des témoins contre les mafieux.

J'ai choisi ce livre grâce au titre "Malavita" qui m'a donné directement l'idée que la mafia était le sujet principal. J'aime beaucoup ce type d'histoires et tout ce qui concerne le roman policier. Même si la couverture me ne donnait pas l'envie de lire ce livre, je l'ai choisi quand même.

C'est une histoire à la fois drôle et captivante. Cette oeuvre donne envie, incontestablement, de lire la suite des aventures de cette famille. La personnalité de Fred est fort peu sympathique, au demeurant ou se lie très facilement à ses moeurs.

Le roman est facile à lire et à comprendre car l'auteur utilise un vocabulaire courant. Je trouve que l'histoire est très originale et qu'elle est construite comme dans bien des livres à suspense mais avec des notes supplémentaires, de l'humour, du burlesque,...

Personnellement, il me semble que ce roman est riche en situations diverses. L'auteur essaye d'y plonger le lecteur et son but se solde par une réussite.
Au premier abord, on pourrait croire que cette histoire est ennuyeuse du fait que le nombre de pages à lire avant que l'action se mette en route soit relativement long.
Mais tout au long de l'aventure, on retrouve des scènes dignes de films grandioses comme " Le Parrain " ou même "Scarface ".

Ce périple regroupe aussi bien des passages immoraux et classiques que d'autres assez humoristiques : une combinaison bien pensée pour une meilleure identification du personnage principal.
Les protagonistes, quant à eux, n'ont pas l'air de dégager le charisme nécessaire afin que le lecteur s'attache à eux.

A la limite, ils sont juste bons pour de la figuration contrairement au personnage central.

Le gros point fort de cette oeuvre réside dans la liberté offerte au lecteur afin que ce dernier puisse lui-même imaginer l'environnement et l'univers du contenu de l'aventure.

On arrive aisément à s'intégrer dans un monde utopique malgré les apparences.


La conclusion que l'on peut tirer est qu'il faut lire cette oeuvre pour en comprendre la richesse.

Je conseille à tout le monde d'acheter ce livre qui est vraiment destiné à toutes les catégories de personnes. Il est facile à lire.

Tout d'abord, le thème du livre m'a directement accroché. Globalement, c'est un roman qui évoque une mafia pas comme les autres. Le vocabulaire utilisé est très compréhensible. On trouve rarement des mots complexes. Le style est très bon. On est mis dans le bain dès le début de la lecture. L'intrigue aussi est bien mise en évidence. A chaque moment d'action il m'a été impossible de deviner la suite. En ce qui concerne l'histoire en général, l'auteur ne détaille pas inutilement. Plusieur moments de mystère apparaissent et nous poussent à approfondir la lecture.

De plus, le suspens est présent du début à la fin. L'histoire est très crédible. Un des points clés dans ce roman était l'humour qui s'en dégageait. C'est ce qui m'a le plus donné envie de le continuer. Nombreux sont les moments où on a le sourire aux lèvres. Les personnages sont très bien décrits, on peut ainsi facilement s'identifier à eux. Les dialogues nous font penser à ceux de tous les jours. Malheureusement le point négatif de ce roman est le titre. Il n'a aucun rapport avec le contenu, donc je n'ai pas ressenti l'envie de lire ce livre directement. Ce sont les premières pages qui m'ont accroché.

Pour résumer en quelques mots, j'ai éprouvé un vif plaisir à lire ce roman.

Tonino Benacquista ne nous avait guère laissé un souvenir impérissable il y a quelques années avec La Maldonne des sleepings et un style un peu brouillon limite vulgarité.
Quelques années ont passé et l'écriture a gagné en maturité.
Voici donc Malavita un petit polar sans prétention, amusant et pas prise de tête. Presque une nouvelle et où il n'y a même pas de serial-killer à chercher.
Puisque c'est le méchant lui-même qui est devenu le héros, amusant, sinon gentil.
Fred Blake et sa famille s'installent en Normandie, aux bons soins du FBI puisque Fred est un mafieux repenti qui a dénoncé ses pairs.
Les affreux vilains le recherchent et veulent sa peau, le FBI le protège.
Ce côté polar ne casse pas trois pattes à un canard même si on peut s'amuser de l'incroyable suite de coïncidences qui remettra les méchants sur la piste du presque gentil.
Ce qui rend le bouquin piquant sinon intéressant c'est le côté «un américain en Normandie».
Y'a pas plus ricain que la famille Blake et y'a pas plus France profonde que le petit village de Cholong (bien vite devenu So Long).
D'autant que Fred s'ennuie à tourner en rond planqué dans sa maison et se met bientôt en tête d'écrire ses mémoires (ce qui nous vaut d'ailleurs des extraits du bouquin dans le bouquin, habile contrepoint).

[... discussion entre les deux ados de la famille ... ] - Trois mois qu'il s'enferme dans sa putain de véranda, dit-il, tout son vocabulaire doit y passer plusieurs fois par jour.
- Dis que ton père est analphabète ...
- Mon père est un Américain de base, tu as oublié ce que c'était. Un type qui parle pour se faire comprendre, pas pour faire des phrases. Un homme qui n'a pas besoin de dire vous quand il sait dire tu. Un type qui est, qui a, qui dit et qui fait, il n'a pas besoin d'autres verbes. Un type qui ne dîne, ne déjeune et ne soupe jamais : il mange. Pour lui, le passé est ce qui arrivé avant le présent, et le futur ce qui arrivera après , à quoi bon compliquer ? As-tu déjà listé le nombre de choses que ton père est capable d'exprimer rien qu'avec le mot "fuck" ?
- Pas de cochonneries, s'il te plait.
- C'est bien autre chose que des cochonneries. "Fuck" dans sa bouche peut vouloir dire : "Mon Dieu, dans quelle panade me suis-je fourré !", ou encore : " Ce gars-là va me le payer cher un jour", mais aussi "J'adore ce film". Pourquoi un type comme lui aurait besoin d'écrire.

Ce n'est certainement pas de la grande littérature mais ça se laisse plaisamment dévorer.
Sympa pour l'été.

J'avais acheté ce livre, tenté par les quelques lignes de commentaires qu'avait mis le libraire sur la fiche glissée dans la couverture. La fiche disait peu de choses, je n'avais pas remarqué que Malavita était dans le coin des polards... C'est en toute candeur que j'ai glissé dans l'ambiance du livre, captivé dès les premières lignes par une entrée en matière savoureuse.
Le scénario est bien monté et bien écrit, même si la fin n'est pas totalement réaliste, les personnages sont psychologiquement élaborés, l’humour est omniprésent. J'ai aussi apprécié que Benacquista ne se sente pas obligé de faire une surenchère voyeuriste dans la violence.
Un livre à lire pour le plaisir et la surprise.

Je pensais que j'avais écrit mon avis sur CL, mais voilà le temps a passé et j'ai oublié... Personnellement, ce roman ne m'a tenu en haleine, j'ai été même un peu déçu car je n'ai pas tellement ri.

Le petit jeu entre le mafiosi repenti et les agents de surveillance est un peu lassant à force.
En ce qui concerne la fin, elle n'a rien d'extrêmement inattendue.

un livre que j'ai pris plaisir à lire dans mon canapé un dimanche pluvieux...Mais pas de quoi révolutionner le genre littéraire.
Style percutant mais hélas les personnages manquent de subtilité, l'histoire reste pour autant bien agréable à lire.

Une famille américaine un peu particulière débarque en Normandie : le mystère qui l’entoure se dévoile et on s’attache peu à peu à chacun des personnages, malgré leurs côtés exaspérants –et ils n’en manquent pas !
Le lecteur se retrouve plongé avec eux dans l’attente, celle d’un malheur probablement, tout en espérant que le drame n’arrive pas. L’atmosphère rappelle certains livres de Sébastien Japrisot, et même si l’attention va avant tout à l’ambiance et au suspense l’écriture reste agréable, sans fioritures : tout comme chez Japrisot, on croirait parfois lire un scénario tant l’histoire semble faite pour l’écran.

Une famille d'Américains s'installe à Cholong-sur-Avre, en Normandie. Fred, le père, se prétend écrivain et prépare un livre sur le Débarquement. Maggie, la mère, est bénévole dans une association caritative et se surpasse dans la préparation des barbecues. Belle, la fille, fait honneur à son prénom. Warren enfin a su se rendre indispensable pour tout et auprès de tous. La multiplication d'événements bizarres rend pourtant suspecte l'installation de ces nouveaux voisins : accident du plombier, incendie du supermarché, etc. Le lecteur découvre peu à peu que Fred Blake, le personnage central, est en réalité Giovanni Manzoni, repenti de la Mafia que le FBI a décidé de cacher en France avec sa famille. Ce personnage m’a dérangé et je n’ai pu vraiment apprécier ce livre. Je n’ai pas pu avoir de sympathie pour lui. A vous de voir si vous êtes en mesure de vous détacher de cet aspect des choses.

L'histoire est assez simple, une famille américaine débarque en Normandie dans un bled paumé , des lors, la vie de cette petite ville va s'en trouver bouleversée. cette famille composée des parents , de deux enfants et d'un chien va se révéler être tout sauf paisible malgré ce qu'elle tente de faire croire. Pour être plus précis, cette famille fuit la mafia mais n'use pas de la plus grande discrétion pour ne pas se faire repérer ( doux euphémisme ).

Ce livre est une très bonne comédie policière, le suspense va crescendo et chaque page se lit avec un grand plaisir. C'est très drôle et chaque personnage de la famille américaine ( les blake ) est assez savoureux dans son genre avec une mention spéciale pour le père.
Pour ceux qui veulent passer un bon moment plein d'ironie je le conseille .

Une petite merveille !
Tout est parfait, je n'ai rien d'autre à ajouter.

Ce roman m'a intrigué par le rythme crescendo de l'action, et de l'intérêt qui s'ensuit. Tout s'active, puis s'emballe. L'action commence de manière un peu lente, dans le doux air normand, une famille américaine s'installe, pour raisons apparemment professionnelles, après avoir été bringuebalée à droite à gauche, pour des raisons, au départ, mystérieuses.
Puis, vu les craintes et les doutes que ses membres veulent dissimuler, on comprend qu'ils ont atterri là pour de mauvaises raisons et par dépit. Puis on saisit le lien avec la mafia, puis l'action démarre fort, voire s'emballe, avec un bon lots de règlements de comptes et de rebondissements, y compris familiaux.

Comme deux auteurs que j'ai découverts récemment, dans des genres différents, Anna Gavalda et Jean d'Ormesson, il est amusant de constater que Tonino Benacquista aime également cette similitude d'ambiances d'une oeuvre à une autre, pour lui un suspense assez dense et bien tenu, prenant corps dans une atmosphère un peu glauque, qui m'a un peu moins oppressée ici, mais peut-être par habitude.

Je n'ai pas lu les critiques des autres sites, qui, paraît-il, trop en disent. Merci à Sakhti pour la qualité de la sienne, mais elle est coutumière du fait.

Giovanni Manzoni est un repenti. Un dur de dur, un maestro de la mafia, qui un jour, balance à tout va, fait tomber des têtes et depuis, vit dans l'anonymat grâce au plan de protection des témoins. Lui et sa famille se retrouvent ainsi à Cholong-sur-Avre, petit village normand dont la quiétude est rapidement troublée par l'arrivée de cette famille composée de quatre êtres un peu bizarres, dont le point commun est d'être profondément déracinés et déconnectés du reste du monde.
Mais il n'y a rien à faire. Quand on a été chef un jour, avec tout le monde à ses pieds et la gloire au bout du cigare, il est impossible de ne pas faire parler de soi et ce qui devait arriver arriva. Je ne vous raconte pas la suite, assez attendue et cependant brillante d'originalité. Tonino Benacquista m'a suprise. D'un scénario assez classique, il en fait un roman drôle et bien écrit, vif et acide à la fois. J'ai ressenti peu de compassion pour Fred Blake/Giovanni Manzoni, bien davantage pour sa famille. Et puis il y a Malavita, le nom de son chien. Un nom souvent donné par les Siciliens à la mafia, d'après l'auteur. Un roman lu d'une traite avec grand plaisir, une écriture limpide et prenante qui, au-delà des sourires qu'elle fait naître, pousse à la réflexion sur l'indulgence que l'on peut ressentir dans certains cas en faveur d'êtres pourtant nauséabonds. Un tout bon Benacquista à mes yeux !

Comment faire un livre de littérature blanche avec toutes les bonnes recettes du polar ? Il suffit de prendre une jolie couverture Nrf et de laisser s'exprimer librement à l'intérieur le jubilatoire Tonino !
Un livre "good enough" pour se replonger dans "Goodfellas" de Martin Scorsese, rien que pour essayer de revivre le débat de la petite salle d'art et d'essai, qui accueille un bien curieux invité...

L'ironie, l'humour (parfois assez noir) et le délire de l'histoire ainsi que la qualité de l'écriture font de ce livre un petit régal qui se lit en rien de temps.

J'ai aimé les situations, les descriptions et, bien sûr, le portrait que fait Benacquista du personnage principal.

On assiste, le sourire en coin, à ces péripéties familiales et "familiales" (mafiosi).

Merci Monsieur Benacquista pour ce petit moment de plaisir.

Il y a longtemps que je n'avais tant ri. Ce livre est une formidable parodie de polar américain. Les personnages sont tous des caricatures : les mafiosi qui tirent sur tout ce qui bouge, les Américains "de base", le FBI avec tout son matériel digne d'un James Bond, même les Français sont très typés. Lecture recommandée pour jours gris.