Pour l'amour de Zola

Ce roman se lit comme un thriller et on a hâte de savoir comment cette histoire va se terminer.

Une jeune femme, Candice, assiste à un grave accident entre une dame qui traverse la rue et un motocycliste . Par empathie elle reste près de la dame et se rend avec elle à l’hôpital . Une solide amitié les lie ensuite. Hélas la dame qui se prénomme Dominique vivra une amputation de la jambe .

Grâce à cette amitié, Sandrine et son jeune fils de 3 ans, Thimotée, vont radicalement changer de vie : la maison sera mieux rangée, de succulents plats seront servis sur les assiettes, des histoires seront racontées à Thimotée avant le coucher et surtout Candice découvrira les auteurs tels que Zola dont Dominique est une inconditionnelle.
Qu’est ce donc qui cloche dans cette belle histoire d’amitié ? Tout simplement, la famille de Candice, sa sœur Clémentine et sa mère Faustine. Puis il y a aussi Mélanie, l’amie de Candice . Ces trois femmes mettront Candice en alerte contre Dominique qu’elles traiteront de manipulatrice. « Ne te laisse pas faire » sera leur diktat

« Dominique n'irait plus chercher Thimotée à l'école. Elle ne le garderait plus le soir. Elle ne préparerait plus la soupe. Elle ne raconterait plus d'histoires.
Elle ne viendrait plus diner. Elle ne ferait plus le ménage. Elle ne charmerait plus Arthur. Elle rendrait la clef. Elle s'effacerait gentiment. Candice trouverait une baby-sitter, ferait le ménage elle-même, comme avant. Ce serait terminé. Tout serait terminé »

Personnellement j’ai un tout autre avis sur le sujet . Candice est une personne très peu sûre d’elle qui souffre de boulimie / anorexie depuis l’adolescence et bizarrement personne n’aurait rien remarqué , ni sa famille, ni le père de son fils, ni Arthur son nouveau compagnon. La seule qui l’aidera à s’en sortir c’est Dominique , celle que toutes les femmes détestent . Il n’y a que les hommes apparemment qui l’apprécieraient .

« Elle était l'esclave de sa balance, se pesait dix fois par jour, était l'ennemie de son propre corps, vivait dans la hantise permanente de la bouffe, des calories, du poids, des mensurations, et elle se méprisait de capituler devant une obsession qui lui pourrissait la vie, l'empêchait de faire l'amour, d'avoir du plaisir, de savourer, de lâcher prise, de s'aimer, de s'accepter. Elle se représentait encore et toujours tel un boudin avec du bide, des gros seins, des hanches rondes qui débordaient de partout, elle ne rentrait même pas dans un quarante-deux. Elle avait l'impression que ses vêtements étaient toujours trop serrés. Elle se dégoûtait »

Je ne nous dévoile pas la fin du livre car cela se terminera mal pour Dominique et personnellement j’en suis triste .
Je trouve qu’il y a pas mal d’incohérences dans la perception des sentiments et dans la psychologie des personnages. Je n’ai pas non plus apprécié les échanges d’insultes qui émaillent de temps en temps les conversations lorsqu’il s’agit d’évoquer Dominique .

• 

  Nous irons mieux demain [Texte imprimé], roman Tatiana de Rosnay

  de Rosnay, Tatiana de
  R. Laffont
  ISBN : 9782221264225 ; 21,90 € ; 15/09/2022 ; 360 p. ; Broché

  Go Amazon