Mort in vitro de Martin Winckler
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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Le "patient" a bon dos !
Martin Winckler propose, dans un cadre précis(1), un roman policier dont l'intrigue criminelle est à usage didactique. Il montre notamment les compromissions de la recherche médicale avec la politique commerciale de laboratoires pharmaceutiques. D'où des dérives dont l'actualité a déjà offert plus d'un exemple scandaleux, où la population tient le rôle de victime.
La "narration éclatée", qui juxtapose récit et pièces de dossier, donne à l'intrigue, surtout au début, un élan qui incite à une lecture vigilante. Cette attitude permet au lecteur de décrypter le texte et l'actualité. D'où un jeu d'initié : voir dans les titres de chapitre des clins d'oeil à des oeuvres connues, et surtout reconnaître au fil du texte les pratiques lucratives de certains médecins et organismes qui sacrifient la santé publique au culte du veau d'or. Initiative intéressante à une époque où on culpabilise le public sans revoir de fond en comble la politique de santé. D'autres ouvrages, non policiers, de Martin Winckler abordent efficacement ces problèmes et on en reparlera.
(1)polar et santé : http://liensutiles.org/forumphp/viewtopic.php/…
Les éditions
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Mort in vitro [Texte imprimé] Martin Winckler
de Winckler, Martin
Pocket / Presses pocket (Paris)
ISBN : 9782266141659 ; 1,74 € ; 13/05/2004 ; 199 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (2)
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Un polar médical sans grande surprise, mais par l'auteur de Sachs !
Critique de Laure256 (, Inscrite le 23 mai 2004, 52 ans) - 9 octobre 2006
J'ai eu un peu de mal avec ce bouquin. D'abord, on devine assez facilement tous les ressorts de l'intrigue, mais la dénonciation de ces procédés étant peut-être l'objectif premier de l'auteur, on ne pourra lui en vouloir pour cela. Je n'ai pas aimé la narration éclatée qui fait qu'alternent des épisodes différents à des dates différentes, des extraits d'articles de presse ou des émissions de radios, des scènes personnelles de patientes ou des phases de l'enquête juge/médecin. Pour ne pas s'y perdre, il faudrait lire le roman d'une seule traite. Pas toujours possible ! Au lecteur donc de reconstituer la chronologie narrative et au départ j'ai eu du mal à mémoriser tous les personnages ! (Même à la fin je ne suis pas certaine d'avoir vraiment compris qui était à la tête de quel labo et les fusions et autres rachats : tous dans le même panier de crabes !)
J'ai aimé par contre ces allusions récurrentes chez Winckler : tout se passe toujours à Tourmens, cette ville imaginaire du centre de la France, les références à Sachs et toujours cette préoccupation du généraliste en campagne, qui est humain avant d'être tiroir-caisse.
Interrogateur
Critique de Paradize (Paris, Inscrite le 9 mai 2004, 37 ans) - 12 juillet 2005
Je ne l'ai pas trouvé mauvais. Ce n'est pas un livre qui me marquera au point de vue littéraire mais surtout au point de vue témoignage d'un système qui a des failles qui n'auraient pas lieu d'être.
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