Seule Venise de Claudie Gallay
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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C'estun roman, c'est une musique.
Seule Venise.
Deux mots, choisis, qui disent tout déjà.
Tous les mots de ce livre sont choisis. Pas un n’est de trop, chacun est à sa place, unique. Et ceux qui ne seraient pas dits, sont à leur place, aussi bien.
C’est un roman, c’est une musique. Douce et violente, avec des élans impulsifs, des reprises lancinantes, des mouvements arrêtés, soudain.
C’est une histoire. Celle de la guérison d’un chagrin trop grand, d’un amour trop petit. Celle qui souffre c’est une femme. Une femme qui se cherche dans l’hiver de Venise, qui s’y perd et s’y retrouve peu à peu au travers des rencontres, d’autres destins, d’autres solitudes… tous attachants.
C’est Venise décrite, avec les pinceaux de Turner ou de ce peintre Zoran Music, ombre fragile que l’on croise dans la brume, dans le brouillard. C’est la neige. C’est l’eau de la lagune, ses odeurs, ses couleurs, ses reflets, ses nuances…
C’est un livre, c’est la vie.
C’est beau.
Très.
« Hemingway venait là lui aussi. Et puis Barrès, Proust, Morand…
(…..)
- Vous les aimez tant que ça tous ces gens ?
- Je les aime oui.
- Tellement ?
- Tellement.
- Et vous venez là parce qu’ils sont venus ? Les livres ne suffisent pas ?
- C’est la vie qui ne suffit pas.
- Mais les livres, ce n’est pas la vie ?
Vous souriez
- Peut-être que vous avez raison. »
Les éditions
-
Seule Venise [Texte imprimé] Claudie Gallay
de Gallay, Claudie
Éd. du Rouergue / La Brune (Rodez)
ISBN : 9782841565474 ; 16,30 € ; 02/03/2004 ; 304 p. ; Broché -
Seule Venise [Texte imprimé], roman Claudie Gallay
de Gallay, Claudie
Actes Sud / Babel (Arles)
ISBN : 9782742755738 ; 8,70 € ; 02/03/2006 ; 302 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (11)
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Un récit plein de poésie vénitienne
Critique de Poki (, Inscrite le 1 mars 2010, 50 ans) - 19 mai 2012
J'ai beaucoup aimé la sensibilité, la poésie et la profondeur de ce roman. Il n'y a que très peu de descriptions, pas de lourdeur et pourtant nous ressentons parfaitement la douleur de chaque personnage. Ce roman se lit très vite, c'est peut-être le seul reproche que je pourrais lui faire: j'aurais aimé rester plus longtemps plongée dans cette atmosphère.
Encre une fois Claudie Gallay ne me déçoit pas.
Un beau roman d’atmosphère…
Critique de FranBlan (Montréal, Québec, Inscrite le 28 août 2004, 82 ans) - 18 février 2012
Venise que je n’ai jamais vue, mais dont j’ai l’impression de revisiter en d’autres circonstances, en hiver, délestée de ses touristes habituels, en compagnie de cette femme boulimique à la recherche d’un nouveau souffle de vie, dont j’ignore le nom..., et d’un libraire amoureux de sa cité.
Je suis toute aussi envoûtée par les autres personnages; le généreux Luigi et sa solitude, ses fleurs et ses chats; le prince russe, tout aussi solitaire et ses terribles souvenirs d’exilé et son ami Tolstoï…; Clara, la belle ballerine et son amoureux jaloux.
Pendant quelques heures, j’ai voyagé à Venise en hiver, un séjour inoubliable dans une humble pension, sans jamais quitter mon hiver québécois; j’ai adoré cette lecture et son auteure!
un chapelet de clichés
Critique de Marimori (Gif-sur-Yvette, Inscrite le 18 juillet 2011, 73 ans) - 14 décembre 2011
Et bien sûr on se retrouve dans un bar qu'ont fréquenté Hemingway, Proust etc
La narratrice a du vécu dans la souffrance amoureuse puisque Trévor (tiens si ça n'est pas du cliché un nom pareil!) vient de la quitter, mais qu'à cela ne tienne, elle est déjà mûre pour une autre aventure.
Heureusement le libraire qui, le peu de fois où ils se sont croisés a dû sentir qu'il allait s'ennuyer ferme avec elle, a renoncé à aller plus loin, on le comprend car comme rabat-joie elle se pose là!
J'étais une inconditionnelle de la collection Babel, désormais je me méfierai un peu.
Silence et solitude
Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 89 ans) - 16 juillet 2011
L’ambiguïté du titre pourrait se décrypter de deux manières, sa lecture devenant «Seule Venise pourrait me reconstruire» ou encore «Seule à Venise» ; tenant compte du style haché et laconique de l’auteure, les deux interprétations me paraissent cohérentes avec le sujet traité.
Encore qu’en mode plus mineur et plus épuré, cet ouvrage m’a semblé déjà contenir en germe toute la force, le désespoir et la solitude qui auront tant marqué l’extraordinaire roman que fut «Les déferlantes», publié quatre années plus tard.
Débarquant dans la petite pension de famille tenue par un vieil ami oublié des siens, l’héroïne de «Seule Venise» se confronte avec d’autres solitudes : un prince russe déchu cultivant ses souvenirs, un couple d’amoureux en passe de rupture, un libraire qui se cherche, marqué par Auschwitz. La cité lacustre un jour ou l’autre destinée à sombrer, le sel et la lagune érodant doucement les murs de la ville, la marée haute coïncidant avec cette basse saison touristique de fin d’année, tout concourt à renforcer l’atmosphère de déploration et de dérisoire qui sous-tend ce roman.
Une fois tournée la dernière page, l’on se prend à trouver des ressorts communs avec «Les déferlantes». C’est le rôle de médiatrice active dévolu à l’héroïne au contact des autres solitudes rencontrées, c’est un univers en vase clos et c’est encore à l’issue du roman, le départ soudain des différents personnages vers leurs diverses destinées …
Très beau moment
Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 10 mai 2011
superficielle solitude
Critique de Valadon (Paris, Inscrite le 6 août 2010, 43 ans) - 6 janvier 2011
Mais on ne la connait pas. On ne sait pas ce qu'elle veut.Ce qu'elle va devenir.Elle n'est même pas sympathique. Elle erre dans une ville de conte et croise des personnages trop littéraires et "photogéniques" pour être crédibles. Alors peut être que la crédibilité,on s'en moque. Mais c'est tellement facile de raconter une danseuse,un prince russe,un libraire mystérieux...qui croise ce genre de personnages dans la vie ? On croise des profs en vacances et des retraités,pas des princes.Enfin cela m'a gêné.Ce n'est pas mauvais,il faut juste accrocher au style vraiment particulier de l'auteur.
DIRECTE.. CLAIR.. VENISE.. SEULE.. HIVER.
Critique de Pauline3340 (BORDEAUX, Inscrite le 2 août 2008, 56 ans) - 21 septembre 2009
Plein de rencontres, de belles rencontres. Une rupture comme tant d’autres. Une issue Venise. Pourquoi? Pourquoi pas. Un prince. Et oui. Un prince russe. Un libraire. Les livres j’adore. L’auteur du livre. clair précis. Pas un mot en plus ni en moins, une perfection.. oups cela n’existe pas.. Sympa à lire une bonne bouffée d’air et d’eau. Bonne lecture
Le roulis des phrases courtes
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 26 janvier 2009
Cette femme de 40 ans qui fuit un amour déçu à Venise m’a touchée à travers les quelques rencontres qu’elle fera : un prince russe, un libraire, un couple touriste, Luigi qui lui loue une chambre. Rien d’extraordinaire dans leurs dialogues et pourtant une qualité d’échange peu commune, une intensité rapide et riche.
Seule et unique
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 11 novembre 2008
Autre similitude entre les deux romans : l’intrigue. Une fois encore l’héroïne est une femme seule, qui a fui la fin d’un amour. Dans les déferlantes, c’est la mort qui était venue anéantir une passion. Ici c’est une rupture brutale. Et dans cette ville désertée et glacée, cette femme va panser ses plaies, réapprendre à aimer et faire des rencontres marquantes. Car dans la pension de famille où elle s’est installée, nombreuses sont les personnes qui comme elle ont des failles et des blessures, ce qui les rend toutes plus attachantes les unes que les autres.
Luigi tout d’abord, le propriétaire de la pension, solitaire et silencieux. Et qui attend sa fille inlassablement. Carla ensuite, jeune danseuse tiraillée entre son amour pour Valentino et son envie de partir pour faire carrière. Le prince russe aussi, qui ne sort plus depuis des années et que l’arrivée de cette nouvelle pensionnaire va faire renaître. Le libraire enfin, homme taciturne amoureux des livres et de Venise, et avec qui notre héroïne aimerait « qu’il se passe quelque chose ». Ces personnages, on les aime tous d’emblée. De toute évidence Claudie Gallay a une préférence pour les lieux et les gens meurtris, abîmés par la vie et ses hasards. Ceux pour lesquels il faut se donner la peine de gratter la surface si l’on veut avoir une chance de vraiment les connaître. Ne pas s’arrêter aux apparences. D’ailleurs, en littérature comme dans la vie, ne sont-ce pas ces personnes là qui sont les plus intéressantes et que l’on aime le plus ?
on sent la lagune
Critique de 123... (, Inscrite le 2 septembre 2006, 55 ans) - 30 janvier 2007
Venise en hiver
Critique de Laure256 (, Inscrite le 23 mai 2004, 52 ans) - 29 janvier 2006
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